Dans une décision du 5 novembre, passée jusque-là inaperçue, la plus haute instance administrative confirme l'amende de 10 millions d'euros infligée à la banque par le gendarme du secteur financier. Les attendus de cette décision sont accablants pour la banque.
Un ancien banquier d’affaires allemand a accepté de raconter devant la caméra les trente années de dérégulation financière, qui a mené le monde au bord de l’explosion. Extraits du documentaire Master of Universe, réalisé par Marc Bauder.
Dans le cadre du procès civil, les avocats de Jérôme Kerviel réclament une expertise indépendante pour déterminer les responsabilités de la banque. Les avocats de la Société générale comme le ministère public les jugent inutiles et dilatoires. « Toutes les réponses sont dans le dossier », assure l'avocat général.
Une fois de plus, le projet de taxation sur les transactions financières n’a pas abouti lors de la réunion des ministres des finances le 7 novembre. Le gouvernement français en porte la responsabilité. Contre l’avis de nombre de pays européens, Paris fait tout pour préserver les intérêts des banques, en réduisant cette taxe à une mesure symbolique.
Le Parquet national financier a rendu vendredi des réquisitions demandant le renvoi de François Pérol devant un tribunal correctionnel pour « prise illégale d’intérêt », à la suite de son parachutage en 2009 à la tête de la banque BPCE. L'ex-collaborateur de Nicolas Sarkozy n'échappera donc pas à un procès retentissant.
Au lendemain de la publication des stress tests bancaires par la Banque centrale européenne, les Verts européens ont publié leurs propres tests. Ils n’obtiennent pas du tout le même résultat. Pour eux, le système bancaire européen est toujours aussi risqué.
Après six mois d’examen des bilans de 130 banques dans la zone euro, la Banque centrale européenne estime que 25 sont trop vulnérables. Celles-ci ont besoin de 25 milliards d’euros de capitaux supplémentaires, selon les autorités de contrôle. La BCE espère avec cet exercice accélérer l’union bancaire. Mais le résultat pourrait avoir l’effet inverse.
Le président de BNP Paribas était condamné dès l’annonce de l’amende record infligée par la justice américaine en juin. Il a confirmé son départ au 1er décembre. Il sera remplacé par Jean Lemierre, un proche de Michel Pébereau. La banque a tout mis en œuvre pour protéger ce dernier pendant toute la procédure judiciaire américaine.
La cour d'appel a confirmé que la banque suisse, mise en examen pour démarchage illicite et blanchiment aggravé de fraude fiscale, devait verser la plus grosse caution jamais demandée à une entreprise en France. Dans une ordonnance qu'a pu consulter Mediapart, les juges détaillent leurs investigations. En cas de procès, UBS encourt près de 5 milliards d'euros d'amende.
En apparence, il ne s’est rien joué, ce 17 septembre, devant la cour d’appel de Versailles. À la demande des deux parties, la cour a accepté de renvoyer au 13 novembre l’examen de la demande d’expertise indépendante présentée par Jérôme Kerviel. Mais pour la première fois, la responsabilité de la Société générale dans le dossier est soulignée.
L'équipe chargée de remettre sur pied le Novo Banco, la « bonne banque » issue de la faillite du Banco Espirito Santo, a démissionné après deux mois, en désaccord avec une vente précipitée. Arrivée d'un nouveau patron, venu du groupe espagnol Santander, candidat potentiel au rachat.
Le tribunal de grande instance de Metz jugeait ce jeudi le conflit opposant le Crédit agricole de Lorraine à des clients, qui lui reprochent la vente de désastreux prêts immobiliers en francs suisses.
Au cœur du pouvoir exorbitant exercé au Portugal par le clan Espirito Santo, il y avait une combinaison de puissance financière, de réseaux politiques et d'influence médiatique.
Le sauvetage de la banque est perçu comme une réussite par la commission européenne : les règles fixées dans le cadre de l’union bancaire ont bien fonctionné. Ce sauvetage illustre cependant toutes les faiblesses auxquelles l’union bancaire était censée apporter remède : le système bancaire est toujours aussi opaque. Et dans l’urgence, il n’y a que l’État pour jouer le rôle de prêteur en dernier ressort.
Dans une lettre à Mediapart, Monique Cohen, dont nous exposions en début de semaine les multiples conflits d'intérêts, révèle qu'elle démissionne du collège de l'Autorité des marchés financiers. Elle assure qu'elle se met seulement en conformité avec les obligations nouvelles de la loi prise au lendemain de l'affaire Cahuzac.