Déjà recordman du monde des pertes dans les «subprime» avec quelque 50 milliards d'euros, la banque suisse UBS a révélé qu'un «trader voyou» venait de lui faire perdre deux milliards de dollars à Londres, dans une «transaction non autorisée». Retour sur la maladie des banques.
Les marchés boursiers vont de capitulation en capitulation, signe de leur défiance sur les perspectives économiques, la santé des banques, la réponse des politiques. Et tout cela ressemble à un remake du Japon de la “décennie perdue”, ventes records de coffres-forts compris.
Ils ont à peine la trentaine et jonglent avec des millions. Eric et Benjamin sont traders, Julien gère de la dette. En ces temps de crise, sont-ils sujets aux problèmes de conscience?
Au cœur de la nouvelle phase de la crise financière, il y a l'incapacité des banques à faire face à leurs engagements sur les pays périphériques de la zone euro, surnommés PIIGS. Pour les vingt banques les plus vulnérables, l'exposition moyenne dépasse 500% des fonds propres stricto sensu. Analyse.
Comment faire participer les banques créancières au «réaménagement» de la dette de la Grèce sans que soit évoqué le mot tabou, «défaut»? Avec la résurrection d'un instrument venu des années 1980, les «Brady bonds».
La crise financière aura bientôt 4 ans et, tel un virus, poursuit sa mutation des bilans privés vers les comptes publics. La chasse aux explications et aux responsables se poursuit: un document récent de la BRI apporte de nouvelles évidences contre les «suspects habituels», la Réserve fédérale américaine et les banquiers européens. Analyse.
La crise des dettes souveraines dans la zone euro marque la fin d'un cycle de fuite en avant initié quand le monde développé a commencé à basculer des Trente Glorieuses dans les Trente Piteuses. Et la déconstruction du mythe d'un Etat toujours solvable, entretenu au mépris de l'évidence historique. Parti pris.
Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, quittera ses fonctions en octobre 2011. Le retrait soudain de la course à la succession d'Axel Weber, le favori allemand, accentue la confusion d'un processus peu transparent, alors que même que la crise financière a modifié de facto le mandat de la banque centrale et élargi sa responsabilité à la stabilité financière. Analyse.
Les banquiers auraient crié avant d'avoir mal. Les rapports des experts du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire indiquent que les nouvelles exigences de fonds propres et de liquidité que le futur régime Bâle III imposerait aux banques n'auraient qu'un impact marginal sur la croissance économique.
C'est l'été, et les marchés en Europe se «normalisent». Soulagement de la planète économique, après les violents remous du printemps. Mais peut-être la crise n'est-elle qu'en train de muter: les banques centrales font l'objet de nouvelles inquiétudes.
En dépit des volontés affichées du gouvernement américain, les banquiers ont réussi à vider de sa substance la loi sur la réforme du système bancaire américain. Tout va pouvoir recommencer comme avant. Jusqu'au prochain drame ?
La décision brutale de l'autorité allemande de régulation des marchés financiers BaFin sur les ventes à découvert à nu illustre à quel point la régulation financière dans l'Union européenne est un chantier qui peine à sortir de terre.
Quid de la responsabilité des gouvernements, banques centrales, régulateurs dans la gestion de la crise? Ni responsables, ni coupables? Un mea culpa d'un dirigeant de la Banque centrale européenne rompt avec le déni qui reste la règle.
Comme pourrait dire Nicolas Sarkozy, «ces questions de régulation financière, ça commence à bien faire». Les banques françaises sont vent debout contre les nouvelles exigences de fonds propres suggérées par le Comité de Bâle pour brider l'effet de levier, au cœur de la crise. Alors, comment sortir de l'économie de la dette? Analyse.
La ministre de l'économie veut demander aux banques françaises de nouveaux engagements de progression des crédits à l'économie en 2010, ceux de 2009 n'ayant pas été tenus. La Société de financement de l'économie française (SFEF), une des structures mises en place en octobre 2008 afin de tenir la tête des établissements financiers hexagonaux hors de l'eau, a été mise en sommeil le 31 décembre 2009. Sans un mot de remerciements des bénéficiaires, apparemment sortis d'affaire. Bilan.