J'ai commencé dans la presse locale, Le Provençal, tâté de l'hebdo à l'Express, suis rentré à Radio France en 1982, Red-Chef à Avignon puis Aix en Provence, Correspondant permanent d'Inter et Info à Marseille, puis Chef du Service politique de France Culture que j'ai quitté en janvier 2014. Longtemps prof de Radio au CFPJ Montpellier et l'Ecole de Journalisme de Marseille. Je suis enfin l'auteur de deux essais politiques et de cinq romans.
Vous pouvez lire ma déclaration d'intérêts ici.
Marion Maréchal-Le Pen « ne revient pas en politique », elle a seulement lancé sa candidature pour la présidentielle. Son discours de Washington enjambe le prochain congrès du FN, conteste à Laurent Wauquiez le commandement de la droite nationaliste et dégage la route pour Emmanuel Macron.
Ce ne serait pas un couac ! Il n’a pas fallu trois jours pour que l’affaire Wauquiez change de registre. Des experts en communication estiment que son dérapage était peut-être une fine manœuvre, façon Donald Trump. Wauquiez a pourtant dérapé, et choqué jusqu’à son camp.
À un mois du vote des militants socialistes pour désigner leur premier secrétaire, les candidats et les ex-éléphants redoublent d’inquiétude : et si cette élection n’intéressait personne ? Ils rêvent d’alliances diverses pour sauver le PS, mais butent sur un double cauchemar : Mélenchon les dévore et Macron les digère.
La fissure qui travaille la droite s’est élargie cette semaine. L’UDI a rompu son alliance automatique avec son partenaire LR. Du centre à la droite, et de la droite à l’extrême droite, cette décision pouvait déstabiliser un équilibre installé depuis plus de cinquante ans. Sauf que Belfort et le Val-d’Oise…
Bonne à très bonne soirée pour la droite LR, résultats médiocres pour les Marcheurs d’Emmanuel Macron, recul très net du Front national, bilan passable pour La France insoumise qui s'installe en troisième force et catastrophe électorale confirmée pour le PS: tels sont les enseignements du premier tour des législatives partielles, à Belfort et dans le Val-d’Oise.
Alain Devaquet est mort, et les hommages sont plus nombreux que les critiques. En 1986, sa réforme des universités a jeté dans la rue des millions d’étudiants et de lycéens. Coup d’arrêt provisoire pour la droite, et victoire sans lendemain pour la gauche, aujourd’hui nostalgique…
Emmanuel Macron organise aujourd’hui au château de Versailles son Davos d’avant Davos. À la veille du Forum économique mondial, il reçoit en grande pompe 140 PDG de multinationales pour un sommet intitulé « Choose France », en anglais dans le texte. Et tant pis si certains d’entre eux sont mis en cause ou condamnés.
Avec ses 4 candidats dont 2 hollandistes et un ex-vallsiste, la préparation du congrès du Parti socialiste avait le parfum d’avant la catastrophe, comme si rien ne s’était passé. Et soudain Delphine Batho surgit. Le déboulé de la députée des Deux-Sèvres met du désordre et des mots sur cette bataille de somnambules.
Emmanuel Macron a annoncé le 2 janvier la préparation d’une loi pour lutter contre les fausses nouvelles sur les réseaux sociaux. Mais les médias s’interrogent sur les dangers du futur dispositif : la lutte contre les « fake news », même justifiée, ne sera-t-elle pas liberticide pour l’information tout court ?
« J’ai fait en 2017… Je ferai en 2018. » Le président de la République a présenté hier soir ses premiers vœux. Il y a un an, personne ne l’imaginait à l’Élysée. Et cet été, nul ne le voyait en position solide. Or il est là, et son assise paraît stabilisée. Il aurait tort, pourtant, de pavoiser trop vite.
La spectaculaire absence du ministre de la transition écologique, en clôture des états généraux de l’alimentation, pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Hulot n’a pas trouvé sa place au sein du gouvernement.
Tout ce qui est rare n'est pas précieux. La preuve, l’interview d’Emmanuel Macron accordée dimanche soir à France 2. C'était son deuxième entretien télé en sept mois. On attendait de la densité, on eut des amabilités, et deux marcheurs qui marchaient pour enfoncer quelques portes ouvertes mais ornées de dorures. Michel Droit-de Gaulle, c’était en noir et blanc ; Laurent Delahousse-Macron, c'est en couleurs. Mais le naufrage du journalisme est le même.
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Vient un moment où parler de perspectives revient à camoufler le bilan. Nous y sommes à propos du Covid en France, et en Europe. Depuis deux mois, les services de santé annoncent un emballement de l’épidémie. Depuis deux mois ils se plantent. Rien ne s’emballe à part le nombre de tests, et la France devient folle.
Les César ont rappelé l'immobilisme de notre société patriarcale. Paris, capitale de la France, le confirme tragiquement. Trois hommes, Monsieur Hidalgo, Monsieur Dati, et Monsieur Buzyn, prouvent que le féminisme des années 70 n'a rien fait avancer. OK boomeuses.
Si le monde se paralyse pour une grippe c’est qu’il est devenu impensable qu’un gouvernement s’avance devant son peuple, et lui dise que le problème n’est pas si grave. Impossible de soutenir que quelques personnes mourront, hélas, mais que cette menace ne justifie pas de bloquer la vie de tous.
Depuis six mois la France a vécu à la cadence des samedi jaunes. Le mouvement, très soutenu par la France insoumise, réclamait depuis les premières semaines la démission du Président de la République. Bilan : le Front National est conforté, Emmanuel Macron n’est pas tombé, et Jean-Luc Mélenchon a été « dégagé », avec Laurent Wauquiez.
L’heure de vérité approche pour les gilets jaunes, mais pas seulement. Pour les medias, et pour le monde politique aussi. L’heure des comptes sonnera samedi. Sommes-nous collectivement lucides en anticipant un mouvement puissant comme les bonnets rouges ou les printemps arabe, ou à côté de la plaque en confondant facebook et la réalité ?