Militant antiraciste devenu propagandiste antisémite, Dieudonné ne fait plus rire. Vendredi 26 décembre 2008, au Zénith, il a atteint des sommets d'ignominie en distinguant par un «prix de l'insolence» le négationniste Robert Faurisson, acharné à nier la réalité du génocide dont ont été victimes les juifs d'Europe. Mais s'indigner face à cette provocation, recherche explicite du scandale, ne suffit pas, pas plus que le recours à la justice. Encore faut-il se donner les moyens véritables de faire reculer cette renaissance d'une idéologie criminelle, sur fond de vide politique, de misère sociale et d'ignorance abyssale. Voici donc un essai d'analyse, de décryptage et de réfutation après cet événement stupéfiant: une salle comble, à Paris, en 2008, acclamant une mise en scène clairement antisémite.