Les attaques subies par des journalistes, dont l’une des nôtres, de la part de sympathisants d’extrême droite sont intolérables. Le chef de l’État, tout à sa préoccupation d’être réélu, doit prendre la mesure du danger qui nous guette à quelques mois de la présidentielle.
Alors que les libertés publiques ne cessent d’être malmenées en France, la commission des lois à l’Assemblée nationale a entériné la proposition de loi la plus progressiste d’Europe en matière de protection des lanceurs d’alerte. Même si des amendements importants ont été rejetés, cette victoire est à mettre au crédit de la coalition autour de la Maison des lanceurs d’alerte, un outil démocratique atypique dans un paysage politique délétère.
Sous prétexte de parler de la crise sanitaire, le président de la République s’est offert trente minutes de monologue de campagne. Il y a défendu l’essentiel de ses réformes et esquissé quelques pistes programmatiques, dans la perspective d’une réélection bien à droite en 2022.
Il n’y a pas d’un côté les bonnes énergies vertes et de l’autre les méchantes machines carbonées, mais un questionnement essentiel, puisque la quête continue de l’abondance n’est plus possible : comment habiter notre planète sans creuser la tombe de celles et ceux qui y vivent ?
Des propositions d’Arnaud Montebourg sur l’immigration aux contorsions de la droite LR face à Éric Zemmour, en passant par les caricatures de certains ministres, le confusionnisme a kidnappé la campagne présidentielle. Emmanuel Macron laisse faire, dans l’espoir d’une réélection.
L’immense empire de presse que Vincent Bolloré constitue et qu’il met au service d’une candidature d’extrême droite souligne l’intense danger auquel conduit une concentration toujours plus accentuée des médias. Le débat autour des critères anticoncentration s’en trouve relancé.
Le ministère de l’intérieur revendique des « opérations » administratives et des « fermetures » tous azimuts. En brandissant des chiffres invérifiables, et souvent maquillés. Or c’est toute une société civile qui fait les frais de cette offensive « anti-séparatiste », qui semble se déployer dans l’indifférence générale.
Plus de 50 médias indépendants ont lancé un appel aux citoyens pour leur demander de soutenir la presse libre. Face aux médias dominants, dont ceux du milliardaire Bolloré, l’initiative constitue un formidable sursaut démocratique qui ne doit pas rester sans lendemain.
En désignant six ONG de la société civile palestinienne comme « organisations terroristes », le ministre de la défense israélien confirme que le gouvernement de Naftali Bennett, loin d’incarner le changement annoncé, poursuit et aggrave la politique de Benjamin Netanyahou.
Il a suffi de quelques semaines de crise énergétique pour que tout le monde veuille construire de nouveaux réacteurs. Mais sans jamais dire comment. Toutes les questions économiques, industrielles et financières sont passées sous silence, comme si le seul fait qu’il y ait une volonté suffisait à faire un chemin.