Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Reçue ce vendredi par le premier ministre avec d’autres acteurs de la solidarité, l’association défend un vrai revenu garanti pour tous les Français précaires. Aujourd’hui, le RSA est conditionné au respect de multiples démarches.
Chez Valeo, ADP ou Derichebourg, ces accords de performance créés par les ordonnances de 2017 permettent de baisser les salaires ou d’augmenter le temps de travail, sans contrepartie. Au nom de la sauvegarde des emplois, les dérives sont possibles.
Mediapart s’est engagé dans un décompte des conséquences sociales de la récession et publie la carte, mise à jour en continu, des dizaines de milliers d’emplois menacés ou condamnés, dans des centaines d’entreprises, à l’horizon 2021.
L’économiste spécialiste des politiques de l’emploi rappelle que les crises creusent les inégalités : les plus diplômés n’ont pas été handicapés par celle de 2008-2009. Cette fois encore, les destructions d’emplois toucheront en priorité les moins qualifiés.
Au moins cinq conseils départementaux refusent d’attribuer le RSA aux Français disposant d’un certain montant d’épargne. Rien dans la loi ne les y autorise, comme l’a rappelé en 2019 le Conseil d’État.
C’était une journée test pour le mouvement né il y a deux ans. Ce samedi, les « gilets jaunes » voulaient remobiliser partout en France. Mais ils n’étaient pas nombreux dans les rues, confirmant le déclin du mouvement, alors que la crise sanitaire a généré des divisions.
Pour la première fois, une action de groupe porte sur les injustices de carrière et de salaire que subissent les syndicalistes. Soutenue par le Défenseur des droits et par une méthodologie approuvée par la Cour de cassation, la CGT vise Safran Aircraft Engines (ex-Snecma).
La banque a écopé de 280 000 euros d’amende pour n’avoir pas assuré à ses cadres onze heures de repos entre deux journées de travail, d’après des informations obtenues par Mediapart. Un signal d’alerte pour de nombreuses entreprises.
Le gros organisme public de formation s’est séparé de plus de 1 400 salariés ces derniers mois. Mais le tribunal administratif vient d’annuler l’homologation de ce plan social par l’administration. Une complexité de plus dans un dossier où les conflits se multiplient depuis 2018.
Le site de Hambach visité jeudi par la ministre Agnès Pannier-Runacher est tout un symbole. En 1997, l’usine fut lancée pour combattre la désindustrialisation de la Moselle. En 2015, elle fut le théâtre d’un référendum sur l’abandon des 35 heures. Affecté par la crise sanitaire, son propriétaire, le groupe allemand Daimler, veut désormais la céder au plus vite.
La deuxième édition du « forum » rassemblant la direction de l'entreprise et des représentants des livreurs a permis de faire entendre leurs revendications, mais pas d’entamer un vrai dialogue. La plateforme espère voir son modèle bientôt gravé dans le marbre par le gouvernement.
Un rapport remis aux syndicats de l’entreprise démonte les fausses justifications de l’entreprise pour son plan de 1 230 suppressions de postes, annoncé en juin. L’entreprise ne va pas si mal qu’elle l’affirme.