Un ministre de l’économie qui s’écrie : « On change tout », quand le président de la République proclame : « Je maintiens le cap », c’est l’image singulière du pouvoir exécutif français à la veille de la rentrée. Dans un entretien au journal Le Monde, Arnaud Montebourg se pose en chef des opposants de gauche à la ligne du gouvernement. À ce niveau, c’est une première sous la Cinquième République.
François Hollande a-t-il commis, vis-à-vis d'Israël et des Palestiniens la même faute que Nicolas Sarkozy par rapport à Ben Ali et aux Tunisiens, en ne mesurant pas l'ampleur de l'événement qui se déroulait sous ses yeux ? Martine Aubry le corrige à sa manière.
Dans The Last Magazine, Michael Hastings écrit une satire percutante du journalisme américain au moment d’une de ses plus grandes défaillances : la guerre d’Irak, une forme de faillite collective qui n’atteignit pas seulement ceux qui étaient le plus prédisposés à céder aux pressions d’un gouvernement belliciste mais des institutions servant habituellement de sentinelles aux égarements. Ce roman drôle et pertinent est aussi un requiem pour la presse papier.
Juifs contre Arabes… On martèle que la France de 2014 a « importé le conflit du Proche-Orient ». Ce n’est pas faux, mais c’est une vérité sans mémoire. Les passions d’aujourd’hui font oublier que les Israéliens et les Palestiniens ont aussi exporté chez nous leur espoir de paix des braves. C’était il n’y a pas si longtemps, le 13 septembre 1993, et ce rappel de l’histoire replace la bataille de Gaza dans son contexte originel. Celui d’une alliance entre deux complices de fait, le Hamas et l’extrême droite israélienne.
Raoul Villain tua Jean Jaurès en 1914 et fut jugé en 1919. Son acquittement apparut incompréhensible aux socialistes déboussolés. Retour sur ce procès instructif : il parle de et à une gauche française, qui n'a rien appris et tout oublié…
Raoul Villain, qui a tué Jean Jaurès en 1914, est jugé en 1919. Son acquittement, incompréhensible aux socialistes déboussolés, apparaît hélas dans l'ordre des choses. Retour sur ce procès instructif, qui parle de et à la gauche. Deuxième volet : l'assassin se voit grimé en Jeanne d'Arc et l'assassiné se retrouve sanctifié. Ce qui trahit Jaurès et le socialisme sans émouvoir un seul instant les vestales du nationalisme. Le Figaro ironise : « Pour un peu on eût cru qu'il s'agissait de Paul Déroulède. »
Raoul Villain tue Jean Jaurès le 31 juillet 1914. Il est jugé du 24 au 29 mars 1919, devant la cour d'assises de la Seine. L'acquittement du meurtrier, incompréhensible pour les socialistes déboussolés, était hélas dans l'ordre des choses. Retour sur une époque, un procès et un espace politique : celui que doit savoir occuper une gauche adepte des audaces jaurésiennes…
Passés la stupeur et les tremblements, les Brésiliens se remettent avec humour de la raclée infligée par l'Allemagne (7-1). Tout en ayant conscience que l'humiliation n'est peut-être pas terminée : une partie du pays pourrait assister à son pire cauchemar, voir dimanche l’Argentine couronnée dans le stade Maracana.
La catastrophe historique qui a frappé mardi 8 juillet l'équipe brésilienne, massacrée par 7 buts allemands, a éclipsé ce qui est un autre événement : le démantèlement d'un système de billetterie clandestine logé au cœur même de la Fifa, dont il se confirme qu'elle rime bel et bien avec mafia. Les autorités brésiliennes prennent ainsi leur revanche sur une organisation qui leur a dicté ses conditions.