Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La plateforme de livraison de repas, déjà condamnée au pénal en avril, doit verser à l’organisme chargé de recouvrer les cotisations sociales les sommes qu’elle aurait payées si elle avait salarié les livreurs qu’elle a fait travailler sous le statut d’indépendant, en 2015 et 2016. Des pénalités sont aussi prévues. Deliveroo va faire appel.
En janvier, la fédération CGT de la métallurgie a adoubé de nouveaux représentants dans l’usine Peugeot-Citroën de Poissy. Excluant de fait des militants historiques, dont Jean-Pierre Mercier, figure des syndicalistes de l’automobile, par ailleurs numéro 2 de LO. La bataille est désormais judiciaire.
Le parquet de Paris a classé sans suite la plainte pour « viol », « torture » et « actes de barbarie », déposée par une femme à l’encontre du dirigeant de la CGT. L’organisation syndicale vient de le réintégrer, six mois après avoir suspendu son mandat.
Le pionnier du « quick commerce », fondé en 2015 en Turquie, s’est installé tambour battant en France, embauchant 1 800 salariés en moins d’un an. L’entreprise fait le chemin inverse au même rythme : en quelques semaines, elle a licencié près d’un quart de ses troupes. Sans trop s’embarrasser des règles.
La Banque centrale européenne a annoncé jeudi une hausse de 0,5 % de ses taux directeurs. Une décision inédite depuis 2011. Au nom de la lutte contre l’inflation, l’institution prend le risque de porter un coup supplémentaire à la croissance européenne.
C’est une première. La cour d’appel de Paris a octroyé au travailleur 30 000 euros au titre des divers manquements de la plateforme de livraison de repas, y compris pour le harcèlement moral qu’il a subi.
Quand Macron a noué un partenariat avec la start-up californienne, comme l’ont dévoilé les « Uber Files », la plateforme fondée par Travis Kalanick était opérationnelle aux États-Unis depuis quatre ans, et en France depuis deux ans. Sa réputation et ses méthodes étaient déjà l’objet de vives critiques.
Des milliers de documents internes dévoilés par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) démontrent comment l’inventeur de l’ubérisation a bénéficié depuis 2014 de l’appui constant d’Emmanuel Macron, qui a rencontré le fondateur de l’entreprise dès qu’il est devenu ministre de l’économie.
Même quand leur dossier est complet, certains assurés commencent à toucher leur retraite avec des mois de retard, les obligeant à demander le RSA. L’assurance-vieillesse conteste toute situation anormale, mais le Covid et deux transformations récentes pourraient avoir ralenti le système.
Emmanuel Macron l’a décidé presque seul : l’audiovisuel public sera privé dès cette année des 3,2 milliards d’euros que lui rapporte cette ressource prélevée depuis 1948. Au nom du « pouvoir d’achat », le gouvernement s’apprête à faire peser de lourdes menaces sur les médias publics.
Selon une institution dépendant du Conseil de l’Europe, cette mesure phare des ordonnances ayant réformé le Code du travail à l’automne 2017 « pourrait encourager les licenciements illégaux ». Mais la décision n’a rien de contraignant.
Le journaliste a été licencié « en raison des événements intervenus et portés à la connaissance de la direction au cours de l’année 2022 », a annoncé vendredi le groupe propriétaire de BFMTV et RMC. Mediapart avait recueilli de nombreux témoignages et documents mettant en lumière l’usage de son pouvoir par Jean-Jacques Bourdin.