Il fallait faire oublier le désastre d’Alstom, dans lequel il porte une lourde responsabilité. Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé à Belfort le rachat de l’activité nucléaire à General Electric, censée être au centre de sa politique énergétique.
Accusés par un rapport d’Amnesty international de pratiquer une politique d’apartheid à l’égard des Palestiniens, les dirigeants israéliens ont réagi en accusant l’ONG d’antisémitisme. Quand comprendront-ils que cet argument est épuisé et que, s’ils ne veulent plus être accusés de ségrégation raciale, le meilleur moyen est de changer de politique ?
Face aux dérèglements climatiques, la capacité d’acheter des biens et des services est-elle encore un pouvoir ? Les pensées de la « subsistance » esquissent des pistes pour que le combat contre les inégalités et les violences du capitalisme ne se retourne pas contre le vivant.
Les pouvoirs publics font mine de découvrir que le puissant groupe Orpea se joue des règles dans ses Ehpad. Mais la maltraitance, les conditions de travail dégradées et la répression syndicale sont sur la table depuis des années, sans que jamais le système de financement ne soit remis en cause.
Les bruits de bottes autour de l’Ukraine placent le monde en général et l’Europe en particulier face à une crise singulière : un exercice plein de bluff et de fureur digne de la guerre froide, mais dans un univers multipolaire instable et sans garde-fou.
En excluant la période de spéculation débridée fin décembre sur le marché de gros de l’électricité, la commission de régulation de l’énergie aurait pu limiter la hausse des tarifs régulés à 20 % au lieu de 44 %. Elle a préféré faire les poches d’EDF et transférer l’addition aux consommateurs après l’élection présidentielle.
L’audition du patron de LVMH par la commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias s’est déroulée de manière aussi calamiteuse que celle de Vincent Bolloré. La plupart des dangers qui pèsent sur l’indépendance et l’honnêteté de la presse ont été passés sous silence.
Loin de bousculer Vincent Bolloré, la commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias s’est montrée approximative et bavarde, mercredi, au lieu d’être rigoureuse et pugnace. L’homme d’affaires a pourtant tombé un peu le masque, laissant transparaître ses attaches nationalistes.
Pendant cinq ans, le chef de l’État a tenté de construire le récit de son mandat par touches symboliques. Mais de l’affaire Benalla aux vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza, ce sont d’autres marqueurs qui ont parlé au plus grand nombre et dessiné les véritables contours de son exercice du pouvoir.
Le voyage du ministre de l’éducation aux Baléares, à la veille d’une rentrée scolaire à haut risque, résume deux années de gestion de la pandémie de Covid-19 : par désintérêt manifeste, il n’a jamais répondu aux craintes et à l’épuisement des enseignants comme des familles.