Le Propecia®, un médicament à base de finastéride contre la chute des cheveux, provoque des dépressions et des troubles sexuels. Selon nos informations, pour la première fois, trois Français ont déposé un recours en justice contre le laboratoire MSD, alors que 30 000 Français prennent ce traitement et que des associations lui imputent plusieurs dizaines de suicides dans le monde. L’audience aura lieu le 4 juin.
En un an, les plus hautes autorités de l’État ont réussi à créer le doute et la confusion sur les liens entre le cancer et le chlordécone, pesticide toxique utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique jusqu’en 1993. Cela menace les travaux en cours pour indemniser les personnes intoxiquées et réparer les torts infligés à un peuple et à ses terres.
Le 3 février, un chirurgien s’est suicidé en se jetant du 5e étage de l’hôpital Avicenne, à Bobigny. La direction explique ce suicide par « une maladie grave ». Scandalisés, des médecins témoignent de sa souffrance professionnelle, et de la leur, au fur et à mesure que s’accélère la restructuration de l’AP-HP.
Alors que la santé ne figure pas en tant que telle dans les questions du « grand débat », le personnel de l’AP-HP s’est rassemblé, dans plusieurs hôpitaux parisiens, pour discuter du service public. Un débat plutôt sage, imaginé pour « remobiliser » des équipes épuisées par l’absence de moyens.
Enfin ! Les autorités sanitaires sortent de leur silence pour assurer que l’enquête nationale sur l’affaire dite des « bébés sans bras » progresse. Pourtant, depuis plus de trois mois, aucune avancée significative ne s’est produite. Un « point d’étape » rendu public le 12 février ne fait que reprendre une feuille de route annoncée le 15 novembre dernier. Le comité scientifique ne se réunira pas avant mars.
La loi santé, examinée mercredi 13 février en conseil des ministres, sera débattue mi-mars à l’Assemblée. Elle ambitionne de revisiter la formation des futurs médecins, mais aussi de redessiner la carte hospitalière française. Le doute reste entier sur la capacité de la médecine de ville à absorber la charge qui en découlera. En attendant, les services des urgences continuent de déborder.
Plus de trois mois après l’annonce par la ministre Agnès Buzyn d’une enquête nationale sur l’affaire dite « des bébés sans bras », rien ou presque n’a été fait. Il n’y a pas de rapport d’étape public, les deux comités de pilotage n’ont pas été constitués, l’agence Santé publique France poursuit sa guerre contre le registre lyonnais Remera.
Les différents collectifs de soignants ainsi que des associations de patients en psychiatrie se sont rassemblés mardi 22 janvier à Paris. Depuis un an, le motif n’a pas varié : du personnel supplémentaire et du temps pour soigner au lieu de « contenir ». Une mission sur la psychiatrie démarrait le même jour à l’Assemblée nationale.
Zone dépeuplée, la Creuse rêve de devenir un département expérimental pour la culture du cannabis thérapeutique et « bien-être », dès que la législation le permettra. Alors qu'un récent rapport d'experts défend le cannabis médical, Mediapart est allé sur les routes de la Creuse à la rencontre d’agriculteurs qui voient dans le cannabis une aubaine pour s’en sortir.
Alors que l’AP-HP est déjà au bord de la rupture, la direction projette de supprimer près de 6 000 emplois d’ici à 2023, dans l’espoir de rétablir son équilibre financier. Les personnels pressent Martin Hirsch de dénoncer cette politique d’austérité, voire de démissionner. Pour lui, la réponse au malaise de l’AP-HP est dans le management.
La Cour de cassation pourrait anéantir le 11 décembre le dernier espoir des victimes que se tienne un jour en France un procès pénal dans le scandale de l’amiante. Des documents saisis pendant l’instruction montrent pourtant que les autorités publiques ont sciemment combattu l’interdiction de l’« or blanc », en dépit de l’alerte rouge lancée par le Quai d’Orsay en 1992.
En mai 2018, un patient est mort à l’hôpital public Georges-Pompidou, faute d’effectifs, faute d’avoir été pris en charge à temps. Pour masquer les dysfonctionnements du service de réanimation, l’établissement parisien a maquillé le compte-rendu adressé à la famille, censé restituer les causes de la mort.
Le ministère de la santé a présenté jeudi son plan de bataille en réaction à l’affaire dite des « bébés sans bras ». D’abord éteindre la polémique lancée contre le registre Remera qui avait donné l’alerte, ensuite mener une enquête qui intégrera les risques environnementaux. À ce stade, les agences sont dans l’incapacité de formuler des hypothèses crédibles.
Repérée dès décembre 2010, l'affaire dite des « bébés sans bras » est restée au point mort durant des années. En cause, l'inertie de la grande agence gouvernementale Santé publique France. Tout occupée à guerroyer contre le registre des malformations congénitales Remera, qui a multiplié les alertes et rapports, elle n'engage que maintenant et sur ordre ministériel une enquête nationale. Une enquête pleine de chausse-trapes et d'arrière-pensées.
Dans la grande réforme annoncée de l’hôpital, il y a certes un volet apprécié sur le financement. Mais le gouvernement mise aussi sur la collaboration entre le public et le privé afin notamment de développer un système prédictif de soins grâce à l’intelligence artificielle. Au risque de voir les données de santé des Français être pillées.
Les opposants à la fermeture de la salle d'accouchement de cette sous-préfecture de l’Indre occupaient l'hôpital depuis onze jours. Ils ont été évacués le 30 octobre. Depuis juin, la mobilisation rassemble élus locaux, soignants et habitants, mais elle se heurte au ministère de la santé, à l’autorité régionale de santé et à la direction de l'hôpital.