La fable de l’attaque de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière par des manifestants lors du 1er Mai est le mensonge de trop d’un pouvoir qui nie la réalité de son impopularité. Sa dérive autoritaire le rend complice du pire : la ruine de toute éthique démocratique.
Emmanuel Macron a annoncé son intention de supprimer les « organismes inutiles ». La Commission nationale du débat public, qui n’a pas obtempéré à ses oukases pour organiser le grand débat à sa main, pourrait être visée. Une vengeance inélégante.
Le projet de Macron de supprimer l’ENA relève de l’embrouille. Son but n’est pas de renouer avec l’ambition démocratique originelle de l’école ni de combattre le système oligarchique. Pour cela, il ne faudrait pas avoir HEC pour modèle ; et il faudrait prendre d’autres mesures, plus ambitieuses, pour combattre une caste dont le porte-drapeau est… le chef de l’État lui-même.
La cour administrative d’appel de Paris a rendu mardi 16 avril un arrêt qui annule la privatisation de la société de gestion de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Un camouflet pour Emmanuel Macron, qui s’est personnellement impliqué dans cette opération sulfureuse. La controverse autour de la cession d’Aéroports de Paris va prendre encore plus d’ampleur.
Emmanuel Macron a appelé à « rebâtir ensemble » Notre-Dame tout en privilégiant l’appel aux dons, largement défiscalisés. Mais si, comme le prétend le président de la République, il s’agit du « destin profond » du pays, il faut avoir recours à l’impôt. Pourquoi ne pas songer à un « ISF Notre-Dame » ?
Le sort de Julian Assange, tout comme celui de Chelsea Manning ou d’Edward Snowden, dépasse sa personne, ses fautes ou ses erreurs. Ce que la puissance américaine et ses alliés étatiques veulent lui faire payer, c’est d’avoir ouvert la voie à une nouvelle utopie démocratique dont l’arme pacifique est le droit de savoir.
Moins visible qu’ADP, la cession au secteur privé de 52 % de la FDJ pose pourtant d’immenses problèmes d’intérêt général, notamment en termes d’inégalités sociales. Cette privatisation est une nouvelle preuve de l’entêtement de l’exécutif.
Il y a vingt-cinq ans débutait à 6200 kilomètres de Paris, dans un confetti de l’Afrique équatoriale appelé Rwanda, le dernier génocide du XXe siècle. Il y a vingt-cinq ans, la France s’est compromise avec un régime génocidaire. Voici pourquoi.
Réforme du droit du travail, fiscalité, ISF… Emmanuel Macron a fait de l’attractivité du pays son cheval de bataille. À lire dans le détail le rapport de Business France sur l’investissement étranger, on est vraiment loin du compte.
Le ministre de l’éducation nationale traverse une passe difficile. La contestation contre ses réformes s’amplifie et les principaux syndicats appellent à la mobilisation jeudi. Parents et enseignants font part de leurs inquiétudes face à des mesures déployées à toute vitesse. Las, Blanquer garde le cap et qualifie toutes ces interrogations de « bobards ».