En présentant le passe sanitaire, puis vaccinal, comme solution miracle face au Covid-19, l’exécutif brouille le message : avoir reçu une double injection n’empêche pas de transmettre le virus et surtout le variant Omicron, très contagieux. La priorité est à la dose de rappel, qui dope la protection, et à la vaccination à l’échelle mondiale.
La cinquième vague de Covid est d’ampleur modérée. Mais elle secoue un hôpital déserté par son personnel. Pour mesurer l’ampleur de la crise, Mediapart a établi une carte des plans blancs et des services d’urgences fermés. Aucune région n’est épargnée.
Un défaut de fabrication sur 370 000 appareils Philips utilisés par des Français souffrant d’apnée du sommeil ou de maladies respiratoires les expose à des risques comme des maux de tête, toux, irritations et même cancers. En six mois pourtant, moins de 5 % des machines ont été remplacées.
Face à Omicron, les scientifiques ont une certitude : il se répand très vite et devrait devenir dominant à court terme. Les vaccins ne suffiront pas à le freiner mais semblent protéger contre les formes graves. L’incertitude demeure sur sa sévérité : de récentes et fragiles données sud-africaines rassurent un peu.
Dans ce département d’Occitanie disposant d’une seule maternité, un tiers des sages-femmes libérales sont interdites d’exercice. Alors que le suivi des femmes enceintes repose essentiellement sur elles.
Alors que le gynécologue Émile Daraï est visé par plusieurs plaintes de patientes pour viols, l’AP-HP a publié jeudi les résultats de son enquête interne, qui parle de simples « manquements ». Le praticien est tout de même démis de ses fonctions de chef de service.
Les enfants sont montrés du doigt à chaque nouvelle vague de Covid-19. Entre les épidémiologistes, qui insistent sur le rôle des écoles dans la circulation du virus, et les pédiatres, qui s’inquiètent de la santé mentale des plus jeunes, la discussion scientifique est vive. L’ouverture probable de la vaccination à tous les moins de 12 ans la complexifie.
Plus d’un an après les premiers vaccins contre le Covid-19, ceux des firmes françaises devraient arriver sur le marché début 2022. Pas sûr que leur composition convainque les plus réfractaires à recevoir leur première injection.
Le désespoir des oubliées du Covid-19, ces Françaises souffrant de symptômes prolongés, les pousse à franchir la frontière pour tester des thérapies très coûteuses et hasardeuses. Dans l’impasse, Frédérique, 46 ans, a même opté pour le suicide assisté en Suisse, selon les informations de Mediapart.
Les hospitaliers ont, une fois encore, tenté d’alerter sur les fermetures de lits, de services d’urgence, la dégradation continue des conditions de travail, leur épuisement et la qualité des soins menacée. Mais leurs manifestations, partout en France samedi, sont restées clairsemées.
L’assurance-maladie et les ARS, chargées du tracing des cas contacts, s’appuient sur un personnel précaire, rappelé en catastrophe à chaque rebond épidémique. Les cas contacts et une partie des cas positifs ne sont plus interrogés. Des clusters passent inaperçus.
L’exécutif a dépensé autour de 100 millions d’euros pour les anticorps monoclonaux du laboratoire Lilly, non utilisables depuis l’émergence du variant Delta. Il s’est aussi rué sur le Molnupiravir de MSD, malgré un rapport bénéfices-risques controversé. En revanche, les nouveaux remèdes d’AstraZeneca et de Pfizer sont très attendus.
La chambre disciplinaire de l’ordre des médecins a sanctionné, le 3 décembre, d’un blâme le professeur Didier Raoult. Lors de son audition devant ses pairs, il lui a été reproché d’avoir fait la promotion de l’hydroxychloroquine sans preuve de son efficacité.
Certains récalcitrants au vaccin, actifs ou passifs, minorent son utilité sanitaire. Mais les partisans de l’injection sous pression négligent ses conséquences démocratiques, alors que la nouvelle vague touche des populations inégalement protégées.
Bien que l'épidémie de Covid occupe l’espace médiatique, les activistes étaient présent·e·s en nombre à Paris, ce mercredi 1er décembre, afin de rappeler que le sida est toujours là.
Selon l’Institut Pasteur, seule une campagne rapide et massive de vaccination peut éviter aux Français un reconfinement. En plus des centres de vaccination, les professionnels de santé de ville sont invités à vacciner massivement plus de 40 millions de Français. Sans oublier les 6,5 millions de non-vaccinés, toujours à convaincre.