Né en 1952, journaliste professionnel depuis 1976. D’abord à Rouge (1976-1978), puis quelques mois au Matin de Paris et, surtout, au Monde pendant vingt-cinq ans (1980-2005).
Cofondateur et président de Mediapart depuis sa création en 2008.
Auteur d’une trentaine d'ouvrages (bibliograhie disponible sur Wikipedia en français).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Au-delà de leurs enjeux locaux, les élections régionales sont l'occasion de sanctionner durement un pouvoir qui le mérite amplement. Mais, de même que les forts succès régionaux de la gauche en 2004 n'avaient pas assuré sa victoire nationale en 2007, l'impopularité d'aujourd'hui ne garantit aucunement l'alternance de demain. Analyse en trois épisodes du paysage politique avant que ne commencent les grandes manœuvres présidentielles.
Les sociétés France Télévisions et France Télévisions Publicité nous avaient assigné devant la justice, samedi 20 février. Elles demandaient le retrait immédiat des trois documents confidentiels mis en ligne, la veille, dans le cadre de notre enquête sur les conditions de la privatisation de la régie publicitaire de la télévision publique. La justice a donné raison à Mediapart. Le tribunal a jugé que cette demande «représenterait une restriction excessive et disproportionnée à la liberté d'informer». Il a en outre condamné les deux sociétés au paiement de 3.000 euros à Mediapart.
Le jugement rendu dans l'affaire Clearstream n'est pas la victoire d'un homme sur un autre, mais d'un principe sur sa négation. Ce n'est pas la victoire de Dominique de Villepin sur Nicolas Sarkozy, même si, en relaxant le premier, il signe la défaite du second. C'est surtout une victoire de la vérité des faits sur le mensonge des rumeurs.
Figure intellectuelle de la gauche radicale sans discontinuer depuis les années 1960, Daniel Bensaïd n'est plus, décédé des suites d'une longue maladie le 12 janvier à l'âge de 63 ans. Reste une vie, celle d'un militant révolutionnaire, fidèle à ses premières révoltes comme on le serait en amour. Reste une œuvre, celle d'un philosophe littéraire, résistant avec entêtement à l'air du temps. Portrait d'un homme attachant qui, pour beaucoup, fut un repère, éclaireur et sentinelle par temps obscurs. Et qui, pour Edwy Plenel, fut un ami.
Le succès de l'appel de Mediapart, «Nous ne débattrons pas», n'est pas simplement le refus de cautionner une machine infernale, de division et d'exclusion. Ce sursaut a pour moteur la compréhension qu'avec ce « grand débat surl'identité nationale », se donne à voir la nature profonde du régime. Il faut relire mot à mot les deux discours de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. Pour la première fois s'énonce, au sommet de laRépublique, l'idéologie de la droite extrême, celle qui fut au pouvoir avec Philippe Pétain sous Vichy, cette droite à la fois maurrassienne, orléaniste et élitiste qui n'a jamais admis la démocratie libérale.
Les directions, passée et actuelle, des Caisses d'épargne viennentde retirer toutes leurs plaintes contre Mediapart. Ce coup de théâtrejudiciaire intervient à trois semaines du procès où nous devionscomparaître, du 24 au 27 novembre, devant la 17e chambre du tribunalcorrectionnel de Paris.
L'affaire de la Défense, ce scandale népotique où le fils du chef de l'Etat tient le rôle principal, est le point culminant d'une suite d'événements qui, depuis quelques semaines, mettent à nu le sarkozysme, ses abus et ses mensonges. Décidément, ce pouvoir n'est pas simplement le prolongement des dérives présidentialistes précédentes. Les aggravant et les dépassant, il enfante une nouvelle réalité politique qui ébranle notre socle démocratique et républicain. Corrupteur de l'esprit public, il brouille la nécessaire frontière entre passions privées et responsabilités publiques. Parti pris en forme d'alerte citoyenne.
L'affaire Clearstream ne se réduit pas à l'affrontement de deux personnalités, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin. L'admettre, ce serait cautionner la privatisation de la justice à laquelle a donné lieu ce dossier, au service d'une seule des 228 victimes de la falsification de listings de la chambre de compensation luxembourgeoise. Tout au contraire, cette histoire simple que le pouvoir a sciemment embrouillée concerne bien plus que cela: la démocratie, tout simplement. La démocratie entendue comme une haute conception de la justice, garante des libertés individuelles et collectives.
