Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Après un premier document datant de 2020, Mediapart révèle l’existence d’un fichier similaire constitué en 2018 et rassemblant à l’insu des agents nombre de données personnelles. La RATP annonce qu’elle va lancer un audit interne.
Les prud’hommes ont invalidé le motif économique des licenciements de 832 ex-salariés de l’usine de pneus d’Amiens-Nord, devenue un symbole de la désindustrialisation. La première annonce concernant un plan de licenciement datait de juillet 2007.
Les chiffres d’avril sont cataclysmiques : 209 000 personnes de plus se sont inscrites à Pôle emploi en un mois, et le chômage n'a jamais été aussi haut en France. Désormais, le risque est que les destructions d’emplois conduisent à une crise durable.
Objet d’actualité et de divisions pendant des mois, la réforme des retraites a subitement disparu des radars. Au gouvernement et dans la majorité, personne n’en a plus jamais entendu parler depuis le début de la crise sanitaire. Pour beaucoup, elle est tout simplement enterrée.
Lorsqu’elle était à la tête de la CFDT, celle qui est aujourd’hui chargée de piloter le « Ségur de la santé » avait séduit le patronat et hérissé le camp syndical. Son soutien au plan Juppé de 1995 avait provoqué le départ de nombreux militants.
Après des contrôles réalisés en avril, l’inspection du travail a mis en demeure l’entreprise de transports publics de mieux protéger ses conducteurs, notamment en désinfectant mieux ses véhicules. La RATP assure que des améliorations ont été apportées.
Le directeur d’un centre de bus a voulu réserver l’avancement professionnel aux conducteurs jugés les plus productifs. Les salariés étaient classés dans un fichier secret, selon des critères illégaux. Une initiative « en contradiction formelle avec les règles », assure la RATP.
Saisi par la CGT, le tribunal du Havre a ordonné le 7 mai au constructeur d’interrompre la production de son usine. Les règles d’évaluation des risques et de consultation n’ont pas été respectées. Les réactions politiques et syndicales en disent long.
Le 11 mai, des millions de Français ayant quitté leurs bureaux, leurs commerces et leurs ateliers mi-mars devraient reprendre le chemin du travail. De nombreuses inconnues restent encore à lever. Là où le travail a déjà repris, les négociations ont été serrées.
Le 15 mars, tous les restaurants et cafés de France ont fermé. Ils ne rouvriront pas avant juin, au mieux. Malgré les aides de l’État, de très nombreux gérants craignent de mettre la clé sous la porte, avant ou après la reprise. Témoignages.
En mars, 246 100 personnes supplémentaires se sont inscrites à Pôle emploi. C’est le plus mauvais mois enregistré depuis 1996. Et la situation devrait empirer, car le chômage partiel, déployé pour un salarié sur deux, ne protégera les emplois que temporairement.
La cour d’appel de Versailles a jugé que le géant du commerce en ligne n’a pas bien évalué les risques visant ses salariés en raison du coronavirus. Si les entrepôts rouvrent, ils devront se limiter, quelques jours au moins, à une activité restreinte.