Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Au lendemain d’une manifestation de mécontentement des enquêteurs marseillais, le patron de la police judiciaire du sud de la France, Éric Arella, a été démis de ses fonctions. Au risque d’amplifier la fronde contre une réforme qui ne passe pas.
Dans un tweet, le préfet de l’Hérault a déclaré vouloir « en finir avec la délinquance des SDF étrangers » à Montpellier, affirmant que les CRS « ne les lâcheraient pas ». Une stigmatisation assumée, dans la lignée de la politique prônée par Gérald Darmanin envers les « délinquants étrangers ».
Visé par un mandat d’arrêt européen émis par la France, le prédicateur Hassan Iquioussen a été interpellé par la police belge vendredi, près de Mons. Il appartient désormais à la justice belge de se prononcer sur son éventuelle remise à la France.
Au terme de trois ans d’enquête, une juge d’instruction vient d’ordonner que cet ancien adjoint de sécurité, licencié depuis, soit jugé pour « escroqueries » et « détournement de biens ». Une demi-douzaine de victimes ont été dénombrées au sein du commissariat du Xe arrondissement de Paris.
Auteurs de propos déplacés et menaçants contre des gardés à vue, les policiers chargés d’une enquête criminelle ont omis de filmer certaines auditions et refusé un avocat à l’un des suspects, en dépit de leurs obligations légales et déontologiques. C’est ce que révèle une retranscription mot à mot des enregistrements ordonnée par la juge d’instruction.
Le parquet de Paris a requis un an de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende contre Jean-Yves Adam, ex-haut gradé de la préfecture de police qui comparaissait jeudi pour « trafic d’influence », « violation du secret professionnel » et « recel d’abus de biens sociaux » en compagnie de quatre potentiels complices.
Sensible au sort d’un policier condamné à deux ans de prison ferme pour enlèvement et séquestration, le parquet général d’Aix-en-Provence s’est directement impliqué pour interrompre la mise à exécution de sa peine et soutenir sa demande d’aménagement. Bénéficiant d’une bienveillance légale mais particulièrement rare, il n’a passé que trois nuits en cellule après sa condamnation.
Le Conseil d’État estime que Hassan Iquioussen a tenu des propos antisémites et développé « un discours systématique sur l’infériorité de la femme ». Prenant le contrepied du tribunal administratif et donnant raison au ministère de l’intérieur, il refuse de suspendre l’expulsion du prédicateur, qui ne porterait pas une atteinte « disproportionnée » à sa vie privée et familiale. Hassan Iquioussen est désormais en fuite.
Après la décision du tribunal administratif qui a suspendu l’expulsion de Hassan Iquioussen vers le Maroc, début août, le ministère de l’intérieur a fait appel. L’audience s’est tenue vendredi, et le Conseil d’État doit rendre sa décision en début de semaine prochaine.
Le ministre de la justice a rendu publique la synthèse de l’enquête administrative sur l’organisation de cette activité, pendant laquelle deux détenus ont fait du kart et six autres ont plongé dans une piscine. À l’avenir, Éric Dupond-Moretti veut encadrer plus strictement les initiatives des établissements pénitentiaires.
Un « modou » de la place Stalingrad a été condamné à trois ans de prison ferme pour trafic de stupéfiants, lundi à Paris. Mais le tribunal n’a pas pu établir sa responsabilité directe dans l’overdose de crack fatale à l’un de ses clients, un toxicomane âgé de 59 ans.
Le ministre de la justice s’est ridiculisé samedi en promettant « une enquête » sur une activité qui s’est tenue à la maison d’arrêt de Fresnes en juillet. Organisée par l’administration pénitentiaire, cette journée a été validée par la voie hiérarchique. Il a suffi que quelques personnalités d’extrême droite s’en offusquent pour l’oublier.
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La Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que le ministère de l’intérieur n’a pas à transmettre à Mediapart la liste des centaines de lieux soupçonnés de «séparatisme» ayant été fermés par les autorités. Le gouvernement peut continuer à faire valoir ses résultats sans permettre aucune vérification.
Pour savoir quels sont les « 210 débits de boisson, 15 lieux de culte, 12 établissements culturels et associatifs et quatre écoles » soupçonnés de dérives religieuses et fermés par l’administration pour divers manquements, nous saisissons ce vendredi la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada).
Un an et demi après mon dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, qui entraîne l’ouverture automatique d’une information judiciaire, il ne s’est rien passé. Suite (et toujours pas fin) d’une exploration, dans les dédales du renseignement français.
Après un an d’attente et une demande perdue, la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que l’IGPN n’est pas obligée de rendre publique une étude sur l’usage des armes dans la police.