Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Abstention, inégalités territoriales, fractures sociales : au-delà des suffrages exprimés, l’analyse du vote montre de nouveau une France profondément divisée. À l’image du mouvement des « gilets jaunes » qui a secoué le pays pendant six mois.
Lors de la neuvième journée du procès France Télécom, une médecin du travail, Monique Fraysse-Guiglini, a fait le tableau glaçant des effets sur la santé du plan de restructuration à l’œuvre dans l’entreprise entre 2007 et 2009. Les ex-dirigeants minimisent toujours.
La question des relations entre la CGT et le mouvement social inédit qui fête ses six mois ce 17 mai a agité une partie des débats au 52e congrès du syndicat. Entre ceux qui plaident pour un soutien sans faille et ceux qui se méfient d’un mouvement sans structure ni leader, les échanges ne sont pas simples.
Pendant sept mois, Lech Kowalski a filmé sans artifice les ouvriers de La Souterraine (Creuse) dans leur combat pour sauver leur usine. Les « GM&S » avaient menacé de faire sauter les lieux, attirant sur eux les caméras. Le documentaire a été présenté jeudi à Cannes.
Adhésions en baisse, perte de sa place de numéro 1 au profit de la CFDT et succès des gilets jaunes qui se passent de son appui… Alors que son 52e congrès s’est ouvert à Dijon, le syndicat fait le compte de ses pertes d’influence. Et s’interroge sur les pistes pour sortir du marasme.
Le tribunal de Nanterre juge ce lundi le recours trop systématique de La Poste à des sous-traitants, mal payés et moins bien traités que les facteurs classiques, au centre d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). L’enquête a été déclenchée par la noyade d’un livreur fin 2012. « On sous-traite l’intégralité de notre activité principale. On sait bien que ce n’est pas légal », affirme un manager de La Poste.
Pendant une soirée et une matinée, plusieurs membres du gouvernement et la direction de l’AP-HP ont assuré que l’hôpital parisien avait été « attaqué » par des manifestants violents. Il n’en a rien été : quelques dizaines de personnes se sont réfugiées au pied des immeubles de l’établissement pour échapper aux lacrymogènes et aux charges policières, avec l’autorisation de sa directrice. Aucun manifestant n’a été menaçant, aucun n’a dégradé les locaux. En revanche, certains ont été frappés par des policiers.
Malgré les annonces alarmistes du gouvernement, le 1er Mai n’a pas viré au chaos et a attiré des dizaines de milliers de manifestants partout en France. Reportage à Paris, où militants, syndicalistes, gilets jaunes, black blocs se sont mélangés, débordant très largement les syndicats, qui dénoncent un maintien de l’ordre « scandaleux ».
Depuis janvier, la direction des hôpitaux d’Île-de-France démentait tout problème dans l’utilisation du dispositif SI-VIC, qui permet de suivre les blessés lors d’événements graves. Mais Le Canard enchaîné révèle que les noms et les blessures de manifestants gilets jaunes avaient été liés sur certaines fiches.
Près d’un an après la reprise officielle de l’usine par Nicolas Decayeux, un industriel local, l’ancien site est loin de tourner à plein. Son repreneur reconnaît que la production est à seulement « 30 % à 40 % » de son potentiel. L’ombre de la faillite n’est pas écartée.
Pour cette nouvelle journée de mobilisation, les « gilets jaunes » sont venus en nombre à Paris. Après un rassemblement pacifique dans le sud-est de la capitale, un face-à-face tendu a eu lieu avec la police place de la République. Rien à voir toutefois avec la violence annoncée par le préfet de police et le ministre de l’intérieur qui n’avaient pas, en amont des manifestations, hésité à dramatiser les enjeux.
Mornia Labssi et Thomas Dessalles avaient écopé d’un blâme pour avoir participé à une action de soutien aux sans-papiers dans les locaux de l’administration. Le tribunal administratif a annulé les blâmes, décidés sur le fondement de « faits matériellement inexacts ».