En décidant de taxer les dépôts des banques chypriotes, les responsables européens ont brisé un tabou : celui de la garantie des dépôts bancaires. Les critiques sont si vives que le plan est en train d'être renégocié. Le sort de la zone euro est à nouveau suspendu à un pays qui représente 0,2 % du PIB européen.
Alors que s'ouvre un nouveau conseil des 27, le ministre des affaires européennes Bernard Cazeneuve défend le budget d'austérité de l'Union et la stratégie du compromis permanent de François Hollande. « La réorientation est un long chemin semé d'embûches », prévient-il, en réponse au vote italien et aux manifestations au Portugal, en Grèce et en Espagne.
Le scénario d'une nouvelle élection en Italie, pour sortir de la paralysie, n'est plus exclu. L'expérience rappellerait les deux élections organisées l'an dernier en Grèce. Peut-on lire les élections italiennes au regard de l'expérience grecque ? Entretien avec Dimitrios Droutsas, ex-ministre des affaires étrangères du gouvernement Papandréou.
Les eurodéputés devraient massivement rejeter, mercredi à Strasbourg, l'accord sur le budget d'austérité négocié par les gouvernements des 27 États membres. À un an d'un scrutin européen, ce feuilleton budgétaire aura valeur de test d'autorité pour des élus trop souvent inaudibles.
Ancien ministre de l’économie d'Aznar et ancien directeur du FMI, Rodrigo Rato était un homme politique de poids. Puis il a travaillé pour plusieurs banques et dirigé Bankia, aujourd'hui visée par des plaintes pour, entre autres, escroquerie et administration frauduleuse. C’est ce qui lui vaut d’être entendu par la plus haute juridiction espagnole, devant laquelle il a travesti la réalité avant de revenir sur ses déclarations.
En Espagne, un groupe de journalistes lance un nouveau journal en ligne payant, infoLibre, dont Mediapart est partenaire. Le site publie également un mensuel imprimé, tintaLibre. Son pari ? « Faire du journalisme indépendant, rigoureux et libre », explique son directeur, Jesús Maraña. Entretien.
C'est la démocratie qui, en Europe, a besoin de « réformes structurelles », au moins autant que l'économie. Le seul « crime » de l'euro est d'avoir différé ce moment. Ce que disent les Européens, dans les urnes et dans la rue, c'est qu'il est plus que temps.
Qui sont les 163 nouveaux entrants au parlement italien ? Plus jeunes que la moyenne, sans drapeau et ni idéologie déclarée, taxés de populisme mais plutôt marqués à gauche, tous ou presque sont issus de la société civile.
De l'Italie au Portugal, les signes d'un ras-le-bol à l'encontre des politiques d'austérité se multiplient. Les dirigeants européens sont-ils prêts à les entendre ? La tenue des élections allemandes à l'automne prochain complique tout.
Un million de Portugais, mobilisés par les réseaux sociaux, ont pris la rue le 2 mars pour conspuer la “troïka” UE-BCE-FMI et chanter Grandola Vila Morena, devenu le chant de ralliement de l'indignation sociale.
N’en déplaise aux commentateurs, les résultats des élections générales ouvrent au contraire des perspectives passionnantes : l’obligation faite à la gauche de construire de fortes majorités d’idées ; la nécessité de revoir le fonctionnement de l’Europe.
Après l'intermède technocratique Monti, les élections de dimanche et lundi marquent le retour de la politique en Italie. Entre une loi électorale complexe et de grandes incertitudes politiques, accentuées par des sondages peu fiables, tout est encore possible de l'autre côté des Alpes.
Ses meetings en plein air attirent des foules immenses. Son programme fait mouche. Les derniers sondages le placent en troisième position. L'humoriste Beppe Grillo, porte-voix du Mouvement 5 étoiles, pourrait bouleverser l'Italie lors des élections générales des 24 et 25 février. Un reportage de Thomas Chabolle.
Emmenée par le terne Pierluigi Bersani, mais revigorée par des primaires réussies, la coalition du Parti démocrate (centre-gauche) et de la gauche écologique est largement favorite des élections législatives italiennes, les 24 et 25 février. Mais la perspective d'une alliance avec Mario Monti, symbole de l'austérité, et la montée en puissance de Berlusconi l'affaiblissent déjà.
David Cameron veut organiser, d'ici 2017, un référendum sur l'Union européenne. Qu'en dit l'opposition travailliste ? Pour elle aussi, le débat européen est explosif. Ed Miliband, le chef du Labour, est à la tête d'un parti divisé entre le legs blairiste et la montée de l'euroscepticisme dans toute l'île.
Un avocat français, qui a fait du lobbying pour Philip Morris, vient d'être reconduit au sein d'un comité d'éthique de la commission européenne. C'est une nouvelle alerte, après le scandale du «Dalligate», qui relance le débat sur l'influence de l'industrie du tabac dans les institutions européennes.