Suite de notre série sur les militants qui n'ont pas choisi les partis politiques pour lutter contre un système ou simplement mener une action citoyenne. Aujourd'hui, François Piquemal, 30 ans, professeur d'histoire-géographie en lycée professionnel à Toulouse. Il a décidé cette année de travailler à mi-temps pour militer au sein de l'association Droit au logement. À ses yeux, la classe moyenne en France s'est trop déconnectée des classes populaires et à travers ce combat, il veut prouver aux plus démunis que collectivement « on peut gagner » et « préserver les droits qui existent en France ».
Quatrième portrait de notre série de militants qui n'ont pas choisi les partis politiques pour lutter contre un système ou simplement mener une action citoyenne. Robert-Jan, Marc, Yannick et Steve sont trentenaires. En 2011, ils se sont associés pour démarrer une ferme collective, La Goronnière, à Montflours près de Laval. Aucun n’est issu du monde agricole, tous sont proches de la mouvance écologiste et si leur ambition est de construire une ferme de polyculture-élevage avec transformation (pain, fromage) et vente directe, ils veulent aussi en faire un lieu de rencontres et d’échanges afin de construire un monde agricole nouveau, plus adapté aux contraintes écologiques.(Pour retrouver nos trois précédents portraits, cliquer ici)
Vendredi 10 juin, les habitants de Louisville, la ville natale du boxeur, et des fans venus des quatre coins des États-Unis et du monde entier se sont rassemblés dans les rues pour un dernier hommage à Mohamed Ali, le champion et le héros de la lutte pour les droits civiques des Noirs.
Mathieu Delorme, 28 ans, est diplômé de sciences politiques et au chômage depuis son arrivée à Rennes. Ancien militant PS, il milite aujourd’hui au Secours populaire. « J'avais du temps à donner », mais au Parti socialiste, à part « une réunion mensuelle et quelques tracts à distribuer », il n'avait pas grand-chose à faire. Lui a besoin de donner « plus de sens à l'action ». Solidarité, accompagnement, lien social sont des engagements qu'il partage avec l'association caritative.
Le 5 juin 2013, le jeune Clément Méric, 18 ans, était battu à mort lors d'une rixe avec des militants d'extrême droite. Étudiant à Sciences Po Paris, militant à Solidaires, Clément Méric était également membre de l'AFA Paris-Banlieue, un mouvement antifasciste. Depuis trois ans, le Comité pour Clément se bat pour que son histoire ne soit pas oubliée. Une nouvelle journée de mobilisation avec manifestation et concerts est prévue samedi 4 juin à Paris.
Denis Sinyakov suit les Pussy Riot depuis longtemps, avant même le happening punk dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou en février 2012, coup d’éclat qui les avait fait connaître dans le monde entier et avait valu à trois de leurs membres deux ans de prison. Lui-même a eu des problèmes avec la justice russe, puisqu’il a passé deux mois en prison après avoir été arrêté dans l’Arctique russe alors qu’il travaillait comme photographe de Greenpeace. L’ONG voulait dénoncer les risques de l’exploitation pétrolière russe dans le Grand Nord.
« Histoires de frontières » fait dialoguer plusieurs séries photographiques de Stephanos Mangriotis sur les frontières et les migrations en Grèce. De Patras en 2009 au lac de Prespa en 2012, de la xénophobie à Athènes en 2013 jusqu’aux centres de rétention aux bords de la forteresse européenne en 2014, elles disent que les frontières ne sont pas seulement des lignes. Elles bougent, changent en marquant les corps, les murs et la mémoire. Regarder ces territoires durant six ans, auprès des gens qui les vivent et les traversent, c'est voir l’absurdité et la cruauté de ces barrières aussi matérielles qu’intimes.
Le traditionnel défilé du 1er-Mai a emmené avec lui la contestation contre la loi sur le travail, dont l'examen à l'Assemblée nationale débute dans deux jours. À Paris, d'après la préfecture de police, 16 000 personnes ont défilé, la CGT de son côté dénombre 70 000 manifestants. Du côté du ministère de l'intérieur, on a compté 84 000 personnes mobilisées à travers la France. Le défilé a été émaillé d'affrontements avec les forces de l'ordre et la foule a été arrosée de gaz lacrymogènes.
Depuis début mars, Marseille vit au rythme des manifestations contre la loi sur le travail et des Nuits debout. Et jeudi 28 avril, la manifestation s'est terminée par une répression sans précédent : 57 interpellations. Depuis un mois, la photographe Yohanne Lamoulère suit ce mouvement, et particulièrement les lycéens, souvent en tête des cortèges et « pleins d'énergie ». C'est son regard que nous vous proposons aujourd'hui. Yohanne Lamoulère est l'une des 25 photographes de la France VUE D'ICI, le projet de récit photographique documentaire initié en 2014 par Mediapart et le festival de Sète ImageSingulières (à soutenir ici). Elle photographie Marseille au Rolleiflex et saisit les mutations de la ville.