Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Partout sur le territoire, des ronds-points sont évacués et des campements démantelés. Le gouvernement espère mettre un terme au mouvement des gilets jaunes avant les fêtes de fin d'année. Mais sur le terrain, la mobilisation ne faiblit pas vite.
Les mesures promises par le président de la République ont donné lieu à une semaine de réflexions tous azimuts au gouvernement, au Parlement et dans l’administration. Le plan de l’exécutif a été détaillé par Édouard Philippe. Il doit désormais être traduit dans la loi et dans l’urgence.
Pour ce cinquième samedi consécutif de mobilisation, les « gilets jaunes » ont rassemblé moins de monde que les semaines précédentes. En fin de journée, le ministère de l’intérieur dénombrait 66 000 manifestants dans toute la France, contre 125 000, presque le double, le 8 décembre. Des affrontements ont eu lieu à Paris, Bordeaux ou Nantes, mais, eux aussi, sont restés moindres que les semaines précédentes.
Pour ce cinquième samedi consécutif de mobilisation partout en France, les « gilets jaunes » ont rassemblé, à la mi-journée, moins de monde que les semaines précédentes. Aucune violence significative n’a été signalée dans la matinée. Vendredi soir, Emmanuel Macron a déclaré que la France a « besoin de calme ».
Dans cinq décisions rendues jeudi 13 décembre, le conseil des prud’hommes de Troyes a jugé que le barème limitant les indemnités accordées à un salarié en cas de licenciement abusif n’était pas conforme aux règles du droit international. Les décisions entérinent une argumentation développée dès la publication des ordonnances réformant le droit du travail, à l’automne 2017.
Lors d’un scrutin où moins d’un agent sur deux de la fonction publique a voté, le syndicat de Philippe Martinez conserve sa première place sectorielle, mais recule. La CFDT revendique désormais d’être en tête, secteurs privé et public confondus.
Depuis qu’ils ont découvert les mesures d’Emmanuel Macron censées répondre aux « gilets jaunes », le gouvernement et la majorité parlementaire peinent à en défendre les contours et le financement. À l’Assemblée nationale comme au plus haut niveau de l’État, chacun navigue à vue.
Samedi, les forces de l’ordre ont multiplié les arrestations de manifestants de manière préventive : ceux-ci étaient simplement soupçonnés de vouloir participer à un rassemblement violent. Beaucoup ont terminé en garde à vue. La moitié ont fait l’objet d’un classement sans suite. Il n’y avait rien à leur reprocher.
Malgré les reculs de l’exécutif sur la taxe carbone, les militants de la ville bretonne n’ont pas l’intention d’arrêter leur action. Après avoir bloqué le dépôt de carburant pendant une semaine, ils se préparent pour durer. Certains seront à Paris samedi, en dépit de la violence annoncée.
Sur Facebook, les consultations des « gilets jaunes » sont sans appel : ils ne sont pas convaincus par les nouvelles annonces du premier ministre et prévoient de continuer à se mobiliser. À l’Assemblée, les oppositions dénoncent des mesures insuffisantes.
La mobilisation parisienne a tourné à la manifestation sauvage, se mêlant parfois au défilé syndical de la CGT. Mais elle fut surtout rejointe par des militants de tous horizons, errant rive droite, pour finir dans un nuage de lacrymogènes au centre de la capitale.
Trente-deux ex-employés du centre d’appels de Saint-Denis, fermé début 2018, reprochent à la chaîne d’avoir sacrifié son site, qui comptait le plus de salariés âgés et issus de minorités visibles, particulièrement fragiles sur le marché de l’emploi. Un profil qui, selon leurs avocats, donne à l’employeur plus de responsabilités.