Gêné par la proximité idéologique du tueur de Hichem Miraoui, le parti d’extrême droite tente de prendre ses distances. Malgré ses dénégations, son projet xénophobe continue d’attiser les haines. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’un de ses sympathisants est impliqué dans une attaque.
Le coiffeur tunisien assassiné samedi faisait l’unanimité à Puget-sur-Argens, ville proche de Fréjus. Les habitants ne cachent pas leur colère contre des personnalités politiques qu’ils accusent d’alimenter un climat délétère, qui met directement en danger les musulmans.
Après l’assassinat de Hichem Miraoui à Puget-sur-Argens, le parquet antiterroriste a été saisi. Christophe Belgembe, 53 ans, tenait depuis des années des propos racistes sur Facebook. « Si Marine ou Jordan passent pas, les mecs... Réveillez-vous », a-t-il déclaré dans une vidéo postée juste après son passage à l’acte.
Des militants d’extrême droite ont fait irruption dans la nuit du 30 mai dans un bar communiste d’Alès, où ils ont agressé plusieurs personnes. Selon plusieurs témoins, des membres du groupuscule du Bloc montpelliérain seraient impliqués dans l’attaque. Le patron du PCF, Fabien Roussel, appelle le ministre de l’intérieur à dissoudre le collectif.
Treize membres du groupuscule Les Natifs seront jugés le 4 juin pour la banderole s’opposant à la participation de la chanteuse à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Parmi eux, une assistante parlementaire du RN, en fonction au moment des faits.
Jordan Bardella projette de se rendre prochainement aux Émirats arabes unis, et un déplacement en République démocratique du Congo est envisagé. Ces voyages sont organisés par l’eurodéputé RN Thierry Mariani, officiellement pour offrir une stature internationale au président du parti.
Dans ce numéro, « Extrêmorama » analyse l’attaque multidirectionnelle en cours contre la démocratie, de l’Argentine de Milei aux États-Unis de Trump. En France, non seulement l’extrême droite rêve du pouvoir, mais ses radicaux violents prennent la rue. Émerge un monde qui marche au pas. Ou pas.
L’élection de Bruno Retailleau à la tête du parti Les Républicains a réveillé tous les partisans d’une grande alliance de la droite à l’extrême droite pour prendre le pouvoir. Une hypothèse qui se heurte au refus du Rassemblement national et aux querelles de partis.
Une information judiciaire a été ouverte à la suite d’un signalement de la commission des comptes de campagne. Cette dernière suspecte le parti d’avoir contourné les règles de financement politique en 2023 et 2024. Auprès de Mediapart, Jordan Bardella conteste toute irrégularité.
Le conseil régional présidé par Christelle Morançais (Horizons) est quasiment la seule collectivité partenaire et mécène de l’événement caritatif créé par le milliardaire d’extrême droite. À la manœuvre, un conseiller régional (LR) qui s’épanouit dans les réseaux du patron conservateur.
Le spectacle « Murmures de la cité », qui se jouera à Moulins en juillet, a obtenu le soutien financier du milliardaire ultraconservateur, mais aussi de plusieurs collectivités locales. Son programme et les liens de ses organisateurs avec des structures de l’extrême droite catholique traditionaliste font polémique.
Le milliardaire Pierre-Édouard Stérin a refusé mardi 20 mai, pour la troisième fois, de se rendre à sa convocation devant une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. Dans « À l’air libre », enquête sur l’entrepreneur ultraconservateur qui, avec le projet Périclès, consacre une partie de sa fortune à la « victoire » politique et culturelle de l’extrême droite.
La justice a donné son feu vert pour qu’un millier de néonazis paradent dans Paris le 10 mai. Mediapart a eu accès au rapport de la préfecture de police qui demandait l’interdiction de la manifestation. Et a enquêté sur des membres du cortège ainsi que sur deux incidents antisémites. L’ensemble rend l’autorisation peu compréhensible.
Invoquant des « raisons de sécurité », le fondateur de Smartbox, qui devait répondre mercredi devant les parlementaires de son projet Périclès pour « servir et sauver la France », a refusé de se rendre à l’Assemblée nationale.
Sous la surveillance bienveillante de la police, un millier de militants néofascistes, au visage souvent dissimulé et affichant, pour certains, des signes néonazis, ont manifesté, samedi 10 mai, lors du traditionnel défilé du Comité du 9-Mai. Étaient présents le militant néonazi Marc de Cacqueray-Valménier et l’ancien trésorier du microparti de Marine Le Pen, Axel Loustau.
Bras droit du milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin, Arnaud Rérolle était convoqué mardi 6 mai devant une commission d’enquête face à laquelle il a tenté d’esquiver les questions sur les activités politiques de son organisation, qui vise « la victoire idéologique, électorale et politique » pour « sauver la France ».