Les urgences de l’hôpital Pellegrin régulent l’accès des patients en soirée et la nuit. Cela ne règle rien aux dysfonctionnements de l’établissement, mettent en garde les urgentistes bordelais. Épuisés par leur métier, ils sont nombreux à renoncer à leur vocation.
Les cliniques psychiatriques Clinea sont la filiale la plus rentable d’Orpea. Elles profitent des largesses de l’assurance-maladie, tout en facturant un « confort hôtelier » hors de prix à leurs patients. Pour les soins et le management, le modèle est un copié-collé du groupe.
Mediapart met à jour sa carte des urgences en difficulté, à partir de la liste de 115 services établie par le syndicat Samu-Urgences de France. Certains manquent de personnel, d’autres sont contraints de fermer, partiellement ou complètement. À six semaines des vacances d’été, quatorze CHU sont touchés.
Visé par de nombreuses plaintes pour viols ou violences, le professeur Émile Daraï exerce toujours à l’hôpital Tenon à Paris. Il était invité à s’exprimer au congrès annuel de la gynécologie. Sous la pression, il a finalement renoncé.
Après la diffusion du documentaire « Médicaments : les profits de la pénurie » sur Arte, on fait le point sur cette industrie qui tient tête aux gouvernements et privilégie trop souvent la finance plutôt que la santé.
Document confidentiel obtenu par notre partenaire Rue89 Strasbourg, le « contrat d’avenir » signé avec l’agence régionale de santé oblige les Hôpitaux universitaires de Strasbourg à augmenter leur activité tout en fermant des lits et en réduisant le nombre de postes.
À l’issue de son inspection au sein de l’IHU dirigé par Didier Raoult, l’Agence nationale de sécurité du médicament a saisi la justice pour de « graves manquements et non-conformités à la réglementation des recherches impliquant la personne humaine » et pour la falsification de documents, confirmant au passage nos informations.
Depuis l’adoption de la nouvelle « loi bioéthique », les demandes de PMA ont explosé dans les services concernés. Entre un manque d’anticipation gouvernementale et une sous-estimation de l’afflux de patientes, la réforme s’est faite aussi au détriment des conditions de travail de professionnels de santé. Reportage à Nantes.
Pendant la crise sanitaire, la candidate du RN a beaucoup varié, surfant sur les mouvements d’opinion et les vagues épidémiques. Elle a laissé ses adversaires à l’extrême droite s’égarer sur la chloroquine, le masque, contre le passe sanitaire, sans jamais prendre, elle, aucun risque politique.
En l’espace de deux semaines, trois types de produits alimentaires ont été rappelés pour des suspicions de contamination par des bactéries. Pour Ingrid Kragl, directrice de l’information de l’ONG Foodwatch, l’accent doit être mis sur la prévention.
Les prises de parole se multiplient, d’Éric Zemmour au rappeur Booba ce week-end, pour s’inquiéter d’une prétendue « épidémie » de jeunes trans que des traitements transformeraient en « patients à vie ». Pour Mediapart, des professionnels de santé qui accompagnent ces mineurs décrivent la réalité de leur travail.
Chaque vendredi, des hospitaliers se recueillent une minute pour conjurer la « mort programmée de l’hôpital public ». Car aucune promesse politique n’est tenue : les soignants partent, les lits ferment et les patients dorment sur des brancards dans les couloirs des urgences.
Un homme atteint d’une hémorragie digestive est décédé aux urgences du Nouvel Hôpital civil. Un décès occasionné par le manque de personnel et de lits d’hospitalisation, selon un urgentiste. La direction des Hôpitaux universitaires de Strasbourg a demandé l’ouverture d’une enquête interne.
Après le Danemark et le Royaume-Uni, la France connaît une reprise épidémique portée par le sous-variant Omicron BA.2. Que sait-on de ce nouveau variant, doit-on réadopter le masque, avons-nous abandonné les plus fragiles, doit-on envisager un deuxième rappel ?
Le quinquennat qui s’achève a été happé par les questions de santé, de la crise de l’hôpital à la pandémie. Les déserts médicaux s’étendent, le déficit de la Sécurité sociale est massif, les politiques d’austérité menacent. Or les promesses des candidats d’aujourd’hui ressemblent à celles d’hier, jamais tenues.
Dans de très nombreux pays, les infirmières sont montées en compétences, accédant à la « pratique avancée », un métier intermédiaire, plus autonome vis-à-vis des médecins. En France, ce mouvement est empêché par le corps médical, qui refuse de partager son monopole sur la prescription ou la consultation.