Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
L’usage des armes par les forces de l’ordre est encadré par deux principes : « l’absolue nécessité » et le caractère « proportionné » de la riposte. Une réforme adoptée en 2017 a introduit une certaine confusion, tandis que les agents et les autorités politiques invoquent l’augmentation des refus d’obtempérer.
Devant les sénateurs, le préfet de police ne concède que quelques regrets au sujet des incidents du 28 mai. Le maire de Liverpool, lui, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les « mensonges » français. Les images de vidéosurveillance du stade ont été effacées automatiquement, faute de réquisition judiciaire.
Devant des sénateurs sceptiques, le ministre de l’intérieur a maintenu mercredi que « 30 000 à 40 000 » supporters britanniques sans billets ou munis de faux billets ont afflué vers le Stade de France samedi dernier. S’ajoutant aux 75 000 spectateurs attendus pour la finale de la Ligue des champions.
L’enquête, ouverte après la plainte d’une jeune femme délestée de 500 euros, a permis d’identifier six victimes au sein du commissariat du Xe arrondissement de Paris. Un adjoint de sécurité, licencié depuis, a reconnu les faits. Le parquet requiert son renvoi devant le tribunal correctionnel pour « escroqueries ».
Après avoir reçu des salves de contraventions en 2020 et 2021, de jeunes Parisiens issus de quartiers populaires cumulent des milliers d’euros de dettes. La Ligue des droits de l’homme dénonce un « harcèlement policier » à connotation discriminatoire, ciblé sur quelques rues. Elle a saisi le Défenseur des droits.
La dissolution du Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale), prononcée par le gouvernement à l’initiative du ministre de l’intérieur, est suspendue. Les trois dernières dissolutions du quinquennat se sont soldées par des revers devant la justice.
Accusé par le gouvernement d’inciter à la violence, le Groupe antifasciste Lyon et environs conteste sa dissolution, prononcée le 31 mars. Lors de l’audience en référé qui s’est tenue mercredi, il a dénoncé le flou et les exagérations du ministère de l’intérieur.
Quelques jours après l’entrée en vigueur du nouveau Code pénitentiaire, Dominique Simonnot revient sur cette avancée qui n’efface pas les énormes difficultés du quotidien carcéral : surpopulation chronique et indignité des conditions de détention.
Le député LREM Bruno Questel vient de remettre un rapport au ministre de la justice sur le fait religieux en prison. Pour résorber le déséquilibre entre aumôniers catholiques et musulmans, il voudrait permettre à ceux qui le souhaitent de signer un contrat avec l’administration pénitentiaire.
À l’appel de trois organisations syndicales, environ trois cents fonctionnaires se sont rassemblés lundi place Saint-Michel, à Paris. Ils protestaient contre la mise en examen d’un de leurs collègues, qui a tué deux occupants d’une voiture sur le Pont-Neuf, le 24 avril.
Accusés d’antisémitisme et de provocation au terrorisme par le ministère de l’intérieur, le comité Action Palestine et le collectif Palestine vaincra ont été dissous le 9 mars. Saisi en urgence, le Conseil d’État les a autorisés vendredi à reprendre leurs activités. Il estime que les dissolutions ne se fondent pas sur des faits établis.
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La Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que le ministère de l’intérieur n’a pas à transmettre à Mediapart la liste des centaines de lieux soupçonnés de «séparatisme» ayant été fermés par les autorités. Le gouvernement peut continuer à faire valoir ses résultats sans permettre aucune vérification.
Pour savoir quels sont les « 210 débits de boisson, 15 lieux de culte, 12 établissements culturels et associatifs et quatre écoles » soupçonnés de dérives religieuses et fermés par l’administration pour divers manquements, nous saisissons ce vendredi la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada).
Un an et demi après mon dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, qui entraîne l’ouverture automatique d’une information judiciaire, il ne s’est rien passé. Suite (et toujours pas fin) d’une exploration, dans les dédales du renseignement français.
Après un an d’attente et une demande perdue, la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que l’IGPN n’est pas obligée de rendre publique une étude sur l’usage des armes dans la police.