Le 23 novembre, l’invasion de l’Ukraine décidée par Vladimir Poutine est entrée dans son dixième mois. Le moment de faire un premier bilan et surtout de revenir sur les événements qui ont rythmé ce conflit de haute intensité, à rebours de toutes les anticipations.
Pour l’historien américano-ukrainien Serhii Plokhy, le conflit qui fait rage en Ukraine est une lutte de « libération nationale », dans laquelle les Ukrainiens sont « majoritairement restés unis », renforçant même leur identité. Il constate « l’ukrainisation » des populations du pays.
Dans la région de Kherson, certains villages ont vécu pendant des mois à huis clos, sous occupation russe. Des voisins ont été tués ou sont portés disparus. La difficulté à mener des enquêtes rapides dans un pays mis sens dessus dessous par la guerre permet à la rumeur de prospérer.
À Dnipro, dans le sud de l’Ukraine, devant sa maison en ruines après une attaque de missile, l’infirmière Oxanna Veriemko ne peut que constater le désastre. Depuis le début de l’automne, la stratégie russe consistant à endommager les infrastructures fait de nombreuses victimes civiles. « Impardonnable », préviennent les Ukrainiens.
Un glissement de terrain dû à de fortes précipitations sur l’île italienne d’Ischia le 26 novembre a provoqué quatre décès et une dizaine de disparus. Le gouvernement italien a décrété l’état d’urgence. Le manque de prévention est pointé du doigt par les experts et certains politiques.
La guerre menée en Ukraine par la Russie a déjà causé la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes et poussé des millions d’autres à l’exode. Une saignée catastrophique qui intervient dans deux pays au seuil d’un véritable effondrement démographique.
La ville de Mykolaïv, entre Odessa et Kherson, subit depuis des mois le manque d’eau potable et les coupures d’électricité. La région a été bombardée sans relâche par l’armée russe jusqu’à la mi-novembre 2022 et plus de la moitié des habitants a quitté les lieux. Civils et militaires restés sur place racontent leur « cauchemar ».
Entre 1932 et 1933, près de quatre millions d’Ukrainiens sont décédés dans cette grande famine stalinienne. Quatre-vingt-dix ans plus tard, leurs descendants relisent cet événement à la lumière de la guerre.
Depuis le 24 février et l’invasion de l’Ukraine, les opérations aériennes russes interrogeaient les spécialistes par leur faible volume et leur apparente retenue. Mais depuis le 10 octobre, les choses ont brutalement changé. Quels sont les objectifs de l’armée russe et dans quelle mesure ces attaques constituent-elles des crimes contre l’humanité ? Une chronique de Cédric Mas, historien militaire.
Rencontre avec un poète, rocker et patriote ukrainien, Serhiy Jadan, qui fait danser les foules et les mots. Contestation de notre focalisation sur l’homme fort de l’Empire russe revanchard. Évocation de la fiction et de la condition animale en temps de guerre.
Le projet de directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises entre dans sa phase finale d’élaboration, vendredi 25 novembre. Mais selon les informations de Mediapart, Paris a fait pression et obtenu gain de cause pour réduire la portée du texte.
La destruction d’une bonne partie des infrastructures énergétiques par les bombardements russes a plongé les habitants dans le noir. Freinée par la quasi-mise à l’arrêt de ses activités portuaires, la ville se réinvente en lieu d’accueil des déplacés internes du sud du pays, et échafaude des parades face à la guerre qui dure.
Après la libération de Kherson par l’armée ukrainienne, la Crimée n’est plus qu’à 100 kilomètres du front. Annexée par Moscou en 2014, la péninsule est au cœur de complexes enjeux mémoriels et militaires.
Depuis le changement de régime en 2018, les déceptions et les inquiétudes se sont accumulées, liées notamment à la défaite devant l’Azerbaïdjan en 2020. Mais les critiques vont rarement jusqu’à regretter les temps anciens, corrompus et soviétisés.
Une explosion a tué deux personnes dans un village polonais proche de la frontière ukrainienne, le jour même où la Russie a lancé une centaine de missiles sur l’Ukraine, faisant au moins un mort à Kyiv. La Pologne et l’Otan privilégient la piste d’un projectile antiaérien ukrainien.
L’Arménie est l’une des rares contrées dans laquelle les Iraniens et les Iraniennes peuvent aller et venir librement, à travers une frontière ouverte. Si la majorité reste discrète, certains se rendent quotidiennement devant l’ambassade de leur pays d’origine pour protester contre la répression en cours.