Les réanimations d’Île-de-France sont déjà débordées et ont transféré une dizaine d’enfants à Rouen, Reims ou Caen. Alors que le gouvernement vient de nouveau de recourir au 49-3, cette fois sur le budget de la Sécurité sociale, les pédiatres témoignent, sur tout le territoire, de sous-effectifs et de lits fermés.
Depuis des années, des milliers de femmes alertent sur le calvaire qu’elles attribuent à la pose de l’implant de Bayer. À ce jour, le fabricant conteste tout problème de sécurité du produit. Un rapport commandé en 2017 par les autorités sanitaires pointe un risque de défectuosité lié à sa composition. Il n’a jamais été rendu public, Splann ! se l’est procuré.
Les acteurs du soin et de l’aide à domicile ont eux aussi les plus grandes difficultés à remplir leur réservoir d’essence, alors qu’ils accomplissent des actes essentiels. Cette nouvelle crise du carburant souligne l’urgence de la transition énergétique dans la santé.
En Gironde, des patients dénoncent la dégradation, à l’hôpital public, des soins comme des conditions de travail des personnels. Parmi eux : Romain Dupuy, auteur d’un double meurtre en 2004. Il cherche depuis 2018 à rejoindre une unité conventionnelle mais se voit refusé partout, tant les équipes sont fragilisées.
Le premier gynécobus de France a été inauguré jeudi dernier. Son objectif : abolir les freins à la consultation. Si la question des déserts médicaux est au cœur des préoccupations gouvernementales cet automne, le projet est né dans la tête d’une sage-femme il y a déjà quatre ans. Reportage avec les premières patientes.
Dernier épisode de la gestion calamiteuse de l’usage de drogues à Paris : le square Forceval, immense « scène ouverte » de crack créée en 2021 par l’État, lieu indigne et violent, a été évacué. Des centaines d’usagers de drogue errent de nouveau dans les rues parisiennes.
Difficile de bien qualifier le Conseil national de la refondation, dans sa version santé, lancé dans la Sarthe. Devant 500 personnes, le ministre de la santé a appelé les « territoires » à trouver leurs « propres solutions ». Des habitants sans médecin traitant ont tenté de rappeler à l’État ses obligations.
Cause sans cesse perdue, la lutte contre les déserts médicaux masque une autre réalité : les médecins libéraux s’installent toujours plus nombreux comme spécialistes dans quelques zones privilégiées. Ils sont aussi toujours plus nombreux à pratiquer des dépassements d’honoraires.
Pour 2023, le gouvernement propose un budget en très forte augmentation pour l’assurance-maladie. Mais les hôpitaux publics et les Ehpad ont fait leurs comptes. Et ils ont de quoi s’inquiéter, vu la hausse du point d’indice, la revalorisation des carrières et l’inflation.
Alors que le droit à l’avortement est menacé dans le monde, des avancées ont été obtenues en France, dont l’allongement du délai légal. À la veille de la journée mondiale du droit à l’IVG, Mediapart a enquêté sur les freins persistants.
En Mayenne, des centaines de personnes font la queue pour un médecin traitant. Dans ce désert médical, le nombre de médecins n’est pas suffisant face à une énorme demande. Inciter les médecins à s’installer dans des zones sous-dotées ne suffit peut-être plus. Certaines voix prônent une autre solution : la contrainte.
Parmi les soins non conventionnels, au très large public, il y a de tout : certains ont trouvé une place auprès de la médecine traditionnelle, d’autres relèvent de la dérive sectaire. Le chercheur Bruno Falissard, qui a évalué certaines de ces pratiques, donne quelques clés pour s’y retrouver.
La huitième vague se profile, de nouveaux vaccins viennent d’être autorisés, mais sans précision sur la date de mise à disposition. Pour de nombreux experts, ceux appelés à recevoir une nouvelle dose de rappel ne doivent pas attendre. Les malades immunodéprimés témoignent, eux, de difficultés d’accès aux rappels et aux traitements.
Les méthaniseurs engloutissent un fourre-tout de déchets de nature et de provenances diverses, parfois dangereuses. S’il n’y a pas d’alerte forte à ce jour, l’ONG Splann relève que certains experts s’inquiètent de voir les digestats favoriser la dissémination de maladies.
Avec des précautions et des réserves, le Comité consultatif national d’éthique vient d’ouvrir la voie à la mise en œuvre du suicide assisté et de l’euthanasie en France. Emmanuel Macron espère en faire un marqueur du quinquennat.
Chacun depuis son poste d’observation de l’hôpital public, ils confient à Mediapart ce qu’a été leur quotidien, entre services d’urgence filtrés et maternités débordées, durant des semaines véritablement sur le fil. « Je ne supporte plus de voir ça, lâche un urgentiste du Samu. Je pense aux autres, à moi plus tard. Ça me fait peur. »