Pierre Giacometti et Patrick Buisson ont vu leurs contrats de conseils en communication avec l'Elysée modifiés. Mais au vu du rapport annuel de la Cour des comptes sur la présidence de la République, les coûts restent importants, et l'opacité de mise.
Ami proche du premier cercle sarkozyste et marchand d'armes, l'homme d'affaires millionnaire Ziad Takieddine ne paie pas d'impôt en France. Interrogée par Mediapart depuis dix jours, interpellée par le PS lundi, Valérie Pécresse, ministre du budget, se refuse à toute explication. Après le scandale de la fraude fiscale des Bettencourt en 2010, voilà le pouvoir de nouveau menacé en son cœur.
Des notes de frais injustifiées et un faux communiqué diffusé au nom du président du Sénat ne choquent pas le PS, quand il s'agit d'un de ses sénateurs. Jean-Marc Pastor devrait conserver son poste de questeur jusqu'aux élections sénatoriales de septembre.
Les sénateurs ont annulé mardi leur «prime exceptionnelle» de 3.531 euros, touchée en juin. Mais en réalité, elle leur a été versée quasiment chaque année. Avant l'affaire Pastor, personne ne s'en était offusqué.
Le bilan de Dominique Baudis à l'Institut du monde arabe ne se résume pas aux dizaines de milliers d'euros de notes de frais indues redressées par l'Urssaf. Malgré son mandat de député européen, il est parvenu à se préserver toutes sortes de privilèges. Dont un chauffeur personnel.
Dominique Baudis, le nouveau Défenseur des droits, sait au moins défendre son portefeuille. À l'Institut du monde arabe, qu'il a présidé jusqu'au mois de juin, il a abusé de sa carte bancaire professionnelle. Au point que l'Urssaf a procédé à un redressement. Épinglés: 36.000 euros de notes de frais non justifiées entre 2007 et 2009. Dominique Baudis en a remboursé une petite partie.
Elle rêvait de «remettre dans les bateaux» les immigrés. Pour le moment, la députée UMP se trouve dans une galère, judiciaire. Les policiers ont recueilli ces dernières semaines plusieurs témoignages qui décrivent l'aisance avec laquelle l'élue Chantal Brunel et son mari, Denys, semblent manier les espèces, surtout en période électorale, selon des procès-verbaux consultés par Mediapart.
Novembre 2009, le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, est à Tunis, invité d'honneur du parti de Ben Ali. A son tour, il invite diplomates et hommes d'affaires, dont des membres du clan Trabelsi aujourd'hui poursuivis en Tunisie. Avec en jeu, quelques belles affaires sur le port de Marseille. Révélations.
Le secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, dénonce les organismes HLM qui refusent, au nom de la mixité sociale, d'appliquer le système de surloyer. Il est mal placé pour s'ériger en donneur de leçons car il a longtemps bénéficié d'un logement de la Ville de Paris à des conditions très avantageuses. Mediapart révèle un document confidentiel.
Ministre de la justice et président du conseil général du Rhône, Michel Mercier est sorti blanchi il y a quelques semaines d'une enquête de police sur la rocambolesque attribution de la concession d'une ligne de tramway à Lyon au profit de Veolia et Vinci. C'était sans compter sur certains liens politiques de Veolia avec l'actuel garde des Sceaux. Révélations.
Alexandre Guérini, frère du président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône, est soupçonné d'avoir utilisé son nom pour obtenir des logements HLM à Marseille pour des amis. Pas de quoi émouvoir le président de l'office HLM départemental: «Alexandre Guérini connaît beaucoup de monde à l'Opac, certains depuis 25 ans, et il a des amis qui souhaitent lui faire plaisir.»
Grâce à un discret régime d'exception, des élus parisiens n'avaient pas à payer d'impôts sur leurs retraites d'élus. Le parlement a sévi: ils en payeront, un peu.
Mediapart dévoile la triple casquette de Philippe Dominati, sénateur UMP, administrateur d'une entreprise d'éoliennes et du leader mondial des centres d'appels. Quels intérêts, au juste, s'emploie-t-il à défendre au Parlement?
Elisabeth Guigou, ministre de la justice du gouvernement Jospin, s'insurge: la présidence de la République ne devrait pas poursuivre des médias. Et l'immunité présidentielle ne devrait pas être étendue aux collaborateurs du chef de l'Etat.
Des études d'opinion commandées en dépit des procédures? Et alors? Le parquet de Paris vient de décider que l'immunité présidentielle protégeait également les collaborateurs du président et les bénéficiaires des contrats, en l'occurrence Patrick Buisson, conseiller ès sondages de Nicolas Sarkozy. Affaire classée.
Depuis plusieurs jours, des ténors de l'UMP reprochent à Martin Hirsch d'avoir enfreint, dans son livre sur les conflits d'intérêts, son obligation de confidentialité. Le haut fonctionnaire est accusé d'avoir livré des informations datant de son passage à la Commission pour la transparence financière de la vie politique. Mediapart a enquêté sur cette commission «alibi», dénuée de pouvoirs réels, «incapable de pourchasser les corrompus» (à en croire un ancien membre).