Une partie de l'Europe voit le gouvernement allemand en agresseur de la Grèce. Angela Merkel et Wolfgang Schäuble, eux, ont le sentiment de faire respecter les règles de droit qui fondent l'Union européenne. Mais les médias et les politiques allemands ont eux aussi défendu une ligne très dure, excédés par le cas grec. Que se passe-t-il donc avec les Allemands ?
Les dirigeants de l'Union européenne ont répondu ces derniers jours aux critiques musclées du « Nobel » d'économie Paul Krugman sur la Grèce et le fonctionnement de l'Union. À l'encontre des débats intellectuels « spectaculaires », ils prônent le « pragmatisme ». L'argument en dit long sur la prise de décision à Bruxelles, allergique à toute expertise critique, de plus en plus coupée du monde universitaire.
Quotas, regroupement familial, prestations sociales : Les Républicains ramènent le débat dix ans en arrière, proposant des mesures dont ils ont eux-mêmes testé l'inefficacité alors qu'ils étaient au pouvoir.
L’accord européen du 13 juillet a montré que la zone euro avait les moyens d'exercer une pression absolue sur ses membres récalcitrants. Pour la gauche radicale, l’appartenance ou non à l’Union économique et monétaire va probablement s’imposer comme la nouvelle question stratégique centrale.
Après la claque de l'accord grec, les débats sur l'architecture de l'UE, pour consolider la zone euro, repartent de plus belle. De quoi parle-t-on ? De règles budgétaires renforcées ou de garanties pour une Europe sociale ? Certains s'inquiètent déjà du manque de légitimité démocratique de ces projets complexes.
L’accord conclu le 14 juillet entre les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Iran interdit à Téhéran de produire une bombe atomique et place le programme nucléaire iranien sous strict contrôle international, en échange de la levée des sanctions en vigueur depuis 2006. Ce qui pourrait bouleverser l’équilibre régional.
Les députés allemands ont accepté le principe d'une nouvelle aide à la Grèce. La chancelière et son controversé ministre des finances ont défendu leur position dure et essuyé les critiques. Le patron du SPD, le parti social-démocrate, qui gouverne avec Merkel, a été chahuté par l'opposition, les Grünen et le parti Die Linke.
Après le rejet par la justice des recours contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement va-t-il expulser la ZAD et démarrer les travaux ? Il existe quatre scénarios d’action, du plus démocratique au plus brutal.
Le groupe parlementaire du premier ministre Alexis Tsipras s'est déchiré pendant les débats sur le vote de l'accord de Bruxelles, mercredi 15 juillet. Dans la nuit, 32 de ses députés se sont prononcés contre, et un remaniement gouvernemental est attendu. Après avoir connu une ascension fulgurante, le parti au pouvoir à Athènes est en train d'opérer un virage centriste.
Avec 412 voix pour, gauche et droite confondues, 69 contre et 49 abstentions, les députés ont massivement approuvé l'accord signé lundi. Au prix d'une cacophonie à la gauche de la gauche.