Chacun depuis son poste d’observation de l’hôpital public, ils confient à Mediapart ce qu’a été leur quotidien, entre services d’urgence filtrés et maternités débordées, durant des semaines véritablement sur le fil. « Je ne supporte plus de voir ça, lâche un urgentiste du Samu. Je pense aux autres, à moi plus tard. Ça me fait peur. »
Le rapport d’inspection définitif sur l’IHU de Marseille, rendu public lundi, confirme la possible qualification pénale de diverses dérives médicales et scientifiques de l’institut. Les ministres de la recherche et de la santé ont saisi le parquet de Marseille qui a ouvert une information judiciaire.
Des femmes qui ont pris pendant leur grossesse de la Dépakine, l’antiépileptique de Sanofi, se tournent vers la justice. C’est le cas de Julie, dépitée que l’office public chargé des indemnisations à l’amiable, l’Oniam, lui ait proposé une somme « totalement ridicule », selon elle.
Quatre personnes victimes de complications suite à l'injection de vaccins anti-Covid ont été indemnisées, vient de faire savoir l’Oniam. D’autres pourraient suivre. Mais le bilan de cet organisme public chargé depuis vingt ans d’indemniser les victimes d’accidents médicaux pose question : au lieu de faciliter la vie des malades, il la complique bien trop souvent.
Selon les derniers chiffres, 25 000 personnes ont été vaccinées en France contre le Monkeypox. Une campagne jugée insuffisante par certaines associations. Le gouvernement s’en explique par les difficultés logistiques liées au stockage des doses. Reportage au Checkpoint, à Paris, qui a déjà vacciné un millier de personnes.
« Une épidémie, c’est une course de vitesse », alerte le directeur général de l’association AIDES, Marc Dixneuf. Pour le militant, les pouvoirs publics n’ont pas tiré les leçons de la crise du Covid et ne prennent pas la mesure de l’urgence vaccinale pour lutter contre l’épidémie de variole du singe.
Face aux microbes, nous avons tendance à adopter des postures radicales à visée éradicatrice. Un réflexe ancré dans notre histoire et dans le langage utilisé pour parler des virus et des épidémies, soulignent des chercheurs, qui appellent à penser une autre approche des virus.
Durant toute la pandémie, il y a eu une certaine réticence à accepter des outils certes imparfaits mais pouvant être rapidement et largement utilisés. Une position classique parmi les cliniciens, guidée par la médecine individuelle mais critiquée par certains experts en santé publique.
L’objectif d’une couverture vaccinale homogène partout sur la planète est loin d’être atteint. Et si, faute de nuance, cette quête « d’égalité vaccinale » avait en réalité nui à la santé publique de certains pays ?
De nombreuses maternités sont confrontées à une pénurie sans précédent de sages-femmes. Elles limitent les inscriptions, abandonnent le suivi de grossesse et sont parfois contraintes de refuser des femmes sur le point d’accoucher. En Seine-Saint-Denis, le décès d’un bébé a bouleversé les soignants.
Une enquête préliminaire pour « corruption passive » vise le leader mondial des « dispositifs médicaux » et le chef du service de cardiologie de l’établissement privé parisien. Les médecins qui ont donné l’alerte ont été écartés. La Défenseure des droits dénonce « une mesure de représailles ».
En demandant aux plus jeunes de se faire vacciner contre le Covid, il s’agit moins de les protéger eux-mêmes que de protéger les plus fragiles, à commencer par les personnes âgées. Mais peut-on légitimement leur faire prendre des risques, même minimes, pour autrui ? Premier article de notre série sur les leçons de la pandémie.
Alors que l’OMS vient de déclencher son niveau d’alerte le plus élevé, la vaccination contre la variole du singe accélère en France, grâce à la mobilisation de la communauté gay. Mais des questions légitimes émergent : pourquoi utiliser un vaccin contre la variole humaine ? Quelle efficacité ? Enquête sur un produit qui a émergé sur le marché de la lutte contre le bioterrorisme.
Près de Metz, un Ehpad non lucratif, a priori loin du business façon Orpea, se retrouve dans une situation sociale intenable. Des témoins racontent notamment que des femmes de ménage y effectuent des tâches d’aides-soignantes. Enquête sur un Ehpad associatif à la dérive.
Les urgences, confrontées à la vague de chaleur, ne voient pas beaucoup plus de malades. Mais le moindre grain de sable les met en péril. À Bordeaux, elles sont privées du soutien des pompiers. À Saint-Nazaire, la salle d’attente a dû être déplacée à l’extérieur le 15 juillet. Partout, les lits manquent.
Alors que l’Espagne pourrait devenir le premier pays européen à instaurer le congé menstruel, la France avance lentement sur le sujet. La question émerge en entreprise, dans les organisations syndicales et les partis politiques. Le débat lève peu à peu le tabou sur les règles.