Entre 20 000 et 40 000 médecins libéraux, surtout des généralistes, ont défilé à Paris contre le projet de loi de santé de Marisol Touraine. Plus encore que l'opposition à la réforme, s'est exprimé le profond désarroi de médecins généralistes devant la désertification médicale.
Le tiers payant chez les médecins libéraux sera un « droit » pour tous… fin 2017 seulement. Cette concession de la ministre de la santé aux médecins libéraux est assez habile. Le déploiement du tiers payant pour toute la population débute en réalité cet été. Marisol Touraine est prudente, car la mesure est délicate techniquement, autant que polémique.
Le leader mondial de l’assurance Axa est sur les rangs pour reprendre une partie de l’activité de La Mutuelle des étudiants, en cours de démantèlement. Ce serait un dévoiement pour la LMDE, chargée de gérer la sécurité sociale autonome des étudiants. Une réforme de ce régime, réclamée de toutes parts, n’est pas à l’ordre du jour. Même si les étudiants trinquent.
Depuis 2003, la province canadienne s'appuie sur cette méthode comportementale pour intervenir précocement sur les enfants. Un programme public et gratuit, critiqué aujourd'hui par des médecins, des adultes autistes et même par la Fédération de l'autisme, qui regroupe des associations de parents.
En grève pendant les fêtes pour protester contre la généralisation du tiers payant, les médecins généralistes expriment un malaise plus profond. Ils sont de moins en moins nombreux: -6,5 % entre 2007 et 2014. Pour la moitié d’entre eux, les jeunes diplômés fuient l’exercice de proximité. Mais d’autres s’engagent avec passion auprès de la population, dans de nouvelles formes d’exercice, mieux organisées, pluridisciplinaires, afin de préserver leur vie personnelle. Voici trois témoignages.
Les médecins libéraux se préparent à faire grève contre la généralisation du tiers payant. À Paris, les professionnels d’une maison de santé le pratiquent pourtant avec « bonheur », convaincus de son utilité sociale. Le sujet enflamme la communauté médicale parce qu’il marque la fin d’une époque : celle de l’exercice solitaire du médecin, payé à l’acte, de la main à la main.
Grèves des médecins libéraux et des cliniques privées, scepticisme des hospitaliers : face à la fronde, l'examen du projet de loi de santé de Marisol Touraine est reporté « au printemps ». Membre du Mouvement de défense de l’hôpital public, le diabétologue André Grimaldi juge le texte « confus », bien loin d’une nécessaire « réforme structurelle ». Il prédit son dépeçage par les corporatismes.
Pour contrôler les dépassements d’honoraires, le gouvernement fixe de nouveaux critères pour encadrer les contrats santé. Hélas, personne n’y croit : ils risquent d’encourager les plus riches à souscrire une surcomplémentaire santé, ou pire, décourager les plus pauvres d’en souscrire une toute simple. Chronique d’une impuissance publique.
Un rapport confidentiel de l'Organisation mondiale de la santé, divulgué en partie par Associated Press, révèle les carences et dysfonctionnements de l'OMS dans la gestion de l'épidémie d'Ebola.
L'épidémie d'Ebola continue inexorablement de progresser en Afrique de l'Ouest, alors que l'on peine à augmenter les moyens de lutte contre le virus. Explications de Sylvain Baize, responsable du Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales.
Sous administration provisoire depuis juillet, l’avenir de La mutuelle des étudiants (LMDE) passait par un plan d’adossement à la MGEN. Il est aujourd’hui abandonné. Restent deux scénarios : un adossement à l’assurance maladie ou une procédure de sauvegarde. Après le départ de Benoît Hamon du gouvernement, cette mutuelle si proche du Parti socialiste va devoir compter ses soutiens politiques.
Le premier long-métrage d'Emmanuel Roy réussit magistralement à faire résonner la fragile humanité d'un malade sur les images d'un monde d'apocalypse. En intégral, sur Mediapart jusqu'à fin décembre 2014.
Si l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest n’est pas mieux contrôlée dans les semaines qui viennent, les chiffres risquent d’exploser, selon un nouveau rapport de l’OMS.
L'épidémie d'Ebola est hors de contrôle, juge un responsable sanitaire américain, tandis que la présidente de MSF déclare que « le monde est en train de perdre la bataille contre le virus » et qu'une action immédiate de la communauté internationale représente une responsabilité historique.
Le nombre de cas d'infection par le virus Ebola pourrait exploser dans les prochaines semaines, et atteindre des centaines de milliers d'ici quelques mois, selon une modélisation mathématique basée sur les tendances actuelles.
Les pays d'Afrique de l'Ouest touchés par le virus Ebola sont lancés dans une course contre la montre pour stopper l'épidémie, alors que leurs systèmes de santé sont à bout de souffle et que les moyens de lutte sont dramatiquement insuffisants.