Quelques jours ont suffi pour montrer que le fameux accord européen du 9 décembre, imposé par Merkel et Sarkozy, n'est qu'une dangereuse supercherie. De nouveau traité européen, il n'y aura sans doute pas. Mais l'essentiel pour les deux dirigeants est moins de sauver l'Europe que de lancer leur campagne électorale respective. L'Europe pour de petites stratégies électoralistes: décryptage en quatre points.
Il y aurait donc une démocratie en Russie! La preuve, le parti Russie Unie de Vladimir Poutine perd 15% des voix. Mais ces élections, marquées par des fraudes massives, viennent confirmer l'essentiel: la confiscation du pays par une bureaucratie affairiste et corrompue.
Un an après celle du 24 novembre 2010, le Portugal a connu une journée de grève générale, à quelques jours du vote d'un budget d'austérité, alors qu'une seconde agence de notation dégrade sa dette souveraine en obligations «pourries».
Le Parti populaire a obtenu une majorité absolue historique aux élections législatives espagnoles. La dispersion des voix à gauche a accéléré l'effondrement du PSOE. Mais la période de transition politique qui s'ouvre, jusqu'à la fin de l'année, s'annonce à haut risque. De notre envoyé spécial.
Après dix-sept ans passés au sommet de la vie politique italienne malgré moult scandales, Silvio Berlusconi a cédé sa place, samedi dernier, à Mario Monti. Une sortie de scène amère pour les militants de son parti qui fustigent un gouvernement de technocrates et un monde «politique qui a surtout besoin de sang neuf ». Reportage à Rome de Thomas Chabolle
Le socialiste Zapatero termine un second mandat (écourté) dans la douleur: un taux de chômage à des sommets historiques, une impopularité massive, d'infimes marges de manœuvre face à l'énorme pression des marchés financiers… Y a-t-il des leçons à tirer des revers de la social-démocratie espagnole pour le candidat François Hollande? Enquête.
Propulsés à la faveur de la crise, Lucas Papademos, Mario Draghi et Mario Monti sont tous liés à la banque d'affaires Goldman Sachs. Et ils ont tous trempé, aussi, dans le maquillage des comptes et la gestion des dettes européennes. Comment peuvent-ils être aujourd'hui les sauveurs de la zone euro?
Cem Özdemir, le co-président des Verts allemands, dénonce la politique européenne de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, et plaide pour un rééquilibrage des politiques d'austérité. Il faut changer les institutions européennes, accepter des référendums dans plusieurs pays et «économiser et investir». Il estime par ailleurs inéluctable la sortie du nucléaire. Entretien.
Berlusconi a démenti lundi toutes les rumeurs de démission qui ont pourtant fait le bonheur de la bourse de Milan... Mais l'insubmersible président du conseil, passé au travers de tous les scandales, pourrait cette fois être congédié par les marchés et ses partenaires européens.
Et si la Grèce revenait à la drachme? La question semblait jusqu'à présent taboue. Elle est désormais sur toutes les lèvres, y compris sur celles des dirigeants du G-20, réunis jusqu'à ce soir à Cannes. Banques, dette, exportations, inflation... les contours d'un scénario explosif.
Un goutte de surprise, la petite baisse des taux, dans un océan de continuité: avec l'accent italien, le nouveau président de la BCE, Mario Draghi, a fait du Trichet dans le texte lors de sa première conférence de presse.
Les Européens rivalisent de compliments pour qualifier le plan de sortie de crise concocté lors du sommet de la zone euro, dans la nuit de mercredi à jeudi 27 octobre: «des progrès substantiels» selon la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, des décisions «extrêmement importantes» pour le patron sortant de la BCE Jean-Claude Trichet, une Eurozone «à la hauteur des attentes» à en croire la chancelière allemande Angela Merkel, «une nouvelle ère» aux dires du premier ministre grec Georges Papandréou...
Bruxelles se prépare à accueillir, dimanche, un énième sommet décisif pour l'avenir de la Grèce, et l'avenir de l'euro. En attendant, les appels à un «saut fédéral», pour dépasser la crise une bonne fois pour toutes, se multiplient. Quitte à fermer les yeux sur les risques politiques d'une intégration à marche forcée.
Statu quo monétaire mais nouvelles mesures de concours à la liquidité des banques. Le message de Trichet avant son départ était sans surprise: la crise va durer, la BCE fait son travail, aux autres institutions de faire le leur.
Le parlement d'Allemagne fédérale doit approuver le 29 septembre le second plan de soutien à la Grèce. Mais pour l'avenir de ce pays comme celui de l'euro, les choix difficiles et urgents restent à faire.
La mise sous surveillance du Portugal par la «troïka» a permis de découvrir le pot aux roses: Alberto Joao Jardim, qui gouverne Madère depuis 1978, a camouflé une dette.