Le ministre de la santé perd patience : en réponse à une pédiatre qui dénonce le « tri des malades », il se dit « choqué », menace d’une « enquête ». En nombre, les médecins confirment pourtant à Mediapart : dans toutes les spécialités, face à toutes les urgences, ils trient et ne veulent plus en assumer seuls la responsabilité.
Le vaccin contre le Covid-19 de Sanofi a enfin été autorisé en Europe, en bon dernier. Parmi les participants à cette compétition, le laboratoire français est celui qui a le plus dépensé pour influencer Bruxelles et Paris ces deux dernières années.
Début juin, la préfecture du Rhône a pris une OQTF contre un médecin algérien exerçant en France depuis sept ans. Elle a été annulée par la justice fin septembre mais dans l’attente de son nouveau titre de séjour, il lui est interdit de travailler. Son absence a précipité la fermeture de lits en cancérologie.
En regroupant les usagers de drogues, le ministre de l’intérieur a dopé le trafic et la consommation. Les solutions qui ont prouvé leur efficacité ailleurs sont dans une impasse politique ici : les usagers ont besoin de lieux de repos et de consommation à moindre risque, selon des spécialistes de terrain.
Mise en examen pour sa gestion de la crise pandémique, l’ancienne ministre de la santé a raconté son récit des événements dans un journal rétrospectif. Elle y produit plusieurs messages démontrant les manquements de l’Élysée. Mais révèle en creux sa propre inconséquence.
Un groupe transpartisan de députés, de la Nupes à LR, va défendre une série d’amendements pour réguler l’installation des médecins et leur exercice. Des solutions ont fait leurs preuves à l’étranger : un mélange d’incitations et de régulation. Seulement, la médecine libérale a toujours résisté au contrôle de l’État.
Depuis le début de l’épidémie de bronchiolite, il y a trois semaines, 16 enfants ont déjà été transférés, faute de places, vers des services de réanimation à des centaines de kilomètres de chez eux. Il a fallu une tribune signée par 4 000 pédiatres pour que le gouvernement réagisse.
A la suite de la publication de notre enquête sur le géant américain Medtronic, soupçonné d’avoir corrompu un ponte de l’Institut Montsouris , nous avons reçu une demande de droit de réponse du docteur Christophe Caussin.
Certains professionnels de soins palliatifs, inquiets à l’idée de donner la mort, préfèreraient encore la légalisation de cette pilule létale, déjà autorisée en Autriche ou dans l’Oregon, que les patients prennent seuls chez eux. Explications.
Chaque année, plusieurs centaines de personnes y ont accès, qu’elles habitent près de la Belgique ou connaissent des médecins pro-euthanasie. L’un de ces praticiens français confie : « On est beaucoup à l’avoir fait. Quand toutes les conditions sont réunies, cela ne me pose plus de problème philosophique. »
Les réanimations d’Île-de-France sont déjà débordées et ont transféré une dizaine d’enfants à Rouen, Reims ou Caen. Alors que le gouvernement vient de nouveau de recourir au 49-3, cette fois sur le budget de la Sécurité sociale, les pédiatres témoignent, sur tout le territoire, de sous-effectifs et de lits fermés.
Depuis des années, des milliers de femmes alertent sur le calvaire qu’elles attribuent à la pose de l’implant de Bayer. À ce jour, le fabricant conteste tout problème de sécurité du produit. Un rapport commandé en 2017 par les autorités sanitaires pointe un risque de défectuosité lié à sa composition. Il n’a jamais été rendu public, Splann ! se l’est procuré.
Les acteurs du soin et de l’aide à domicile ont eux aussi les plus grandes difficultés à remplir leur réservoir d’essence, alors qu’ils accomplissent des actes essentiels. Cette nouvelle crise du carburant souligne l’urgence de la transition énergétique dans la santé.
En Gironde, des patients dénoncent la dégradation, à l’hôpital public, des soins comme des conditions de travail des personnels. Parmi eux : Romain Dupuy, auteur d’un double meurtre en 2004. Il cherche depuis 2018 à rejoindre une unité conventionnelle mais se voit refusé partout, tant les équipes sont fragilisées.
Le premier gynécobus de France a été inauguré jeudi dernier. Son objectif : abolir les freins à la consultation. Si la question des déserts médicaux est au cœur des préoccupations gouvernementales cet automne, le projet est né dans la tête d’une sage-femme il y a déjà quatre ans. Reportage avec les premières patientes.
Dernier épisode de la gestion calamiteuse de l’usage de drogues à Paris : le square Forceval, immense « scène ouverte » de crack créée en 2021 par l’État, lieu indigne et violent, a été évacué. Des centaines d’usagers de drogue errent de nouveau dans les rues parisiennes.