Il n'est plus besoin d'avoir conservé les ordonnances pourpoursuivre les laboratoires ayant commercialisé du distilbène, ce médicament prescrit aux femmes enceintes pour prévenir des fausses couches et qui a provoqué de graves malformations génitales chez leurs filles. Dans un arrêt, laCour de cassation renverse la charge de la preuve: c'est désormaisaux laboratoires de prouver que la plaignante n'a pas été exposée àleur médicament, mais à celui du concurrent.
Au Canada comme en Australie, les Aborigènes sont plus vulnérables au virus de la grippe A que le reste de la population. Isolées, sans clinique et souvent joignables uniquement par avion, certaines communautés paniquent face à une possible résurgence du virus à l'automne. Le seul mérite de la pandémie aura été de rappeler aux pouvoirs publics les conditions sociales misérables des Aborigènes: enfermement dans des réserves surpeuplées, promiscuité, absence de travail, alcoolisme, obésité morbide...
Près de 40 millions de Français portent des amalgames dentaires. Aussi appelés plombages, ils servent à soigner les caries. Or, ils contiennent 50% de mercure, un poison qui se répand dans l'organisme et peut provoquer de graves problèmes de santé. Plusieurs pays européens ont interdit ces amalgames. Mais en France, le ministère de la santé et la sécurité sociale rejettent le principe de précaution, en assurant qu'il n'y a aucun danger.
Enquête de Pauline Froissart, Audrey Garric et Marine Pennetier, étudiantes à l'ESJ de Lille et lauréates du prix de l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS).
Le pavillon 38 est le passage obligé des nouveaux internés de l'unité pour malades difficiles (UMD) de Villejuif. Qu'ils viennent de prison ou d'hôpital psychiatrique, les patients, considérés comme dangereux, échouent dans ce service ultra sécurisé. Les quatre traitements quotidiens les assomment au point de leur donner l'allure de mort-vivants. Les camisoles sont accrochées dans les couloirs. Les chambres carrelées sont impersonnelles, le mobilier arrimé au sol. Les fous enfermés ici n'ont aucun espace de liberté ni d'autonomie. Livrés à eux-mêmes, les infirmiers édictent les règles. Selon plusieurs témoins, une «loi de l'omerta» s'est imposée dans le pavillon 38 pour étouffer violences et pratiques d'un autre âge.
Les députés ont adopté, mardi 17 février, une proposition de loi, co-signée par la droite et la gauche, créant une allocation financière permettant d'accompagner un proche en fin de vie. Limitée à trois semaines, l'aide financée par l'assurance maladie est dotée de 49 euros par jour. Elle permettra à ceux qui le souhaitent de suspendre leur contrat de travail afin de se consacrer à un parent souffrant d'une pathologie incurable. Le coût de cette mesure est évalué à 20 millions d'euros par an. Elle pourrait concerner 20.000 personnes.
Pas de légalisation de l'euthanasie mais des propositions pour diffuser la culture des soins palliatifs: la mission parlementaire emmenée par le député Jean Leonetti (UMP) a tranché en faveur du maintien de la législation actuelle, méconnue et mal appliquée. Elle ne souhaite pas non plus introduire d'exception d'euthanasie pour les cas limites comme celui de Chantal Sébire. Retour sur huit mois d'intenses débats, à l'issue desquels François Fillon a annoncé la création d'un Observatoire des pratiques médicales de la fin de la vie.
Comment faire en sorte que les jeunes médecins s'installent à la campagne et dans les banlieues dites «sensibles» ? Dans un rapport présenté ce mercredi, la mission parlementaire sur l'offre de soins estime que les mesures incitatives ne suffisent pas. Ces recommandations vont plus loin que ce que prévoit l'avant-projet de loi sur la santé de Roselyne Bachelot.
Avec seulement vingt postes proposés cette année à l'internat de médecine, les gynécologues médicaux s'inquiètent pour l'avenir de leur profession. A ce rythme, en 2020, ils seront dix fois moins nombreux qu'aujourd'hui en France. Le suivi des femmes peut-il être assuré par les médecins généralistes ? Une enquête de Hugo Lindenberg.
Les franchises médicales instaurées au 1er janvier ne sont qu'une nouvelle étape dans un long processus d'économies et de déremboursements entamé il y a plus de trente ans. L'assurance maladie n'a cessé de réduire ses prestations, sans grand effet sur le fameux trou de la Sécu. Retour sur les épisodes précédents. Lire également: paroles de malades.
En visite dans un service de soins palliatifs à Bourges, Nicolas Sarkozy annonce ce vendredi 13 juin un plan sur la fin de vie. Plutôt que d'aménager la loi Leonetti de 2005, il préfère essayer de faire en sorte qu'elle soit appliquée. Trois mois après la mort de Chantal Sébire, et dans le sillage de l'«affaire» Vincent Humbert, le débat sur l'euthanasie est sous-jacent. Mediapart en livre les principaux enjeux, tels qu'ils ont été exprimés par Axel Kahn, Marie de Hennezel, Alain Grimfeld et Jean-Luc Romero, lors de leurs auditions devant la mission parlementaire.
Les juges chargés de l'affaire des irradiés d'Epinal viennent de mettre en examen la directrice de la DDASS et le directeur de l'agence régionale d'hospitalisation. L'hôpital va être à son tour poursuivi comme personne morale. Au moins 5.500 personnes ont été victimes de surirradiation au centre hospitalier Jean-Monnet entre 1987 et 2006.
Les franchises médicales instaurées au 1er janvier ne sont qu'une nouvelle étape dans un long processus d'économies et de déremboursements entamé il y a plus de trente ans. L'assurance maladie n'a cessé de réduire ses prestations, sans grand effet sur le fameux trou de la Sécu. Retour sur les épidodes précédents. Lire également: paroles de malades.
Ce samedi 12 avril, des manifestations contre les franchises médicales, entrées en vigueur au 1er janvier, ont été organisées dans toute la France. En tête de ces protestations se trouvent des malades chroniques, séropositifs, diabétiques ou atteints de maladies orphelines. Ils refusent de devoir payer toujours plus. Mediapart en a rencontré plusieurs. Témoignages. Lire également: l'impasse des déremboursements.
Les juges Anne-Marie Bellot et Pascal Gand, du pôle santé du tribunal de Paris, viennent d'être chargés d'une enquête pour «blessures involontaires» et «homicides involontaires». Entre avril 2006 et avril 2007, 145 patients de l'hôpital toulousain de Rangueil avaient été victimes de surdoses de radiations.