À la suite de la plainte déposée par la famille d’un patient décédé en mai 2018, le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour « homicide involontaire », « non-assistance à personne en danger » et « faux et usage de faux » visant l’hôpital européen Georges-Pompidou.
Aux urgences de Lons-le-Saunier, 70 % du personnel est en arrêt maladie, épuisé. Pour assurer la continuité des soins, les autorités réquisitionnent le personnel médical avec l’appui des forces de l’ordre, pour ce week-end de l'Ascension.
L’hôpital européen Georges-Pompidou est visé par une plainte pour « homicide involontaire », « non-assistance à personne en danger » et « faux et usage de faux ». L’établissement parisien a dissimulé les circonstances du décès d’un patient, dû à une prise en charge trop tardive. Après avoir reconnu les dysfonctionnements, l’AP-HP tente aujourd’hui de défendre une version contredite par les documents dont Mediapart publie des extraits.
Alors qu’une soixantaine de services d'urgences poursuivent leur mouvement de grève dans toute la France, entretien avec Candice Lafarge, aide-soignante dans un hôpital parisien, Fanny Vincent et Pierre-André Juven, coauteurs du livre La Casse du siècle, qui reviennent sur les réformes successives de l'hôpital public.
L’affaire du Mediator, des pilules troisième génération, de la Dépakine, du Levothyrox, de l’Androcur… À chaque fois, les femmes sont les plus touchées. En cause ? Des dérives de prescriptions à visées esthétiques, une moindre recherche des effets secondaires propres à leur métabolisme ou encore sur la contraception.
Deux cents personnels soignants se sont retrouvés, le 25 mai, à la Bourse du travail à Paris, pour parler de leur mouvement de grève qui s’étend, dans l’indifférence du gouvernement. Une manifestation nationale est prévue à Paris le 6 juin. Les médecins appellent à leur tour à un débrayage.
Un an après sa condamnation pour mise en danger d’autrui, une communauté d’agglomération conteste en appel sa responsabilité dans les rejets toxiques d’un incinérateur. Des riverain·e·s de la commune impactée, en Seine-et-Marne, réclament justice depuis vingt ans.
Dans une décision surprenante, la cour d’appel de Paris contredit le Conseil d’État, et demande à ce que Vincent Lambert, en état végétatif, soit de nouveau alimenté et hydraté.
LFB, le fabricant français de médicaments à partir de dérivés du sang, ouvrira son capital à des investisseurs privés d’ici à la fin de l’année. La nouvelle direction entend tripler sa production à partir de 2024, se concentrer sur les remèdes et les marchés les plus rentables. Quitte à se fournir de plus en plus en plasma à l’étranger, où les donneurs sont payés. En France, le débat sur l’indemnisation est relancé.
Il n’y aura plus de fermeture d’hôpital, a promis Emmanuel Macron, mais il y aura des fermetures de services, par centaines. Reportage entre Lons-le-Saunier et les hauts plateaux du Jura, qui expérimentent déjà le « pacte territorial » du gouvernement : « Une politique de Parisiens, qui se foutent des ruraux. »
La grève dans les urgences hospitalières est en train de prendre une ampleur nationale. Reportage dans un service parisien où échouent ceux qui sont abandonnés ailleurs : malades, exclus, égarés.
Près de 100 petits-enfants de femmes qui ont pris de la Dépakine pendant leur grossesse présentent de graves malformations ou troubles neuro-développementaux, selon les informations recueillies par Mediapart. L’association de victimes Apesac demande en vain au ministère une étude sur les potentiels effets transgénérationnels du médicament.
Partie des urgences de l’hôpital Saint-Antoine, la grève illimitée des personnels soignants gagne du terrain. Déjà cinq services parisiens ont rejoint le mouvement. Quatre autres doivent s’y associer à partir de dimanche. Éléments déclencheurs, les violences subies par les soignants révèlent une maltraitance généralisée.
Onze salariés de l’usine de Sanofi qui fabrique la molécule de la Dépakine présentent des traces de valproate de sodium dans leur sang, une substance cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction, alors qu’ils ne prennent pas ce médicament.
Un maillage médical insuffisant, une difficulté d’accès aux droits : soigner en Seine-Saint-Denis s’apparente à un sacerdoce. Pourtant, des médecins ont fait le choix d’exercer sur ce territoire où la précarité est la norme.
Dans ses grandes lignes, le projet de loi santé est très allant pour transformer la médecine de ville, favoriser l’exercice groupé, faire le pont avec l’hôpital et réduire les inégalités d’accès aux soins. Sur le terrain, centres et maisons de santé restent prisonniers du fonctionnement traditionnel de la médecine libérale.