« Guerre », premier des inédits de Céline publiés chez Gallimard grâce à un fond d’archives disparu en 1944 et réapparu en 2020, pose problème. Son exploitation, son édition et sa réception illustrent les failles de l’intelligence française.
Après une campagne présidentielle en ordre dispersé, gauches et écologistes vont aux législatives rassemblés sous le drapeau de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Cette dynamique inespérée offre la chance d’un changement par la voie parlementaire contre l’absolutisme présidentiel.
La possibilité qu’un espace pluraliste de gauche radicale et écologiste se consolide sur la durée soulève un vent de panique chez les tenants du statu quo. Et pour cause : la logique politique de l’union sur une base de rupture est en bonne voie.
Le chef de l’État veut prendre son temps pour nommer un nouveau gouvernement et lancer la campagne des législatives. Les premiers jours du quinquennat ont été marqués par la dépolitisation assumée d’un pouvoir toujours plus solitaire. Et qui s’est transformé, sous nos yeux, en cour de récréation.
Sur France Info ce matin, l’ancien chef de l’État a mis en garde son parti contre une alliance législative avec les Insoumis. Son agitation du risque de disparition serait moins cocasse si son propre quinquennat n’avait pas dévasté la gauche presque autant que le PS.
La crainte de voir le parti de Marine Le Pen accéder au pouvoir est passée. Pour cette fois. L’envie de détourner les yeux sur l’ampleur et les motivations du vote d’extrême droite va nous reprendre. Une fois de plus.
Cette campagne électorale a été un chemin de croix et il est donc logique qu’elle se termine en supplice. Si celui-ci demeure préférable à la catastrophe, c’est parce qu’il laisse entrevoir l’espoir, difficile, d’une résurrection.
Une procuration plutôt qu’un aller-retour en avion pour aller voter. Monsieur Jean Castex, si vous ne le faites pas pour vous, faites-le au moins pour les autres.
Jamais l’extrême droite n’a été si près du pouvoir. Parce qu’elle est la pire ennemie de l’égalité, des droits et des libertés, voter contre sa candidate est la seule option antifasciste dans le cadre électoral. Mais ce sera dans la douleur, l’autre bulletin étant au nom du premier responsable de cette catastrophe, Emmanuel Macron.
Marine Le Pen poursuit les buts politiques de son père, en édulcorant la violence rhétorique. Avec l’espoir d’anesthésier les oppositions habituelles à sa résistible ascension. La duperie semble en passe de réussir. Démonstration, vidéos à l’appui.