Au fait, c'est quoi la gauche? Sur Mediapart, c'est le feuilleton de l'été, impulsé par les lecteurs eux-mêmes, en réaction à l'appel au suicide collectif lancé par Bernard-Henri Lévy. Et voici qu'en écho à ces débats participatifs, la réalité apporte sa réponse à la question posée: le milliard des traders de BNP Paribas face au désespoir des salariés de Molex. Réponse qui tient en deux mots: la question sociale. Plaidoyer en défense de la juste colère des salariés victimes de la crise, cette analyse soutient que la gauche, ce devrait être d'abord la défense des intérêts sociaux du monde du travail. Autrement dit des intérêts du groupe social majoritaire dans ce pays.
Plusieurs parlementaires socialistes se sont rassemblés, lundi 22 juin, devant la salle du Jeu de paume à Versailles, juste avant que le président de la République ne prononce son discours au Congrès, afin de protester contre une «séance d'égoprésidence». Dans ce lieu symbolique, «où les députés du Tiers Etat ont refusé en 1789 de se soumettre au roi de France», ils ont demandé que s'engagent des «Etats généraux pour une République moderne». Leur initiative, qui a reçu le soutien des présidents des groupes socialistes à l'Assemblée et au Sénat, rejoint un appel lancé, dès samedi, sur France Info, par Mediapart. Explication et rappel historique en forme de parti pris.
Le résultat électoral du 7 juin 2009 n'est pas un accident, mais une confirmation: celle de l'incapacité collective des socialistes à se réinventer un avenir, un projet, une vision. Pour la gauche tout entière, cet état de fait n'est pas une bonne nouvelle, tant son avenir dépend du sort d'un parti qui, depuis près de quarante ans, y occupe la place centrale. Encore moins quand nos sociétés affrontent une crise historique. Voici une réflexion de parti pris en forme de lettre ouverte aux dirigeants socialistes.
Soixante-dix-sept personnalités politiques, intellectuelles et médiatiques lancent aujourd'hui un appel de soutien à Mediapart, face à l'offensive judiciaire dont nous sommes la cible. Mediapart doit en effet comparaître les 12 et 26 mai devant le tribunal correctionnel de Paris, faisant l'objet de onze plaintes à la demande de François Pérol (photo), des Caisses d'épargne et de leurs anciens dirigeants. Les premiers signataires de cet appel – dont François Bayrou, Olivier Besancenot, Ségolène Royal, Martine Aubry, Marie-George Buffet, Daniel Cohn-Bendit, Corinne Lepage – s'inquiètent de cet «acharnement» au moment même où «l'Elysée fait peser de lourdes menaces sur le pluralisme de la presse ou l'indépendance de la radio et de la télévision publiques».
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Proche de Marine Le Pen, actionnaire de l’agence qui a assuré sa communication lors de la présidentielle de 2022, Frédéric Chatillon a appelé à des violences contre Joseph Confavreux alors en reportage à Rome. Nous avons signalé à la justice ces faits qui s’ajoutent à d’autres menaces récentes de l’extrême droite contre Mediapart.
Dorénavant, le tarif pour les nouveaux abonnés de Mediapart est de 12 euros par mois (ou 120 euros par an). S’ils le souhaitent, nos actuels abonnés pourront continuer de bénéficier de l’ancien abonnement à 11 euros par mois (ou 110 euros par an). Quant à l’abonnement réduit à 5 euros par mois (ou 50 euros par an), il reste inchangé, réservé aux faibles revenus.
The Russian authorities have opened a criminal case against Oleg Orlov, one of the leading members of the Moscow-based human rights NGO Memorial. He is accused of “discrediting” the Russian army in an opinion piece that was first published in the Club section of Mediapart. We stand in solidarity with him and what he wrote.
Les autorités russes ont ouvert une affaire criminelle contre Oleg Orlov, l’une des figures de l’ONG russe Memorial, colauréate du prix Nobel de la paix. Il est accusé d’avoir « discrédité » l’armée dans un texte d’abord publié dans le Club de Mediapart. Nous sommes solidaires de son contenu et de son auteur.
This month marks Mediapart’s 15th anniversary and, like every year in March, it is publishing all its latest financial and operational results. This year, the Mediapart team will hold a series of meetings to exchange with the public in 15 towns and cities, beginning in Paris on March 25th and ending in Brussels in December. Our anniversary this year becomes our new general manager.