Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le parquet de Paris a confié à l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) une enquête préliminaire sur la plateforme de livraison de repas à domicile Deliveroo France, selon des informations obtenues par Mediapart. La société et ses dirigeants sont soupçonnés de « travail dissimulé ».
« Beaucoup trop proche des agents », « potentiellement gréviste », « peu d’emprise sur lui » : gare Saint-Lazare à Paris, des cadres moyens ont fait l’objet d’évaluations illégales. Saisie dès l’automne 2017, la direction « condamne fermement ». Les représentants du personnel dénoncent des « pressions quotidiennes » dans une gare où un précédent cas de fichage remonte à 2016.
À Amiens, le fabricant d’électroménager arrête la production, et licencie ses 290 salariés. Mais 186 d’entre eux sont repris sur-le-champ par un industriel local, Nicolas Decayeux. Ce dernier devrait empocher 15 millions d’euros d’aides pour lancer son nouveau projet, dont les contours restent imprécis.
Saisie en urgence par les syndicats, la justice estime que le groupe Iliad n’a pas respecté les procédures légales pour céder son centre d’appels de Colombes, l’un des foyers les plus virulents de la contestation interne. Alors que la direction espérait se débarrasser de ses salariés en septembre, elle doit patienter.
L’examen de la réforme de l’assurance-chômage par l’Assemblée démarre ce mardi. Le gouvernement a discrètement ajouté une mesure qui lui permettra de revoir les règles du cumul des allocations chômage et d’un salaire faible. 800 000 personnes sont concernées.
Bon ou mauvais cinéma, le dernier Stéphane Brizé ? Pour nous, journalistes qui couvrons le monde du travail à Mediapart, le film En guerre est une nécessité. L’œuvre magistralement portée par Vincent Lindon empêche de s’endormir face à la douleur de la perte d’emploi et à la litanie des fermetures d’usines.
Au lendemain du 22e jour de grève à la SNCF, Édouard Philippe a reçu les responsables syndicaux pour leur annoncer que l’État reprendra 35 milliards d’euros de dette d’ici 2022. Même si toutes leurs revendications sont loin d’être satisfaites, la CGT, Sud, l’Unsa et la CFDT s’interrogent sur la stratégie à tenir.
La manifestation pour la défense de la fonction publique, le 22 mai dans toute la France, n’a pas fait le plein, malgré la présence de l’ensemble des syndicats dont la CFDT. La grève a été plutôt bien suivie. Les fonctionnaires s’impatientent devant les demi-annonces et les ballons d’essai lancés par le gouvernement sur leur statut et leur rémunération.
Lorsque Samsonite a cédé son usine d'Hénin-Beaumont en 2005, il s'agissait uniquement pour le grand groupe américain d'éviter de payer les millions d'euros d'un plan social. La faillite est survenue en 2007. La justice confirme le caractère frauduleux du procédé.
Un an après l’élection d'Emmanuel Macron, la CFDT tient son congrès début juin. Alors que les conflits sociaux se multiplient, le secrétaire général du syndicat réformiste juge qu’« en termes de justice sociale, ce gouvernement est en gros déficit ». Tout en prônant « une forme de modération » face au pouvoir.
Les cheminots se sont fortement mobilisés pour le 18e jour de grève de leur mouvement en pointillé. Les syndicats lancent une concertation de tous les salariés, un jour après la révélation d’un document interne attestant que la question de la privatisation d’une partie de l’entreprise n’est pas aussi claire qu’annoncé jusqu’à présent.
Le premier ministre Édouard Philippe a reçu les syndicats de l'entreprise ferroviaire, en montrant quelques signes d'apaisement sur la forme. Mais sur le fond, le gouvernement n'entend revenir sur aucun des points clés de sa réforme. En toute logique, la grève continue.