Rendu public le 12 juillet, le rapport d’enquête sur l’affaire dite « des bébés sans bras » est critiqué par des familles d’enfants handicapés et des associations. En refusant de considérer qu’il y a eu une situation anormale dans l’Ain, il relance les batailles entre experts et la polémique qui oppose depuis des années le registre rhône-alpin Remera et les agences sanitaires.
L’enquête sanitaire ne répond pas aux questions posées par les ministres et les familles d’enfants nés avec ces malformations. La lenteur des travaux, les rivalités entre les acteurs font que le rapport final, rendu public le 12 juillet, ne permet pas d’éclaircir un dossier complexe.
Après Notre-Dame-des-Landes, c’est l’autre grand projet immobilier de Nantes : la ville veut construire un nouveau CHU, qui doit coûter un milliard d’euros. Il fait polémique en raison de sa localisation, sur l’île de Nantes, inondable, de son coût et de son projet médical. L’hôpital va perdre 362 lits dans le déménagement, au nom du « virage ambulatoire ».
La ministre de la santé doit annoncer ce lundi un plan anti-pénurie de médicaments. Il y a urgence : la France connaît douze fois plus de ruptures de stock de remèdes vitaux qu’il y a dix ans. La raison ? Les laboratoires délaissent les médicaments les moins rentables et sous-traitent en Asie.
La commission d’enquête parlementaire sur l’impact du pesticide aux Antilles démarre ses auditions. Après des mois de déni des autorités, l'Inserm admet que « la relation causale entre l’exposition au chlordécone et le risque de survenue du cancer de la prostate est vraisemblable ».
Les urgentistes poursuivent leur mobilisation, qui devrait survivre à l’été. Les 70 millions d’euros promis par la ministre de la santé leur paraissent largement fictifs. Si Paris a gagné des effectifs, les hôpitaux de province n’ont presque rien obtenu.
À Saint-Nazaire, la cité hospitalière a été construite en partenariat public-privé. Sept ans après son inauguration, elle se révèle totalement inadaptée, sous-dimensionnée, grevée de malfaçons et de dettes. Faute de lits, les patients stagnent aux urgences. « On a l’impression que le système actuel ne peut plus soigner tout le monde et que c’est à nous de décider qui doit l’être. »
L’Anses critique la méthode du groupe pharmaceutique pour évaluer l’exposition de ses personnels au valproate de sodium, un produit qui appartient à la catégorie des CMR, cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction : elle ne permet pas de garantir l’absence de risque, notamment les femmes enceintes.
Des mineurs mis des jours entiers à l’isolement, pour les protéger des adultes ; des soignants soumis aux coups, insultes et attouchements des patients. L’hôpital psychiatrique d’Évreux tangue par manque de moyens humains. Le personnel prévoit de camper devant l’établissement fin juin.
Une plainte a été déposée contre l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) pour « homicide involontaire » et « mise en danger de la vie d’autrui » après le décès d’une ancienne salariée, Émilie, 33 ans, contaminée au cours d’une manipulation dans un laboratoire. De nombreux manquements en matière de sécurité ont été commis par l’Inra. Le ministère lance une enquête à l’échelle nationale.
Alors que la ministre de la santé Agnès Buzyn commence à lâcher quelques millions d’euros en réponse au mouvement de grève dans les services d’urgences, les signaux d’alerte se multiplient sur la santé des agents de l'hôpital public. Des médecins du travail décrivent des conditions de travail chaotiques, dangereuses pour les soignants.
Après avoir fait supprimer au Sénat un amendement de Laurence Rossignol sur l’allongement du délai pour pratiquer une IVG, pourtant voté une première fois, la ministre de la santé s’en remet à une mission d’information de l’Assemblée nationale et à une hypothétique proposition de loi. Les associations féministes dénoncent ce refus d’avancer sur les droits des femmes.
Depuis deux mois, les paramédicaux des urgences animent un mouvement social inédit. Pour leur répondre, Agnès Buzyn a fait quelques annonces… devant les médecins urgentistes, satisfaits par les annonces. Le vieux système du paternalisme médical perdure. Les paramédicaux, eux, pensent n’avoir rien obtenu, et appellent à durcir le mouvement.
Le collectif de paramédicaux Inter-urgences appelle jeudi 6 juin à manifester à Paris. Les médecins pourraient les rejoindre. Tous confient leur certitude que les personnes âgées décèdent en raison de la saturation à tous les niveaux : à l’accueil, avant de voir un médecin, ou d’être hospitalisées.
Le groupe pharmaceutique est menacé de sanction pénale en raison de son incapacité à prouver qu’il maîtrise le risque chimique dans l’un de ses établissements, malgré une mise en demeure de l’inspection du travail.
À la suite de la plainte déposée par la famille d’un patient décédé en mai 2018, le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour « homicide involontaire », « non-assistance à personne en danger » et « faux et usage de faux » visant l’hôpital européen Georges-Pompidou.