Avec Saint Laurent (en salle mercredi 24 septembre), Bertrand Bonello donne une envergure nouvelle à son cinéma. Loin d'un biopic à la gloire d'un immense couturier, ce film tout en fragments touche à l'essentiel : le devenir.
À l'heure des commémorations trop souvent aseptisées voire héroïsantes de la prétendue “Grande Guerre”, un documentaire sans concession vend la mèche. À partir de chansons galvanisantes ou abrutissantes de l'époque.
Entre la conférence de presse de François Hollande, jeudi, et l'entretien de Nicolas Sarkozy sur France 2, dimanche, les deux chaînes d'information en continu ont joué avec constance leur rôle de médias supplétifs au service de l'ancien président. Personnalisation à outrance, intoxications sondagières, pseudo-avis d’experts autoproclamés sur fond de poncifs droitiers. Rapport de visionnage sur canapé...
Est-ce un impair, est-ce un aveu ? L’annonce du gel des petites retraites, à la veille de la question de confiance posée par le premier ministre à l’Assemblée nationale, est un très gros symbole pour une très maigre économie. Un symbole si chargé, pour un gain si rachitique, qu’on se demande si Manuel Valls a voulu compter ses sous, ou viser d’autres projets.
Emmanuel Carrère, dans Le Royaume (POL), tombe sur un bec : Le Nouveau Testament. Mêlant sa crise de foi d'il y a vingt ans et les tribulations de Paul et Luc voilà vingt siècles, il déraille par où sa littérature pèche soudain : l'emploi d'un “je” omniprésent, désinvolte et fourbu. On espérait Fernand Braudel, c'est Alain Decaux. Démonstration...