Ce n'est qu'une anecdote, mais elle révèle un symptôme alarmant. Marine Le Pen était mardi matin l'invitée de Patrick Cohen sur France Inter, et leur dialogue à propos d'un tweet en arabe, envoyé par Anne Hidalgo pour accueillir des réfugiés, résume l'étrange intimidation exercée sur les esprits par la patronne du Front national.
Toujours plus loin, toujours plus vite, toujours plus haut, à moins que ce ne soit toujours plus bas : la double approche des régionales et de la primaire lance les ténors de la droite dans une foire aux surenchères. De Christian Estrosi à Xavier Bertrand, en passant par Nicolas Sarkozy, le campus des “Jeunes Républicains” qui s’est tenu au Touquet marque même une rupture dans la course à l’extrême droite.
« Dédramatisons, les amis », écrit Didier Porte aux nouveaux auteurs des Guignols de l'info – dont il dévoile les noms. Ce qui se passe à Canal Plus, « c'est le ba ba du management ».
Un notaire voulut vendre à l'État, en 2013, la seule copie intégrale des Mémoires d'outre-tombe signée de la main de Chateaubriand. Las, la vente ne s'est pas faite, et le notaire se trouvait ce jeudi devant la justice qui lui en conteste la propriété.
L’ancienne ministre écologiste se prépare pour l'élection de 2017. Et cède au passage obligé du récit à la première personne sur sa vision de la France. Son Grand Virage est maîtrisé, entre fidélité théorique aux fondamentaux d’EELV et définition plus singulière d’une approche générationnelle de la politique.
Alors que l'Allemagne humilie la France en ouvrant ses portes aux réfugiés par milliers, Didier Porte se demande « ce qu'il faudrait leur mettre devant les yeux pour émouvoir nos compatriotes de droite » réunis ce week-end à l'université Les Républicains de La Baule.
Roman majeur de la rentrée littéraire, Boussole (Actes Sud) de Mathias Énard ouvre les voies de l'Orient des lumières. Une prose somptueuse porte ce projet littéraire et politique hors norme. Cet appel du grand large transmet une soif d’altérité, ausculte les différences, opte pour la coexistence: «Le monde a besoin de diversité, de diasporas», dit l'un de ses personnages, Sarah.
Le séjour du roi d'Arabie saoudite sur la Côte d'Azur en est le prétexte : la France tombe à nouveau dans le piège des crispations identitaires et des fractures haineuses, sous couvert de (géo)politique. Petit tour de nos fantasmes et emballements textuellement transmissibles…