Le Trésor persiste et signe : il n'y a pas d'alternative à la liquidation « ordonnée » du Crédit immobilier de France. Commentaire d'un des députés qui auditionnaient le 17 juillet son directeur général : « On a préféré la peine de mort à l'opération chirurgicale. »
Pourquoi la Société générale a-t-elle passé des accords transactionnels avec les salariés liés à l’affaire Kerviel ? Contre sept ans de salaire au titre de leurs indemnités de licenciement, ceux-ci se sont engagés à garder « confidentielles toutes informations dont ils avaient pu avoir connaissance ». Sous peine de devoir tout rembourser.
Le ministre des finances vient de tirer un trait sur une autre promesse de la campagne présidentielle : il n’y aura pas de taxe sur les transactions financières, en tout cas, pas comme le souhaitait la commission européenne. Le lobby bancaire a une nouvelle fois gagné.
UBS a organisé l'évasion fiscale de clients français. Pour visiter leurs cibles dans l'Hexagone, les banquiers suisses avaient même accès à une panoplie d'agent secret. En attendant les suites judiciaires, l'Autorité de contrôle prudentiel, gendarme des banques, a infligé, mercredi, une amende à UBS France.
Le jour où la banque dit avoir découvert la fraude du trader, les conversations entre Jérôme Kerviel et plusieurs responsables ont été enregistrées. Ces bandes ont constitué l'une des pièces maîtresses du procès de l’ancien trader, mais la justice n'a travaillé que sur la transcription livrée par la banque. À l’audition, celles-ci relèvent cependant de curieuses coupures.
La filiale française d'UBS vient d'être mise en examen. Contrairement à ses dénégations, UBS France avait bien mis au point dès 2004 un système de comptabilité secrète pour enregistrer des ouvertures de comptes non déclarés en Suisse, selon des documents inédits rassemblés par Mediapart. Premier article de notre enquête “Les carnets UBS”.
Le gouvernement doit transmettre très prochainement à la Commission européenne le dossier de la garantie financière accordée au Crédit immobilier de France. Pas pour obtenir le feu vert à un sauvetage de l'entreprise mais à sa liquidation...
À partir de janvier prochain, les bonus des banquiers travaillant dans l'Union seront plafonnés. C'est l'une des mesures phares adoptées par le parlement européen en avril dernier, en réaction à la crise financière qui secoue l'Europe. À la manœuvre, un eurodéputé belge, Philippe Lamberts, désormais considéré comme « l'homme le plus détesté de la City ». Entretien avec cet élu écolo, qui juge sévèrement la réforme des banques conduite en France.
Ce lundi 3 juin, l’ancien chef de l’État est invité à Londres par la banque de Wall Street à disserter sur la politique européenne. Depuis son départ de l’Élysée, Nicolas Sarkozy donne fréquemment des conférences pour les banquiers. Cette fréquentation assidue du monde bancaire, qui ne fait rien gratuitement, mérite qu’on y prête attention.
Une fois encore, un pays mis à genoux par ses banques. Chypre n'est que la caricature d'une situation généralisée, dont on ne sortira qu'en faisant des banques « des entreprises comme les autres », faillibles et mortelles. Cela s'appelle « la libre entreprise bancaire », théorisée par Ludwig von Mises. Analyse.
Selon nos informations, la police a procédé il y a trois semaines à une perquisition au domicile privé de François Pérol, l’ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée et actuel président de la banque BPCE, qui fait l’objet d’une information judiciaire pour « prise illégale d’intérêt ».
Du 6 mars au 29 mars, Michel Madec, connu sur notre site sous le pseudonyme de Carland, a observé une grève de la faim. Il accuse le Crédit mutuel de Bretagne de l'avoir sciemment entraîné dans une situation financière intenable.
Les électeurs suisses ont voté à 67,9 % une proposition d’initiative populaire visant à limiter les rémunérations des grands dirigeants d’entreprise. Ce référendum gêne tout le monde des affaires. Il rappelle aussi que ce type de référendum avait été prévu dans la modification de la Constitution en 2008. Mais les textes pour le rendre applicable n’ont jamais été votés.
L'appel est pratiquement unanime, tout du moins en France, pour que la Banque centrale européenne devienne enfin une banque centrale «normale»! C'est-à-dire qu'elle se transforme en prêteur en dernier ressort pour des Etats endettés. Mais est-ce vraiment normal? Et l'accord européen dit de «Merkozy» n'est-il pas qu'une gesticulation supplémentaire? Analyse.
La Banque centrale européenne a annoncé le 3 décembre la levée partielle et progressive des mesures dites “non conventionnelles” adoptées au plus fort de la crise financière. Pour trouver la sortie de ces eaux inconnues, les banquiers centraux sont contraints de naviguer à vue: ils mesurent en effet aussi mal les conséquences d'un sevrage du système bancaire qu'ils avaient surestimé l'efficacité de cette drogue. Analyse.
La Commission bancaire, qui fait office de gendarme des banques, a infligé jeudi à la Caisse nationale des Caisses d'épargne (CNCE) un «blâme» et une «sanction pécuniaire» de 20 millions d'euros. Ces sanctions interviennent dans le cadre de la procédure disciplinaire qui avait été ouverte à la suite de la perte de 751 millions d'euros enregistrés par l'établissement du fait de spéculations hasardeuses sur les marchés financiers en octobre 2008.