Trois cas de coronavirus confirmés en France, deux à Paris et un à Bordeaux. Ce sont les premiers malades en Europe, placés sous une surveillance hospitalière. Depuis le début de l’épidémie partie du Wuhan, la pneumonie virale a tué 56 personnes et en a infecté près de 2 000 autres en Chine, selon le bilan officiel diffusé dimanche.
Des contenus racistes, sexistes, grossophobes et anti-pauvres. Voici ce que révèlent des pages Facebook alimentées par des praticiens et des étudiants en médecine, dont un groupe privé qui rassemble près de 11 400 blouses blanches. Du lynchage au patient bashing, voire aux pratiques discriminatoires… Comment de tels débordements sont-ils possibles et tolérés ?
Les habitants des quartiers populaires vivent en moins bonne santé et moins longtemps. Une alimentation défaillante, des logements insalubres et des travaux pénibles s’y conjuguent avec un éloignement du soin et une discrimination médicale. Pour tenir, les solidarités et les projets alternatifs sont essentiels.
Selon nos informations, la Chambre régionale des comptes enquête sur des soupçons de favoritisme et de conflit d’intérêts dans l’attribution de marchés informatiques à l’AP-HP. Malgré plusieurs alertes internes lancées depuis trois ans, la direction du groupe hospitalier n’a pas réagi. Les marchés suspects portent pourtant sur près de deux millions d’euros. L’affaire tombe mal, à l’heure où l’hôpital public craque par manque de moyens.
La France fait un petit pas vers la transparence sur le prix des médicaments. D’après le budget 2020 de la Sécurité sociale, les laboratoires devront dévoiler le coût de la recherche publique dont leurs produits ont bénéficié. Mais la fabrication des prix restera, pour l’essentiel, protégée par le secret commercial.
La reprise partielle de la dette hospitalière par l’État se révèle, dans les faits, dérisoire. Cet endettement, alourdi parfois par des prêts toxiques, a été organisé depuis le début des années 2000. La paupérisation du service public hospitalier par la dette continue son œuvre.
La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté a visité l’hôpital psychiatrique du Rouvray, à Sotteville-lès-Rouen entre le 7 et le 18 octobre dernier. Dans son rapport, Adeline Hazan pointe une prise en charge des patients « indigne », et une hospitalisation anormale des patients mineurs avec des majeurs. Cette situation est dénoncée depuis bientôt deux ans par le personnel de l’hôpital.
La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté publie ce vendredi un avis alarmant sur l’état des soins psychiatriques en détention. À Toulouse, une mère se bat depuis dix ans pour que son fils, souffrant de schizophrénie, puisse bénéficier d’une prise en charge ailleurs qu’en prison. Une issue illusoire, tant le secteur public de la psychiatrie est en souffrance.
1995 et 1997 sont les deux grands rendez-vous ratés de l’Agence du médicament d’accomplir sa mission : retirer le Mediator du marché et ainsi sauver des vies. Ses anciens responsables justifient péniblement leur passivité et l’interdiction tardive du produit de Servier en 2009. Si la négligence est prouvée, l’Agence risque une condamnation pour homicides et blessures involontaires.
Édouard Philippe et Agnès Buzyn ont présenté un plan d’urgence a minima pour l’hôpital, qui est moins centré sur les besoins du secteur que sur les priorités politiques et les obsessions réformatrices du gouvernement.
Des leaders d’opinion de la santé censés parler dans l’intérêt des patients servent de porte-parole à l’industrie pharmaceutique dans une tribune publiée dans L’Opinion. Les 86 médecins signataires cumulent depuis 2013 plus de 16 millions d’euros de liens d’intérêts.
Selon le dernier bilan présenté le 14 octobre par l’Agence régionale de santé (ARS) et la préfecture de Région, douze enfants sont contaminés au plomb et soixante-dix-huit sont sous surveillance médicale. Ces résultats alarmants sont la conséquence d’une absence de prise en compte de l’ampleur de la pollution au plomb, voire des tentatives par les autorités d’en dissimuler la réalité. Nous revenons en vidéo et en accès libre sur nos cinq mois d’enquêtes et sur les tromperies des principaux acteurs du dossier.
Les grévistes de l’hôpital psychiatrique du Rouvray protestent contre la non-application du protocole d’accord, obtenu l’an dernier après deux semaines de grève de la faim. Le manque de personnel et la présence d'adolescents au contact des adultes favorisent les tensions, jusqu’aux violences sexuelles.
Dans le sillage des urgences, l’ensemble des catégories de l’hôpital public se mobilisent. A Paris, le Collectif inter-hôpitaux a appelé à la « grande manifestation » du 14 novembre prochain.
En décidant de faire porter à la sécurité sociale les conséquences de ses propres choix fiscaux, le gouvernement a creusé le déficit. Et trouve là une justification parfaite pour la réforme des retraites et la destruction de la sécurité sociale de 1945.
Avec un objectif de croissance des dépenses d’assurance-maladie à 2,3 % en 2020, le gouvernement exigera encore 4,2 milliards d’euros d’économies dans le secteur de la santé.