La stratégie thérapeutique la plus prometteuse consiste à traiter au tout début de l'infection par antirétroviraux. Ainsi, des personnes contaminées se retrouvent en état de « rémission fonctionnelle », d'après les recherches récentes.
Le bisphénol A, qui entre dans la composition de plastiques alimentaires, sera totalement interdit en France à partir du 1er janvier 2015. Demandée depuis des années, cette interdiction laisse entière la question du remplacement de ce produit.
L’administration française a imposé aux ophtalmologistes de soigner la DMLA, une maladie des yeux, avec un produit qui coûte 1 000 euros la dose, le Lucentis, alors qu’une molécule très proche, l’Avastin, donne les mêmes résultats pour un prix vingt à quarante fois plus bas. Ou comment creuser le trou de la Sécu, sur fond de lobbying pharmaceutique et de conflits d’intérêts.
Le personnel hospitalier attend des gestes forts du gouvernement pour redresser la situation d’un service public financièrement dans l’impasse. Un an après son ouverture, le Centre hospitalier sud-francilien, en plus de subir les restrictions budgétaires, fait les frais d’un partenariat public-privé particulièrement ruineux. Et absurde.
La Haute autorité de santé vient de dégrader la note des médicaments anti-Alzheimer. Leur efficacité est jugée des plus faibles et leur remboursement (le coût actuel est de 250 millions d'euros pour la Sécu) va être baissé. Levée de boucliers chez les spécialistes et les associations de patients. Et on découvre une fois de plus l'activisme des grands labos.
La thèse d'un médecin généraliste démonte la stratégie des laboratoires pour influencer les experts qui rédigent les guides d'utilisation des médicaments destinés aux praticiens. Conflits d'intérêts, pressions des industriels: les traitements de la maladie d'Alzheimer constituent un exemple caricatural de cette puissance des laboratoires.
Même les Américains envient notre plan Alzheimer. En France, associations, soignants, malades, aidants, sont eux aussi conquis. Reste une grosse zone d'ombre : l'argent. A mesure que le dispositif monte en charge, celui-ci commence à manquer. Le report à l'automne des décisions de Sarkozy sur l'indépendance augmente les craintes.
«Je ne m'explique pas pourquoi nous n'avons rien fait», confesse le conseiller au médicament de Jean-François Mattei en 2002. Les anciens membres des cabinets Guigou et Kouchner n'ont pas meilleure mémoire: dès 1999 pourtant, au vu de son manque d'efficacité, le Mediator n'aurait plus dû être remboursé.
Quand a-t-on su que le Mediator était dangereux? A quel moment disposait-on d'arguments scientifiques suffisants pour justifier le retrait du médicament de Servier? Pour en juger, voici, de 1963 à 2011, la chronologie complète de l'affaire Mediator.
Médecin généraliste et écrivain, Christian Lehmann voit dans l'affaire du Mediator le symptôme des dysfonctionnements de notre système de soins et de ses liens avec l'industrie pharmaceutique. Selon lui, les prochains Mediator seront les produits anti-Alzheimer. Entretien.
Dix ans après l'article dans lequel il mettait en cause l'Isoméride, le professeur Lucien Abenhaim signait encore une étude pour le compte de Wyeth, un laboratoire lié au fabricant du Mediator.
A la campagne, plus moyen de trouver un médecin. Ils sont vieillissants, débordés et souvent frustrés de devoir prescrire à la chaîne. La Lorraine, la Bourgogne, le Centre et la Picardie figurent parmi les régions les plus touchées par l'avancée des déserts médicaux. Exemple dans la Sarthe.
Roselyne Bachelot n'est pas la seule à essuyer les critiques après la commande excessive de vaccins contre la grippe A : le principe de précaution, inscrit en 2005 dans la constitution, est aussi sur le gril. Mais pour Dominique Bourg, philosophe, spécialiste du risque environnemental, ce procès est absurde. Il faut, dit-il, défendre le principe de précaution, mais l'apprivoiser pour sortir des options maximalistes de protection.