Longtemps donnés en modèle, les fonds de pension néerlandais se retrouvent en grande difficulté. La politique de taux négatifs de la BCE est désignée comme la principale responsable de ce malaise. La grande compression exercée sur les salaires depuis trente ans, qui détruit les systèmes sociaux, ronge désormais le système financier.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé lundi 16 septembre dans la capitale à l'appel du collectif SOS Retraites, qui rassemble seize professions libérales, les avocats en tête de pont. Tous craignent le « hold-up » de leurs caisses de retraite, gérées de manière autonome et appelées à être fondues dans celle du régime général, ainsi qu'une mise à mort des petits cabinets, menacés par la hausse annoncée des cotisations retraite.
En menant une grève d’ampleur, bloquant une bonne partie du transport collectif d’Île-de-France, les agents de la RATP lancent le bal des mobilisations contre la réforme des retraites. Lundi, les professions libérales doivent prendre le relais. Face à cette constellation contestataire, le gouvernement joue la montre.
Un collectif citoyen a épluché les données publiques disponibles pour établir les conséquences de la future réforme, en comparant les situations de salariés qui partiront prochainement à la retraite avec ceux qui partiront 30 ans plus tard. Pour des carrières identiques, le niveau des pensions chutera de 15 à 23 %. Pour conserver le même niveau, il faudra travailler trois ans de plus. À partir de ce jeudi 5 septembre, Édouard Philippe reçoit les syndicats et le patronat.
Dans un des huit « ateliers citoyens » organisés par le gouvernement pour débattre de la réforme des retraites, les participants ont été plutôt séduits par le discours du haut-commissaire Jean-Paul Delevoye. Mais ils hésitent à le croire lorsqu'il promet que le régime « universel », par point, sera « stable, cohérent et juste ».
Le gouvernement a commencé à mettre sur la table les premières orientations de la réforme des retraites qu’il souhaite voir aboutir en 2025. Quel mécanisme exact pour le nouveau régime ? Quel sort pour les fonctionnaires, et pour les femmes ? Si les grands principes du futur système sont certes connus, de très nombreuses zones d’ombre perdurent. Tour d’horizon.
Haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye révèle la philosophie du projet de loi qui verra le jour en 2019. Il s’agira d’un véritable big-bang qui mettra en cause le vieux système français par répartition, au profit d’un système par points et même par capitalisation pour les plus riches.
Jusqu’à présent, aucun gouvernement n’avait osé en France pousser le système des retraites vers la capitalisation. Selon des documents confidentiels obtenus par Mediapart, ce tabou va être brisé. Pour la retraite supplémentaire, le projet de loi « Pacte » veut favoriser l’introduction des sociétés de gestion d’actifs et des fonds de pension anglo-saxons.
Le groupe Orpea est un poids lourd de la prise en charge des personnes âgées. Dans son établissement de Neuilly, familles, résidents et salariés dénoncent de graves dysfonctionnements, malgré des prix exorbitants. À Agen, dans une autre résidence du groupe, une femme est décédée sous les coups d'une autre, posant la question de la prise en charge psychiatrique en Ehpad.
À 50 ans, Thierry a pris conscience que la communauté des Béatitudes, dans laquelle il avait vécu pendant des années, n'avait pas cotisé pour sa retraite. Lui qui s'est depuis éloigné du culte catholique a saisi la justice, car il a pour toute perspective une retraite lointaine et indigente. Son cas pourrait inspirer des milliers d'anciens religieux et religieuses et ainsi coûter des millions à la Sécurité sociale.
Le récent accord des partenaires sociaux sur les retraites complémentaires en est un signe mais il en existe de nombreux autres : le patronat comme le gouvernement socialiste voudraient pouvoir avancer lentement vers la retraite à 67 ans. Travailler beaucoup plus longtemps pour gagner beaucoup moins : voilà le scénario inquiétant qui est en gestation.
Les rapports s'empilent, les propositions aussi, mais les organisations paritaires n'ont toujours pas trouvé de chemin médian pour sauver les caisses de retraites complémentaires. La fin de la négociation est prévue pour le début de l'année 2016.
C'est un sujet qui fait hurler le patronat : la mise en place du compte pénibilité, mesure emblématique de la réforme des retraites 2013, censée entrer en vigueur en 2015. Mandaté par l'exécutif, Michel de Virville a rendu ses préconisations.
Dans sa démolition de la gestion de la CIPAV, principale caisse de retraites des “libéraux”, la Cour des comptes dénonce mais n'explique guère. Et ignore la responsabilité de la tutelle étatique. Pour le gouvernement, il est urgent d'attendre.
Le régime complémentaire des retraites des cadres profite-t-il de la mensualisation des versements à partir du 1er janvier pour se refaire une santé financière au détriment d'un demi-million de cadres retraités avant 1992 ?
La loi sur les retraites a été adoptée mardi à l’Assemblée, sans enthousiasme mais sans mobiliser les foules de 2010. Une nouvelle illustration de l’incapacité d’une large partie de la gauche, insatisfaite de la politique menée par François Hollande, de proposer une « majorité alternative ».