Les agentes de cet établissement du CHU de Toulouse ont décidé d’arrêter de travailler à partir du 11 janvier pour protester contre la mise en danger des patients et un niveau de souffrance au travail jamais atteint auparavant.
Avec la cinquième vague, le protocole sanitaire fixé pour la rentrée des classes a fait naître une course folle au dépistage. La saturation des laboratoires a même chamboulé le planning des opérations à l’hôpital de Blois.
Près de 2 000 personnes se sont rassemblées samedi dans la métropole auvergnate pour conspuer le chef de l’État, lui reprochant de vouloir diviser les Français sur la question du vaccin après ses déclarations au « Parisien ». En France, les manifestations ont réuni ce samedi plus de 100 000 personnes.
Les propos tenus par Emmanuel Macron, assumant de vouloir emmerder les « non-vaccinés » et remettant en doute leur citoyenneté, ont choqué les personnes qui n’ont pas (encore) fait le choix du vaccin. Partagées entre les doutes et la peur ou convaincues de devoir lutter pour les libertés, ces dernières se sentent incomprises et regrettent d’être stigmatisées.
Le gouvernement entend simplifier la tarification des soins et a mis en place depuis le 1er janvier un forfait unique de 19,61 euros à payer pour les passages aux urgences non suivis d’hospitalisation. Une mesure qui va surtout pénaliser les patients les plus précaires sans mutuelle et dissuader les passages aux urgences.
Face au variant Omicron, Emmanuel Macron a fait un choix solitaire, sans aucune validation scientifique, celle d’une contamination massive de la population. Alors que ce président qui se veut tout-puissant étale son « envie » d’« emmerder » les non-vaccinés, les acteurs de terrain tentent de garder leur calme.
Contrairement aux propos du président, certains hôpitaux publics pratiquent déjà des tris de patients. Outre la déprogrammation d’opérations qui contraint les médecins à sélectionner les patients, certaines réanimations se préparent à durcir les critères d’admission. Nous publions l’intégralité d’un document de travail préparatoire officialisant des critères de tri parfois drastiques.
Dimanche, le gouvernement a annoncé les nouvelles directives de l’isolement et du dépistage. Mais ce mardi soir, les pharmaciens ne pouvaient toujours pas distribuer les autotests gratuits promis par le gouvernement. Et les files d’attente pour les tests PCR s’allongent dangereusement, alors que le cap des 300 000 contaminations par jour est bientôt atteint.
Alors que s’est ouvert lundi à l’Assemblée nationale le débat sur le très controversé passe vaccinal, on en parle avec nos invités : André Grimaldi, professeur émérite, cofondateur du Collectif Inter-Hôpitaux, et Serge Slama, professeur de droit public.
À Grenoble, de nombreux médecins alertent la population sur une « situation de crise jamais connue », dont le Covid n’est que le révélateur. Dans le département, certaines nuits, trois des huit services d’urgences sont fermés.
Les quelques mesures de restriction annoncées par le gouvernement ne suffiront pas à freiner Omicron. Au mois de janvier, les cas positifs vont se compter par centaines de milliers, chaque jour, désorganisant toute la société. Pour des hôpitaux déjà sur les genoux, le risque pris est immense.
Depuis ses vacances, Emmanuel Macron a tenu tour à tour un conseil de défense sanitaire puis un conseil des ministres ce lundi 27 décembre. Jean Castex et Olivier Véran ont présenté les mesures prises pour enrayer l’épidémie de Covid-19 et ses nouveaux variants. Rappel au bout de trois mois, durée d’isolement réduite, télétravail obligatoire, retour des jauges et interdiction de boire ou manger debout… de nouvelles mesures pour inciter sans (trop) contraindre, et entériner le passe vaccinal.
Le service de médecine interne de l’hôpital Joseph-Ducuing de Toulouse a discrètement fermé ses portes vendredi 17 décembre. Le résultat d’une politique managériale agressive de la direction, en totale contradiction avec l’esprit social dont se prévaut le lieu depuis sa création.
La France a franchi samedi, jour de Noël, la barre des 100 000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, du jamais vu, alors que le gouvernement doit réévaluer la situation lundi.
La France a franchi vendredi soir, veille de Noël, la barre des 94 000 nouveaux cas de Covid-19, seuil jamais atteint depuis le début de l’épidémie en mars 2020, selon les chiffres publiés par Santé publique France.
Dans un document de travail consulté par Mediapart , les réanimateurs de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille et de la région Paca ont établi des critères de tri des patients, en fonction de l’engorgement de la réanimation. Les plus de 65 ans jugés fragiles pourraient être refusés.