Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’économiste Pierre Concialdi, chercheur à l’Ires, publie une étude qui souligne la difficulté de nombreux ménages à payer leur loyer ou leur prêt, en raison de la chute de leurs revenus. Il en appelle à l’État pour mettre en place un moratoire sur leur paiement.
La juge des référés de Lille a imposé à une association d’aide à domicile de muscler sérieusement les mesures de prévention contre le Covid-19. Une décision qui intervient alors que les tensions sont fortes entre l’inspection du travail et sa hiérarchie.
Alors que l’entreprise assure tout mettre en œuvre pour protéger ses salariés face à l’épidémie, l’administration l’a mise en demeure de revoir ses procédures dans quatre de ses six entrepôts. Et plusieurs procès intentés par des syndicats se profilent.
Ruptures de contrats, faux chômage partiel, congés obligatoires, et même incitation à prendre de la chloroquine : partout en France, quel que soit le secteur, des employeurs s’exonèrent du respect des règles, au détriment de leurs salariés.
Deux agents du ministère du travail sont décédés en raison de l’épidémie de Covid-19. Le plus grand flou règne sur l’organisation de ce service public en temps d’épidémie, alors que les revirements de l’exécutif se succèdent sur l’attitude que l’inspection du travail doit adopter vis-à-vis des employeurs.
Plusieurs ordonnances prises concernent les salariés et les employeurs. Les premiers seront protégés, notamment grâce au chômage partiel. Les seconds auront droit à de larges dérogations au droit du travail.
Lors d’une réunion dont Mediapart diffuse des extraits, les dirigeants de l’entreprise ont reconnu que toutes les mesures de protection imposées par le gouvernement n’étaient pas encore en place. Des milliers de salariés travaillent dans ses entrepôts.
Prises entre l’énorme afflux de clients et l’inquiétude pour leur propre santé, les caissières ont bien souvent dû se battre pour imposer des mesures de protection dans leur magasin. Elles restent fragiles face à l’épidémie et à ses conséquences.
Certains des salariés qui ne peuvent pas rester travailler chez eux s’estiment insuffisamment protégés du coronavirus. Mais le rapport de force dans leur entreprise leur laisse rarement les moyens de contrer cette peur. Témoignages.
Chômage partiel, arrêts de travail pour les parents devant garder leurs enfants : le gouvernement multiplie les mesures pour amortir le choc de la crise liée au coronavirus. Mais le maintien des salaires n’est pas garanti, et les plus précaires sont oubliés.
Un collectif de statisticiens travaillant dans les grandes institutions publiques remet en question l’un des arguments phares du gouvernement pour défendre le futur « régime universel ».
Le sociologue Denis Colombi démonte dans un livre passionnant notre regard volontiers moralisateur ou critique sur les dépenses des classes les moins aisées. Il démontre que la façon de gérer cet argent ne manque pas de rationalité.