Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Pour la première fois, gilets jaunes et syndicats ont défilé ensemble partout en France, sans rassembler plus largement que lors des traditionnelles mobilisations du samedi. Parmi les manifestants à Paris, peu de « primogrévistes », mais une envie forte de réitérer l’expérience.
Partout en France, des assistantes maternelles manifestent ce samedi sous le nom de « Gilets roses ». Elles dénoncent la future réforme de l’assurance-chômage – objet d'un bras de fer entre le patronat, les syndicats et le gouvernement –, qui risque de leur être très défavorable.
Onze Cambodgiens représentant les 77 membres de l’ethnie bunong ayant attaqué le groupe Bolloré pour le développement de plantations dans leur province ne pourront pas assister à une audience à laquelle ils sont pourtant convoqués, le 12 février. Ils tentent de démontrer que les plantations sont gérées directement par le groupe français, depuis son siège de Puteaux.
Selon les décomptes de Mediapart, la structure francilienne de l'organisation patronale représentant les petites entreprises a compté, entre 2015 et 2018, huit licenciements et cinq départs, pour une équipe d'une quinzaine de personnes. La plupart des employés renvoyés ont attaqué aux prud'hommes.
Mediapart a-t-il organisé une couverture biaisée du mouvement des gilets jaunes ? Avons-nous minimisé la présence de l’extrême droite, négligé ou sous-estimé la virulence anti-élites et anti-élus ? Retour et explications sur deux mois de travail, où nous avons d’abord voulu raconter l’inédit. Un inédit qui met à bas bon nombre de grilles de lecture classiques.
Les déclarations d’Emmanuel Macron sur le « sens de l’effort » et de Christophe Castaner sur la liberté de manifester n’ont pas découragé les « gilets jaunes », qui ont défilé à Paris et dans toute la France plus nombreux que la semaine dernière. Pour la première fois, un appel avait été lancé pour converger ailleurs qu’à Paris. Dans la préfecture du Cher, plus de 6 000 personnes étaient au rendez-vous, dans un mélange détonnant de mobilisation bon enfant et de rancœur de moins en moins contenue.
Jeudi, la cour d’appel de Paris a jugé qu’un chauffeur travaillant avec l’appli Uber devait être considéré comme un salarié classique. Il devrait donc avoir droit à des congés payés, une couverture sociale et le paiement d’heures supplémentaires. La plateforme numérique ira en cassation, mais son modèle est menacé.
La fracture entre les « gilets jaunes » et les médias traditionnels semble irrémédiable. Les journalistes, qui cachent parfois mal leur mépris face au mouvement, sont la cible d’injures, de menaces et parfois même de coups. Loin des plateaux et des studios classiques, un écosystème cohérent, accueillant pour les militants, a éclos sur les groupes Facebook.
Le conseil des prud’hommes de Lyon a jugé que le barème limitant les indemnités accordées à un salarié licencié illégalement n’était pas conforme aux règles du droit international. C’est la troisième décision en ce sens rendue en l’espace de huit jours. Le débat juridique à venir s’annonce passionnant.
En mars et en avril, Eugen Systems a subi le plus long mouvement social du secteur en France. Huit mois plus tard, six de ses salariés, tous grévistes, sont virés, officiellement pour avoir participé à un salon de discussion privé où ils dénigraient l'entreprise. « Aucun lien avec le mouvement de grève », assure la direction. Mais le syndicat du secteur évoque « un acte de représailles ».
Après 87 jours de grève, les salariés du palace de la rue de la Paix à Paris ont obtenu satisfaction sur une partie de leurs revendications. Les employés payés directement par Hyatt devraient notamment être augmentés.