J'ai commencé dans la presse locale, Le Provençal, tâté de l'hebdo à l'Express, suis rentré à Radio France en 1982, Red-Chef à Avignon puis Aix en Provence, Correspondant permanent d'Inter et Info à Marseille, puis Chef du Service politique de France Culture que j'ai quitté en janvier 2014. Longtemps prof de Radio au CFPJ Montpellier et l'Ecole de Journalisme de Marseille. Je suis enfin l'auteur de deux essais politiques et de cinq romans.
Vous pouvez lire ma déclaration d'intérêts ici.
Qui a peur des libéraux ?, titre Le Point cette semaine. La réponse est claire et elle se trouve dans l'actualité de la semaine : presque tout le monde a la boule au ventre. En premier, les élus libéraux…
Comme si la tension actuelle ne posait que des questions et n'apportait aucune réponse, le pouvoir actuel en perdition, et celui qui s'apprête à lui succéder en mai 2017, ne peuvent pas ne pas entendre le message qui monte actuellement du pays. Un message de résistance.
Ce n'est plus un programme économique, c'est une frénésie sacrée. La perspective hautement probable d'un retour au pouvoir conduit la droite à une surenchère sémantique et libérale avivée par la primaire. La droite serait « enfin » libérée et disposerait d'un programme jamais vu. Erreur, elle fait du Balladur.
Le député LR Éric Ciotti veut interdire aux magistrats l’exercice du droit syndical, et se fait applaudir à droite. Dans ses rangs siègent pourtant beaucoup d’anciens magistrats, et d’anciens syndicalistes : les passerelles entre syndicats et partis fonctionnent à droite comme à gauche.
« There is no alternative », la phrase de Margaret Thatcher est si célèbre qu’elle est devenue un sigle, associé à l’ultralibéralisme. C’est ce Tina que le président a choisi de réactualiser en déclarant : « Il n'y a pas d'alternative au pouvoir à gauche en dehors de la ligne que je représente. »
Emmanuel Macron est monté au créneau ce mardi pour dénoncer le salaire monumental de Carlos Ghosn. Il a promis de « légiférer » si le patron de Renault n’entendait pas le désaccord des actionnaires. Le problème est que sa menace n’est pas la première du genre. En 2008, Nicolas Sarkozy avait lancé la même. Sans effet…
Avec la loi sur le travail, le président de la République pensait imposer sa logique économique et en tirer un bénéfice électoral, mais le contraire se produit sous nos yeux. Comme avec l'affaire de la déchéance, l’idée d’une troisième voie se fracasse sur une impasse politique.
Il y a décidément un mystère Manuel Valls. S’il voulait s’autodétruire en abolissant son camp, il n’agirait pas autrement. Plus il croit « trianguler », plus il parvient à s’asphyxier. Après s’être passé la corde au cou devant le Medef, sans succès politique, voilà qu’il se lance dans le sillage de Nicolas Sarkozy sur la question identitaire.
« Qui trop veut faire l’ange fait la bête », écrivait Blaise Pascal. À force de pousser les feux sur la question du voile, Élisabeth Badinter a peut-être franchi la ligne qui sépare la lucidité de la passion. Son appel à boycotter les enseignes qui se lancent dans la mode islamique témoigne de son courage, pas forcément de sa lucidité.
Le patron de PSA Peugeot Citroën a doublé sa rémunération en 2015. « C’est indécent », dit d’abord le gouvernement. Et corrige aussitôt: la réponse n’est pas la loi. « La priorité, c’est de renvoyer à la responsabilité individuelle », souligne Emmanuel Macron. Chiche…
Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog ont bien, au minimum, tenté de soudoyer un magistrat, et devront en répondre. Il a fallu deux ans pour vérifier cette évidence, révélée par des écoutes.
« Ne déclenchons pas une guerre des mémoires », vient d’écrire Nicolas Sarkozy dans Le Figaro. Dans son viseur indigné, François Hollande, qui célèbre ce samedi la date du 19 mars 1962, c’est-à-dire le « cessez-le-feu » en Algérie. Mais en croyant tirer sur son successeur, Sarkozy atteint en fait Charles de Gaulle, le fondateur de sa famille politique.
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Vient un moment où parler de perspectives revient à camoufler le bilan. Nous y sommes à propos du Covid en France, et en Europe. Depuis deux mois, les services de santé annoncent un emballement de l’épidémie. Depuis deux mois ils se plantent. Rien ne s’emballe à part le nombre de tests, et la France devient folle.
Les César ont rappelé l'immobilisme de notre société patriarcale. Paris, capitale de la France, le confirme tragiquement. Trois hommes, Monsieur Hidalgo, Monsieur Dati, et Monsieur Buzyn, prouvent que le féminisme des années 70 n'a rien fait avancer. OK boomeuses.
Si le monde se paralyse pour une grippe c’est qu’il est devenu impensable qu’un gouvernement s’avance devant son peuple, et lui dise que le problème n’est pas si grave. Impossible de soutenir que quelques personnes mourront, hélas, mais que cette menace ne justifie pas de bloquer la vie de tous.
Depuis six mois la France a vécu à la cadence des samedi jaunes. Le mouvement, très soutenu par la France insoumise, réclamait depuis les premières semaines la démission du Président de la République. Bilan : le Front National est conforté, Emmanuel Macron n’est pas tombé, et Jean-Luc Mélenchon a été « dégagé », avec Laurent Wauquiez.
L’heure de vérité approche pour les gilets jaunes, mais pas seulement. Pour les medias, et pour le monde politique aussi. L’heure des comptes sonnera samedi. Sommes-nous collectivement lucides en anticipant un mouvement puissant comme les bonnets rouges ou les printemps arabe, ou à côté de la plaque en confondant facebook et la réalité ?