Au moins neuf hommes condamnés ou en attente d’un procès dans des affaires de terrorisme d’extrême droite ont exercé des responsabilités au sein du Rassemblement national ou l’ont représenté à des élections locales et nationales. C’est le seul parti politique dans ce cas.
Le maire de Fréjus et vice-président du RN était jugé mardi dans une affaire concernant les conditions de son élection à la présidence de deux sociétés d’économie mixte en 2017. Il est également visé, dans un autre dossier, par une enquête pour favoritisme sur l’attribution de marchés publics.
La Haute Autorité de l’audit a prononcé des interdictions d’exercer allant d’une à deux années à l’égard de deux anciens commissaires aux comptes de Jeanne. Elle leur reproche des manquements graves dans la validation des comptes du microparti de Marine Le Pen en 2016.
En quête de nouveaux modèles, une partie de la presse française a jeté son dévolu sur la première ministre italienne. En construisant le mythe d’une Giorgia Meloni en pleine réussite économique et en effaçant son héritage post-fasciste, elle encourage la bascule vers l’extrême droite.
En deux semaines, l’influenceur états-unien d’extrême droite assassiné est devenu le martyr des droites mondiales. Qui était-il vraiment ? Comment sa mort a-t-elle été instrumentalisée par l’extrême droite ? Notre émission, avec Cole Stangler, Sylvie Laurent et Fabien Escalona.
Le député d’extrême droite Franck Allisio a participé au dîner du Crif de Marseille, invité par un membre de la communauté qui a ensuite rallié sa campagne municipale. L’institution parle d’une « erreur accidentelle », alors que l’un de ses vice-présidents locaux a aussi participé à la rentrée de la fédération départementale du RN.
Le concert clandestin censé se tenir samedi 20 septembre a été « reporté à une date ultérieure », selon ses organisateurs. À la suite de l’enquête de Mediapart, dix-huit préfectures du Grand Est et de Bourgogne-Franche-Comté avaient prononcé un arrêté interdisant l’événement.
Militants identitaires, trumpistes français et députés apparentés au Rassemblement national se sont retrouvés à Paris pour rendre hommage à l’influenceur tué le 10 septembre, et pour appeler à poursuivre sa croisade contre la gauche et le « wokisme ».
Dix membres du groupuscule identitaire ont été condamnés à des amendes pour la banderole dénonçant la participation de la chanteuse à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Parmi eux, une assistante parlementaire du RN, en fonction au moment des faits.
La pétition lancée par Philippe de Villiers et les appels à manifester contre l’immigration embarrassent les cadres du parti d’extrême droite, sommés de prendre position sur ces initiatives poussées par les médias Bolloré.
Les leaders du parti d’extrême droite ont profité de leur rentrée politique pour marteler leur volonté d’accélérer le calendrier électoral. Faisant miroiter à leur électorat des jours meilleurs, ils ont annoncé qu’ils censureraient le gouvernement de Sébastien Lecornu « dans quelques semaines ou mois ».
Le Rassemblement national, qui a rapidement pris ses distances avec le mouvement du 10 septembre, tente désormais de le discréditer en le mettant en opposition avec celui des Gilets jaunes censé représenter la « France de Marine Le Pen ». Une tromperie que déconstruit la sociologue Clara Deville.
Réprouver l’assassinat de la figure du mouvement Maga ne nécessite pas de l’ériger en martyr de la liberté d’expression, ni même d’insister sur la légitimité de son point de vue. L’extrême droite en fait son miel, alors qu’il propageait un discours haineux et intolérant.
Le festival clandestin Black Metal Blitzkrieg, censé se tenir le 20 septembre près de Verdun, met à l’affiche six groupes néonazis européens. L’un des artistes appelle à « l’Holocauste total », tandis qu’un autre a été condamné pour l’incendie d’une chapelle en Bretagne.
Lors de sa rentrée politique dans son fief d’Hénin-Beaumont, la cheffe des députés du Rassemblement national a violemment ciblé l’exécutif, tout en veillant à paraître responsable en pleine crise politique. Le parti d’extrême droite n’exclut pas d’accorder un nouveau sursis à un futur premier ministre.
Face à ce qu’elles estiment être une récupération par la gauche du mouvement « Bloquons tout », les sphères d’extrême droite tentent de reprendre la main sur une mobilisation venue de l’écosystème souverainiste.