Notre dossier: Manuel Valls l’autoritaire
— Analyse
L’action du gouvernement se donne à lire, non plus comme la rencontre raisonnée d’une délibération collective, mais comme une forme de pensée magique, tout entière vouée à convoquer par incantations l’unité de la gauche, l’inversion de la courbe du chômage, le retour de la croissance « aimée »… La vie politique de ce quinquennat se dévoile comme une gestion stratégique des attentes non satisfaites.
La bataille des chiffres, la querelle des mots, le conflit des images et la dispute des valeurs : voilà les quatre ingrédients qui composent la guerre des récits et visent à transformer le compromis économique et financier décroché par Syriza à Bruxelles en une défaite politique.
Dossier: les attentats de janvier 2015 à Paris
— Analyse
Un « 11-Septembre français », « Paris capitale du monde », « révolution des crayons », « esprit du 11 janvier »… Le terrorisme a cette troublante efficacité de susciter dans l’espace public un ensemble de récits médiatiques et de performances patriotiques qui ont pour objet de réécrire le roman national.
Dossier: les attentats de janvier 2015 à Paris
— Analyse
L’attentat contre Charlie Hebdo s’inscrit dans une longue histoire, celle des relations qu'entretiennent le sacré et le profane, le champ de la foi et celui du rêve. Tous les verrous construits depuis les Lumières, afin de protéger l'espace de la création, sont en train de sauter.
Dix mois après son arrivée au pouvoir, Matteo Renzi apparaît pour ce qu’il est: un phénomène d’hallucination collective. Sa nouvelle « narrazione » de l’Italie ne fait que reprendre les vieilles rengaines de Thatcher et Reagan. Trente ans après la révolution néolibérale, il n’y a plus beaucoup de verrous à faire sauter ! Deuxième épisode de notre enquête.
« La première mesure économique à adopter ? Changer le storytelling de l’Italie », a lancé le 2 juin 2014 Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien. Après le storytelling de campagne, le storytelling de gouvernement. Exit Rottamatore. Voici le coureur de fond. Plongée en deux épisodes dans la machine à raconter de Matteo Renzi.
Notre dossier: Hollande, la fin dès le début
— Chronique
Les chefs d’État ne sont plus tout à fait humains. Comme les hubots (moitié humains, moitié robots) de la série d’Arte Real Humans, ils ont besoin de se recharger en cours de mandat par toutes sortes d’actions symboliques et de performances. La télévision est faite pour ça ; elle leur offre ses millions d’écrans comme autant de bornes de rechargement. À mi-mandat et à 12 % de popularité, François Hollande avait un besoin urgent de se recharger. Il s’est donc rendu sur TF1...
Politique et littérature ont une exigence commune : créer des mondes possibles, inventer un peuple qui manque. Lorsque cette exigence se perd, les deux régressent au niveau du simple storytelling. Mais parfois, une œuvre solitaire répond à cette exigence. C’est le cas du roman d’Antoine Volodine, Terminus radieux, qui vient de recevoir le prix Médicis.
Politique et littérature ont une exigence commune: créer des mondes possibles, inventer un peuple qui manque. Lorsque cette exigence se perd, les deux régressent au niveau du simple storytelling. Mais parfois, une œuvre solitaire répond à cette exigence. C’est le cas du roman d’Antoine Volodine, Terminus radieux.
Notre dossier: Manuel Valls l’autoritaire
— Analyse
Il y eut le « pronunciamiento » du 2 avril contre Jean-Marc Ayrault, fruit d'une alliance Valls-Montebourg-Hamon. Voici le 18 Brumaire de Valls, se libérant du «deal» passé et imposant au chef de l'État le départ des rivaux et un nouveau gouvernement. Le 25 août, Manuel Valls a ainsi mis fin au quinquennat de François Hollande et à toute contestation du néolibéralisme.
S’il démissionne, le ministre de l'économie sort du champ et meurt à la politique. S’il reste, il est comptable de la déroute annoncée. Leader sans peuple, stratège sans armée, il se tient sur la crête d’un renoncement sans cesse différé, donnant sa démission tous les soirs, la reprenant tous les matins.
Dossier: La rentrée d'un pouvoir en crise
— Analyse
C’est le secret le mieux gardé de la République : il n’y a plus de gouvernement. Mais y a-t-il encore un président ? L’affaire de la vraie fausse démission d’Arnaud Montebourg n’est pas un nouveau couac suivi d’un démenti de plus. Elle dit la lutte pour le pouvoir qui s’intensifie dans le vide laissé par la gestion erratique de François Hollande.
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