La directrice générale de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris, Mireille Faugère, perd son poste. Le ministère de la santé la remplacerait par Martin Hirsch.
Jean-Jacques Tanquerel, ancien chef de service d'information médicale de l'hôpital de Saint-Malo, dénonce depuis des mois l’accès par une société privée à des données de patients couvertes par le secret médical. Son cas n’est pas isolé : d’autres médecins sont sanctionnés, voire licenciés, lorsqu’ils dénoncent cette pratique quasi généralisée dans les établissements de santé français.
Un nouveau rapport de l'Anses conclut qu'il n'y a pas d'« effet sanitaire avéré » du téléphone mobile, sans exclure un risque faible, dont la réalité reste à démontrer.
Le groupe socialiste veut lancer une mission d’évaluation des politiques publiques de lutte contre les substances illicites, toujours régies par la loi de 1970. « On a la loi la plus répressive d’Europe qui aboutit à un échec évident », estime la députée PS Catherine Lemorton, à l'initiative du projet.
Ils sont 25 millions d'individus à participer à des essais cliniques. L’ONG suisse, la Déclaration de Berne, a enquêté dans plusieurs pays dont l’Ukraine et la Russie, où les grands laboratoires pharmaceutiques mènent des études à moindre frais, en piétinant les principes éthiques.
François Hollande veut généraliser la complémentaire santé d’ici 2017. D’apparence généreuse, cette décision prend acte d’une transformation profonde du système de santé : la montée en puissance de l’assurance privée au détriment du système solidaire.
Réagissant aux révélations de Mediapart, l'ANSM affirme avoir voulu faire “toute la transparence” sur le dossier PIP. Mais laisse une série d'interrogations en suspens.
Un document confidentiel montre que l'agence du médicament a réagi à l'affaire PIP avec au moins deux ans de retard, n'a pas utilisé les informations dont elle disposait et a ensuite cherché à dissimuler sa propre incurie, notamment dans un autre rapport, officiel celui-là.
Délabrement des locaux, gardes de week-end non rémunérées, manque de personnel, soins administrés en fonction de leurs tarifs… Voilà le quotidien de l'hôpital Beaujon, à Clichy. La ministre de la santé avait promis une réforme du système de santé, qui s'est muée en simple feuille de route. Et mardi, la Cour des comptes en a remis une couche, sur la nécessaire « maîtrise des dépenses hospitalières ».
Lanceuse d'alerte du Mediator des laboratoires Servier, Irène Frachon a dû redécouvrir les faits, connus des experts mais recouverts d'une chape de silence, qui établissaient la toxicité du médicament. Écrire son livre, être « dans la posture de dénoncer les actes de collègues » fut « très inconfortable ».
Gennevilliers est l’une des communes les plus pauvres des Hauts-de-Seine. Dans ce creuset d’inégalités, le centre de santé invente une manière de soigner plus efficace et moins coûteuse. Loin du débat polarisé par l’hôpital public et la médecine libérale.
Face au désengagement de l'industrie pharmaceutique notamment en matière de recherche sur des maladies non-rentables, certains plaident, à gauche de l'échiquier politique français, pour une transformation du système et, pourquoi pas, la création d'un pôle public du médicament.
L'industrie pharmaceutique, malgré des prévisions de croissance optimistes, subit une vraie crise de l'innovation. Ses chercheurs cherchent-ils encore, ou ce secteur préfère-t-il laisser aux petites sociétés de biotechnologies et aux laboratoires publics le soin de trouver les médicaments de demain ?
Souvent sur-prescrits, les médicaments sont aussi mal consommés ou voués à se périmer dans nos armoires à pharmacie. Alors que l'on cherche à économiser sur les dépenses de santé publique, quelques pistes pour envisager une consommation différente.
Les bactéries résistent, mutent, s'adaptent à grande vitesse. Pour preuve, certains antibiotiques mis au point après la Seconde Guerre mondiale ne seront bientôt plus efficaces. Les patients en prennent trop, les animaux aussi, et la recherche est en panne. Le retard sera difficile à combler.
Certaines maladies infectieuses, qui semblent chez nous éradiquées, continuent ailleurs de tuer massivement. Les traitements, trop vieux ou trop chers, ne sont pas à la hauteur des enjeux. Le cas de la tuberculose montre les failles d'une recherche orientée vers la rentabilité et les limites de l'incitation publique.