Accusé d’être le fossoyeur de l’industrie, Emmanuel Macron entend contre-attaquer : grâce à sa politique, la France aurait retrouvé son attrait pour les investisseurs étrangers. Mais il confond compétitivité-prix et attractivité, qui repose sur des écosystèmes détruits systématiquement par le gouvernement au profit d’un capitalisme de rente.
Les adversaires d’Éric Zemmour ont fait part samedi de leur indignation après ses propos sur « l’obsession de l'inclusion » scolaire, qui serait « une mauvaise manière faite aux autres enfants ». Une « obsession » qui manque pourtant cruellement de moyens en France. Et jusque-là, de propositions à la hauteur.
En portant le taux du Livret A de 0,5 % à 1 %, Bruno Le Maire veut faire croire que la « protection des Français contre la hausse des prix est sa priorité absolue ». Mais c’est un mensonge : ce taux va spolier les petits épargnants de 7,5 milliards d’euros.
Alors que les prix de l’énergie flambent, le gouvernement, en pleine campagne présidentielle, a choisi de faire les poches d’EDF, au nom de la défense du pouvoir d’achat. L’opération pourrait coûter 8 milliards à l’entreprise publique, alors que l’urgence serait de financer le renouvellement et l’entretien du parc productif.
Raillé pour ses accents rétrogrades, le programme d’Éric Zemmour sur l’école fait pourtant écho aux slogans réactionnaires brandis depuis cinq ans par Jean-Michel Blanquer. L’école mérite mieux que ces plats rances, inlassablement resservis depuis des décennies.
Le ministre qui incarne le plus intensément la régression démocratique imposée par Emmanuel Macron a pour nom Jean-Michel Blanquer. Pour mesurer l’ornière ainsi creusée, retour sur un temps révolu : quand la gauche défrichait en matière d’éducation.
Manque de protections, décisions gouvernementales communiquées à la dernière minute... À l’université, chaque rentrée sous Covid-19 est ponctuée des mêmes problématiques, laissant libre cours à l’imagination des établissements qui doivent s’adapter. L’organisation de la session de partiels de janvier 2022 n’a pas dérogé à la règle.
Face au variant Omicron, Emmanuel Macron a fait un choix solitaire, sans aucune validation scientifique, celle d’une contamination massive de la population. Alors que ce président qui se veut tout-puissant étale son « envie » d’« emmerder » les non-vaccinés, les acteurs de terrain tentent de garder leur calme.
En assumant d’« emmerder » les personnes non vaccinées, mais surtout en expliquant qu’« un irresponsable n’est plus un citoyen », le président de la République, garant de l’État de droit, commet une faute morale, institutionnelle et politique. Il hystérise le débat, divise la société et offre un nouveau souffle à ceux qu’il prétend combattre.
De Zemmour à Dupond-Moretti et Macron, de La France insoumise à Sarkozy et Guéant, l’année 2021 aura montré combien une partie du monde politique français partage une vieille obsession : la haine des magistrats anticorruption et de ce que leurs enquêtes mettent au jour. Voici pourquoi c'est dangereux.