L’affaire du Mediator, des pilules troisième génération, de la Dépakine, du Levothyrox, de l’Androcur… À chaque fois, les femmes sont les plus touchées. En cause ? Des dérives de prescriptions à visées esthétiques, une moindre recherche des effets secondaires propres à leur métabolisme ou encore sur la contraception.
Deux cents personnels soignants se sont retrouvés, le 25 mai, à la Bourse du travail à Paris, pour parler de leur mouvement de grève qui s’étend, dans l’indifférence du gouvernement. Une manifestation nationale est prévue à Paris le 6 juin. Les médecins appellent à leur tour à un débrayage.
Un an après sa condamnation pour mise en danger d’autrui, une communauté d’agglomération conteste en appel sa responsabilité dans les rejets toxiques d’un incinérateur. Des riverain·e·s de la commune impactée, en Seine-et-Marne, réclament justice depuis vingt ans.
Dans une décision surprenante, la cour d’appel de Paris contredit le Conseil d’État, et demande à ce que Vincent Lambert, en état végétatif, soit de nouveau alimenté et hydraté.
LFB, le fabricant français de médicaments à partir de dérivés du sang, ouvrira son capital à des investisseurs privés d’ici à la fin de l’année. La nouvelle direction entend tripler sa production à partir de 2024, se concentrer sur les remèdes et les marchés les plus rentables. Quitte à se fournir de plus en plus en plasma à l’étranger, où les donneurs sont payés. En France, le débat sur l’indemnisation est relancé.
Il n’y aura plus de fermeture d’hôpital, a promis Emmanuel Macron, mais il y aura des fermetures de services, par centaines. Reportage entre Lons-le-Saunier et les hauts plateaux du Jura, qui expérimentent déjà le « pacte territorial » du gouvernement : « Une politique de Parisiens, qui se foutent des ruraux. »
La grève dans les urgences hospitalières est en train de prendre une ampleur nationale. Reportage dans un service parisien où échouent ceux qui sont abandonnés ailleurs : malades, exclus, égarés.
Près de 100 petits-enfants de femmes qui ont pris de la Dépakine pendant leur grossesse présentent de graves malformations ou troubles neuro-développementaux, selon les informations recueillies par Mediapart. L’association de victimes Apesac demande en vain au ministère une étude sur les potentiels effets transgénérationnels du médicament.
Partie des urgences de l’hôpital Saint-Antoine, la grève illimitée des personnels soignants gagne du terrain. Déjà cinq services parisiens ont rejoint le mouvement. Quatre autres doivent s’y associer à partir de dimanche. Éléments déclencheurs, les violences subies par les soignants révèlent une maltraitance généralisée.
Onze salariés de l’usine de Sanofi qui fabrique la molécule de la Dépakine présentent des traces de valproate de sodium dans leur sang, une substance cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction, alors qu’ils ne prennent pas ce médicament.
Un maillage médical insuffisant, une difficulté d’accès aux droits : soigner en Seine-Saint-Denis s’apparente à un sacerdoce. Pourtant, des médecins ont fait le choix d’exercer sur ce territoire où la précarité est la norme.
Dans ses grandes lignes, le projet de loi santé est très allant pour transformer la médecine de ville, favoriser l’exercice groupé, faire le pont avec l’hôpital et réduire les inégalités d’accès aux soins. Sur le terrain, centres et maisons de santé restent prisonniers du fonctionnement traditionnel de la médecine libérale.
Au lendemain de l’acte XIX des « gilets jaunes », samedi 23 mars, plusieurs manifestants ont constaté des problèmes de santé liés à l’utilisation massive et répétée du gaz lacrymogène. Les forces de l’ordre commencent, elles aussi, à relever quelques symptômes. Ne s’agit-il pas plus d’un problème de santé publique que de maintien de l’ordre ?
Androcur, traitement destiné à réduire la pilosité, a été détourné pour être prescrit en cas d’acné et comme contraceptif, alors qu’il provoque des tumeurs au cerveau. Au moins 500 cas ont été recensés dans l’Hexagone en dix ans. Selon nos informations, pour la première fois, trois victimes ont déposé un recours en justice contre Bayer, le fabricant de ce médicament pris par 89 000 Françaises.
Le mouvement de restructuration des maternités s’accélère : les petites ferment, l’activité des plus grosses ne cesse d’augmenter. En zone rurale, les pouvoirs publics usent d’arguments de sécurité pour justifier le dangereux abandon de femmes enceintes.
Le Bureau européen de l’environnement, une ONG bruxelloise, publie ce mardi 2 avril un rapport sur l’évaluation des substances chimiques en Europe, que Mediapart a pu consulter en exclusivité. Les conclusions de l’ONG sont troublantes. Lorsqu’une substance est considérée comme « à risque », les États membres n’entreprennent aucune démarche pour réguler son utilisation, dans 74 % des cas.