Grand rendez-vous de l’extrême droite la plus radicale, la manifestation néofasciste du Comité du 9-Mai, prévue samedi 11 à Paris, a été d’abord interdite par la préfecture de police, puis autorisée par la justice administrative. Retour sur les débuts de ce rassemblement annuel, au milieu des années 1990.
À la peine depuis plusieurs mois et miné par des dissensions internes, le parti d’Éric Zemmour mise sur l’arrivée de sa compagne Sarah Knafo en troisième position sur la liste et les outrances xénophobes de Jean Messiha pour redynamiser une campagne morose, dominée à l’extrême droite par Jordan Bardella.
Selon nos informations, la préfecture de police de Paris a interdit le rassemblement néofasciste qui devait se tenir samedi 11 mai, à l’initiative du GUD, pour commémorer les trente ans de la mort de l’un des leurs, Sébastien Deyzieu. Les organisateurs ont saisi le tribunal administratif.
Cinq militants de Défends Marseille, une organisation de jeunesse et soutien de l’élu Reconquête des Bouches-du-Rhône, seront jugés le 14 mai pour « injure à caractère raciste » après le déploiement d’une banderole lors d’un concert de SOS Méditerranée en juin 2023.
Du 3 au 5 mai, Louis Aliot, maire Rassemblement national de Perpignan, et l’écrivain Éric Naulleau firent se tenir un cycle de pseudo-conférences parcourues de délires, zébrées de surenchères et grosses de menaces sur la paix civile, sous couleur de sauver notre civilisation. Compte rendu éprouvant.
Longtemps cantonnées à quelques « bastions », les organisations d’extrême droite cherchent désormais à s’implanter dans toutes les universités, par la voie des urnes ou en organisant la confrontation parfois physique. Les autorités restent passives face au phénomène.
Déjà mise en cause dans une enquête sur des détournements au sein de la FNSEA, l’élue Maxette Pirbakas, ancienne figure du RN, a été condamnée à verser plus de 160 000 euros à un assistant qu’elle n’a pas payé pendant deux ans et demi.
Ulrich Rougé, tête de liste du syndicat à la RATP, est aussi un ancien candidat du parti d’extrême droite pour les élections départementales de 2015. La CFDT réfléchit à l’exclure de la liste ; lui assure avoir quitté le FN mais ne regrette pas son aventure électorale pour autant.
Ce groupuscule radical lyonnais, héritier de Génération identitaire, est dans le viseur des autorités depuis sa création en 2021. Ses membres se distinguent par leur activisme raciste et violent.
Marine Le Pen et Jordan Bardella ont délocalisé à Perpignan leur traditionnel rassemblement du 1er-Mai, transformé en meeting de campagne pour les européennes. Appelant à la mobilisation de leur électorat, ils ont livré une lourde charge contre l’UE devant une audience acquise et bon nombre de jeunes sympathisants.
Le chercheur Félicien Faury publie « Des électeurs ordinaires », une plongée dans les visions du monde de ceux qui ont déjà voté pour le parti lepéniste. Il décrit des personnes en position de « dominants dominés », craignant de perdre les privilèges d’un ordre racial qu’ils voient s’effriter.
Le discours du parti d’extrême droite sur l’intégration européenne a varié au fil de son histoire. Mais ces inflexions ont toujours été mises au service de son cœur doctrinal et de ses intérêts électoraux. Avec Bardella, la priorité donnée à la normalisation est flagrante.
Intervenant dans un conflit de voisinage, Papacito s’en était pris à un maire du Tarn-et-Garonne, en publiant deux vidéos, dont l’une mimait un lynchage. Il a été condamné à une peine de 5 000 euros d’amende. Pour lui, « cette condamnation républicaine vaut médaille ».
Une note sur les HLM publiée par le think tank libéral Fondapol a été reprise à l’envi par les médias conservateurs afin de pointer du doigt les « immigrés surreprésentés » et défendre les « Français discriminés ». Le rapport, pourtant, est truffé d’erreurs et de raccourcis.
Réunis jeudi soir par le site d’extrême droite Boulevard Voltaire pour un « grand oral », Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy et Marion Maréchal ont martelé leurs obsessions sécuritaires et xénophobes devant une salle déçue de ne pas les voir débattre face à face.
En visite pendant deux jours à Mayotte, la cheffe de file du RN s’est surpassée sur ses thèmes de prédilection, l’immigration et l’insécurité, dans l’espoir de se démarquer du pouvoir macroniste, qui a récupéré une bonne partie de son programme dans ce département de l’océan Indien.