Difficile de bien qualifier le Conseil national de la refondation, dans sa version santé, lancé dans la Sarthe. Devant 500 personnes, le ministre de la santé a appelé les « territoires » à trouver leurs « propres solutions ». Des habitants sans médecin traitant ont tenté de rappeler à l’État ses obligations.
Cause sans cesse perdue, la lutte contre les déserts médicaux masque une autre réalité : les médecins libéraux s’installent toujours plus nombreux comme spécialistes dans quelques zones privilégiées. Ils sont aussi toujours plus nombreux à pratiquer des dépassements d’honoraires.
Pour 2023, le gouvernement propose un budget en très forte augmentation pour l’assurance-maladie. Mais les hôpitaux publics et les Ehpad ont fait leurs comptes. Et ils ont de quoi s’inquiéter, vu la hausse du point d’indice, la revalorisation des carrières et l’inflation.
Alors que le droit à l’avortement est menacé dans le monde, des avancées ont été obtenues en France, dont l’allongement du délai légal. À la veille de la journée mondiale du droit à l’IVG, Mediapart a enquêté sur les freins persistants.
En Mayenne, des centaines de personnes font la queue pour un médecin traitant. Dans ce désert médical, le nombre de médecins n’est pas suffisant face à une énorme demande. Inciter les médecins à s’installer dans des zones sous-dotées ne suffit peut-être plus. Certaines voix prônent une autre solution : la contrainte.
Parmi les soins non conventionnels, au très large public, il y a de tout : certains ont trouvé une place auprès de la médecine traditionnelle, d’autres relèvent de la dérive sectaire. Le chercheur Bruno Falissard, qui a évalué certaines de ces pratiques, donne quelques clés pour s’y retrouver.
La huitième vague se profile, de nouveaux vaccins viennent d’être autorisés, mais sans précision sur la date de mise à disposition. Pour de nombreux experts, ceux appelés à recevoir une nouvelle dose de rappel ne doivent pas attendre. Les malades immunodéprimés témoignent, eux, de difficultés d’accès aux rappels et aux traitements.
Les méthaniseurs engloutissent un fourre-tout de déchets de nature et de provenances diverses, parfois dangereuses. S’il n’y a pas d’alerte forte à ce jour, l’ONG Splann relève que certains experts s’inquiètent de voir les digestats favoriser la dissémination de maladies.
Avec des précautions et des réserves, le Comité consultatif national d’éthique vient d’ouvrir la voie à la mise en œuvre du suicide assisté et de l’euthanasie en France. Emmanuel Macron espère en faire un marqueur du quinquennat.
Chacun depuis son poste d’observation de l’hôpital public, ils confient à Mediapart ce qu’a été leur quotidien, entre services d’urgence filtrés et maternités débordées, durant des semaines véritablement sur le fil. « Je ne supporte plus de voir ça, lâche un urgentiste du Samu. Je pense aux autres, à moi plus tard. Ça me fait peur. »
Le rapport d’inspection définitif sur l’IHU de Marseille, rendu public lundi, confirme la possible qualification pénale de diverses dérives médicales et scientifiques de l’institut. Les ministres de la recherche et de la santé ont saisi le parquet de Marseille qui a ouvert une information judiciaire.
Des femmes qui ont pris pendant leur grossesse de la Dépakine, l’antiépileptique de Sanofi, se tournent vers la justice. C’est le cas de Julie, dépitée que l’office public chargé des indemnisations à l’amiable, l’Oniam, lui ait proposé une somme « totalement ridicule », selon elle.
Quatre personnes victimes de complications suite à l'injection de vaccins anti-Covid ont été indemnisées, vient de faire savoir l’Oniam. D’autres pourraient suivre. Mais le bilan de cet organisme public chargé depuis vingt ans d’indemniser les victimes d’accidents médicaux pose question : au lieu de faciliter la vie des malades, il la complique bien trop souvent.
Selon les derniers chiffres, 25 000 personnes ont été vaccinées en France contre le Monkeypox. Une campagne jugée insuffisante par certaines associations. Le gouvernement s’en explique par les difficultés logistiques liées au stockage des doses. Reportage au Checkpoint, à Paris, qui a déjà vacciné un millier de personnes.
« Une épidémie, c’est une course de vitesse », alerte le directeur général de l’association AIDES, Marc Dixneuf. Pour le militant, les pouvoirs publics n’ont pas tiré les leçons de la crise du Covid et ne prennent pas la mesure de l’urgence vaccinale pour lutter contre l’épidémie de variole du singe.
Face aux microbes, nous avons tendance à adopter des postures radicales à visée éradicatrice. Un réflexe ancré dans notre histoire et dans le langage utilisé pour parler des virus et des épidémies, soulignent des chercheurs, qui appellent à penser une autre approche des virus.