Un spectre hanterait de nouveau l'Europe, celui de la déflation. Pas de panique, rien à craindre…, sauf pour les banquiers et les États banqueroutiers. Analyse en forme de parti pris.
La banque privée genevoise Syz & Co a été mise en examen le 2 octobre dernier pour travail dissimulé et vente illégale de produits financiers. L'ancien employé français qui a tout déclenché témoigne : durant cinq ans, il a dans la plus totale illégalité vendu en France des fonds de placements à une clientèle institutionnelle.
Non traduit en français, « The Bankers’ New Clothes », d’Anat Admati et Martin Hellwig, débusque les croquemitaines de la propagande bancaire et plaide avec conviction pour une augmentation massive du capital des banques et leur éclatement en entités plus petites.
Olivier Z. a été trader au moment de l’affaire Kerviel. Il raconte son quotidien, les défaillances des systèmes de la banque, comment Jérôme Kerviel était connu de tous, même à des milliers de kilomètres. Il dit le choc créé par l’affaire et surtout comment les hiérarchies se protègent.
Alors que les contentieux sur les emprunts toxiques aux collectivités locales enflent, le gouvernement propose un remède. Mais le dispositif, fait pour protéger l’État et les banques, risque de priver les collectivités locales de tout recours juridique face aux banques. Inacceptable pour les élus.
Dali, Thibault et Andréa ont été interdits bancaires. Parfois pour un simple petit chèque sans provision. Ils racontent leur nouvelle vie de « démerdises » où tout devient encore plus cher. Un documentaire Arte Radio / Mediapart de 11 min.
Alors que les autorités de Madagascar s'y sont opposées à deux reprises, le Crédit agricole veut vendre sa participation majoritaire dans la plus grande banque du pays à des investisseurs qui ne présentent pas les garanties suffisantes. Au mépris de l'ambassadeur de France qui plaide pour un « assainissement radical du climat des affaires ».
Les craintes de la Cour des comptes sur Dexia pourraient se concrétiser plus vite que prévu. Mercredi, la banque, ou plutôt la bad bank car elle porte tous les actifs en voie d’extinction de l’ancien groupe bancaire après son démantèlement, a annoncé une nouvelle perte nette de 905 millions d’euros au premier semestre.
Le groupe pétrolier se prépare à envoyer la gestion de sa trésorerie et sa communication financière à Londres. La seule place financière et pétrolière qui peut lui donner de la visibilité, assure-t-il.
L'ancien trader de Goldman Sachs a été jugé coupable par la justice américaine. Il était le seul à comparaître dans le scandale des subprimes. Le grand procès du rôle tenu par Wall Street dans la crise financière n'a toujours pas eu lieu.
La stratégie des banquiers centraux de laisser du temps aux banques pour assainir leur situation en les aidant avec des tombereaux de liquidités n’a pas fonctionné. Cinq ans après, le système financier n'est pas reparti et les banques vont toujours aussi mal.
La faillite de la banque a déjà coûté 6,6 milliards d’euros aux Français, selon la Cour des comptes. Mais les risques que fait peser son démantèlement sur les finances publiques sont loin d’être circonscrits. Dans un rapport assassin, la Cour des comptes détaille le fonctionnement d’une oligarchie qui a conduit à la catastrophe et demande qu’il soit mis fin à l’impunité des dirigeants.
François Hollande reçoit le lobby bancaire vendredi, après un an de distance relative. Les banques ont obtenu du gouvernement tout ce qu’elles souhaitaient. Ce mercredi 17 juillet signe leur succès : le parlement a adopté définitivement la minuscule réforme bancaire et la caisse des dépôts a accepté le principe de reverser aux banques une partie de l’épargne du livret A.
Le Trésor persiste et signe : il n'y a pas d'alternative à la liquidation « ordonnée » du Crédit immobilier de France. Commentaire d'un des députés qui auditionnaient le 17 juillet son directeur général : « On a préféré la peine de mort à l'opération chirurgicale. »
Pourquoi la Société générale a-t-elle passé des accords transactionnels avec les salariés liés à l’affaire Kerviel ? Contre sept ans de salaire au titre de leurs indemnités de licenciement, ceux-ci se sont engagés à garder « confidentielles toutes informations dont ils avaient pu avoir connaissance ». Sous peine de devoir tout rembourser.
Le ministre des finances vient de tirer un trait sur une autre promesse de la campagne présidentielle : il n’y aura pas de taxe sur les transactions financières, en tout cas, pas comme le souhaitait la commission européenne. Le lobby bancaire a une nouvelle fois gagné.