L’assurance-maladie et les ARS, chargées du tracing des cas contacts, s’appuient sur un personnel précaire, rappelé en catastrophe à chaque rebond épidémique. Les cas contacts et une partie des cas positifs ne sont plus interrogés. Des clusters passent inaperçus.
L’exécutif a dépensé autour de 100 millions d’euros pour les anticorps monoclonaux du laboratoire Lilly, non utilisables depuis l’émergence du variant Delta. Il s’est aussi rué sur le Molnupiravir de MSD, malgré un rapport bénéfices-risques controversé. En revanche, les nouveaux remèdes d’AstraZeneca et de Pfizer sont très attendus.
La chambre disciplinaire de l’ordre des médecins a sanctionné, le 3 décembre, d’un blâme le professeur Didier Raoult. Lors de son audition devant ses pairs, il lui a été reproché d’avoir fait la promotion de l’hydroxychloroquine sans preuve de son efficacité.
Certains récalcitrants au vaccin, actifs ou passifs, minorent son utilité sanitaire. Mais les partisans de l’injection sous pression négligent ses conséquences démocratiques, alors que la nouvelle vague touche des populations inégalement protégées.
Bien que l'épidémie de Covid occupe l’espace médiatique, les activistes étaient présent·e·s en nombre à Paris, ce mercredi 1er décembre, afin de rappeler que le sida est toujours là.
Selon l’Institut Pasteur, seule une campagne rapide et massive de vaccination peut éviter aux Français un reconfinement. En plus des centres de vaccination, les professionnels de santé de ville sont invités à vacciner massivement plus de 40 millions de Français. Sans oublier les 6,5 millions de non-vaccinés, toujours à convaincre.
Didier Raoult défend un traitement inefficace et dangereux contre la tuberculose prescrit sans autorisation au sein de son institut, depuis au moins 2017. Le professeur Jacques Grosset, qu’il considère comme son « maître et numéro un mondial du traitement de la tuberculose », désapprouve lui-même ce traitement qui va « à l’encontre de l’éthique et de la morale médicale ». Interviewé par Mediapart, Jacques Grosset estime qu’il est « intolérable de traiter ainsi des patients ».
L’émergence du variant Omicron devrait réveiller les pays riches : sans un accès aux vaccins contre le Covid-19 dans le monde entier, la pandémie est amenée à durer. Or Omicron a au contraire servi d’excuse pour repousser la discussion à l’OMC sur la levée temporaire des droits de propriété intellectuelle.
Dans une assemblée nationale clivée, la proposition de loi « visant à renforcer le droit à l’avortement » a été votée en deuxième lecture à l’Assemblée, mardi soir. Seulement, son adoption définitive reste incertaine dans cette mandature, faute de volonté du gouvernement.
Venu d’Afrique australe, ce nouveau variant du Covid-19 est déjà en Europe. Il amène de nombreux pays à durcir les règles d’entrée sur leur territoire et à renforcer les mesures sanitaires.
La communauté scientifique est en alerte depuis l’identification d’un nouveau variant au Botswana. Les premiers séquençages en Afrique du Sud font craindre une propagation à grande vitesse. L’Organisation mondiale de la santé vient de le classer parmi les variants préoccupants et l’a baptisé Omicron.
Alors qu’Olivier Véran vient d’annoncer la généralisation de la troisième dose et l’obligation de celle-ci pour maintenir la validité du passe sanitaire, une partie des Français n’est toujours pas vaccinée. En banlieue parisienne, c’est plutôt par désintérêt pour la démarche que par défiance face aux vaccins.
La France est entrée dans la cinquième vague de contaminations, à la suite de ses voisins européens. Les pays les mieux vaccinés sont débordés par le variant Delta, deux fois plus contagieux. L’efficacité indéniable du vaccin ne suffit pas.
De nombreux services d’urgences sont proches de la rupture, et le Covid n’est cette fois pas seul responsable. Olivier Véran a réactivé les cellules de crise et autorisé les réquisitions de soignants par les préfets.
Auditionnés en octobre sur leurs conditions de travail, plusieurs membres de l’IHU dénoncent les pressions exercées par Didier Raoult et la falsification de résultats scientifiques pour démontrer l’efficacité de l’hydroxychloroquine. Mediapart a pu consulter un compte rendu de ces entretiens conduits, notamment, par l’Université d’Aix-Marseille, l’Inserm et l’AP-HM.
L’institution indépendante publie mercredi un rapport accablant. Le manque de moyens à l’hôpital ou dans les PMI, à l’école ou pour la justice, porte atteinte au bien-être, voire aux droits élémentaires de millions d’enfants.