J'ai commencé dans la presse locale, Le Provençal, tâté de l'hebdo à l'Express, suis rentré à Radio France en 1982, Red-Chef à Avignon puis Aix en Provence, Correspondant permanent d'Inter et Info à Marseille, puis Chef du Service politique de France Culture que j'ai quitté en janvier 2014. Longtemps prof de Radio au CFPJ Montpellier et l'Ecole de Journalisme de Marseille. Je suis enfin l'auteur de deux essais politiques et de cinq romans.
Vous pouvez lire ma déclaration d'intérêts ici.
Les obsèques de Johnny Hallyday ont rassemblé à Paris une foule impressionnante. Un million de personnes peut-être. Cet événement dépasse donc la rubrique people et spectacle, et devient un fait de société. Que dit-il de la France ? Le débat a fait rage tout au long du week-end.
Hulot en couverture de L’Obs, Cécile Duflot à la convention du mouvement de Benoît Hamon, la présence centrale de l’écologie dans le discours de Jean-Luc Mélenchon, et pour finir Barack Obama qui évoque le climat samedi à Paris. Les écolos n’existent plus, mais ils existent encore.
La catastrophe étant désormais actée par tous, certains acteurs de la gauche courent derrière leur passé, pendant que d’autres essaient de s’inventer, ou se réinventer. Entre rancune et rapprochements, le week-end a bruissé de rumeurs au Parti socialiste, de discours de relance à la convention de La France insoumise, et de volontarisme du côté de Benoît Hamon.
Officiellement La République en marche a élu son premier dirigeant ce samedi. En vérité, c’est le président de la République qui l’a choisi. Officiellement le parti majoritaire est chargé de faire remonter des idées. En vérité, il fera ce que Macron lui dit.
Intense activité commémorative à l’Élysée. Un 11 Novembre européen vendredi et samedi, puis le souvenir des victimes du terrorisme, ce lundi 13 novembre. Dans ce domaine, Emmanuel Macron reste dans les pas de François Hollande. Plus le temps passe et plus les présidents parlent d’eux-mêmes en saluant l’Histoire.
L’Assemblée nationale va examiner mercredi 8 novembre un plan d’économies destiné à mettre fin à certains privilèges des députés. Un tour de vis approuvé par les électeurs, mais dont la vertu proclamée peut cacher une part d’ombre.
Le gouvernement vient d’offrir un million et demi d’euros annuels à chacun des 100 Français les plus riches. Pendant ce temps, le magazine 60 millions de consommateurs, associé à l’Unaf (Union nationale des associations familiales), révèle que les banques ont prélevé en moyenne six milliards d’euros sur le dos des plus pauvres…
Alors que le mouvement social s’est essoufflé jeudi, que Hollande a donné des leçons depuis Séoul et que le PS lance ses « forums de la refondation », Mélenchon a évoqué « la semaine perplexe ». Il aurait pu parler de « semaine du grand vertige… ».
Ce qu’on retiendra de l’entretien d’Emmanuel Macron, dimanche soir sur TF1, c’est qu’il a dialogué avec à des contradicteurs qui ne l’ont guère contredit. Pour le reste, le président a justifié son bilan et promis des résultats avant la fin 2019.
À deux jours de la clôture du dépôt des candidatures pour la présidence du parti de droite Les Républicains, le scénario tourne autour d’un personnage unique, Laurent Wauquiez, très à droite, et de quelques figurants incertains, à peu près tous sur la même ligne.
Il pensait avoir franchi avec succès l’épreuve de la rentrée sociale, mais la patrouille le rattrape. Avec la réforme de l’impôt sur la fortune qui épargne les yachts, les jets ou les lingots, Emmanuel Macron est en passe de devenir, après Nicolas Sarkozy, le « président des riches ».
La France s'éveille, en ce lundi, avec un pouvoir faible et une opposition sans force. Les sénatoriales ont remis Macron à sa place, mais la manifestation de samedi a réduit la déferlante France insoumise aux dimensions d'un gros meeting. Pourtant, le mouvement social contre les ordonnances est appelé à s’amplifier.
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Vient un moment où parler de perspectives revient à camoufler le bilan. Nous y sommes à propos du Covid en France, et en Europe. Depuis deux mois, les services de santé annoncent un emballement de l’épidémie. Depuis deux mois ils se plantent. Rien ne s’emballe à part le nombre de tests, et la France devient folle.
Les César ont rappelé l'immobilisme de notre société patriarcale. Paris, capitale de la France, le confirme tragiquement. Trois hommes, Monsieur Hidalgo, Monsieur Dati, et Monsieur Buzyn, prouvent que le féminisme des années 70 n'a rien fait avancer. OK boomeuses.
Si le monde se paralyse pour une grippe c’est qu’il est devenu impensable qu’un gouvernement s’avance devant son peuple, et lui dise que le problème n’est pas si grave. Impossible de soutenir que quelques personnes mourront, hélas, mais que cette menace ne justifie pas de bloquer la vie de tous.
Depuis six mois la France a vécu à la cadence des samedi jaunes. Le mouvement, très soutenu par la France insoumise, réclamait depuis les premières semaines la démission du Président de la République. Bilan : le Front National est conforté, Emmanuel Macron n’est pas tombé, et Jean-Luc Mélenchon a été « dégagé », avec Laurent Wauquiez.
L’heure de vérité approche pour les gilets jaunes, mais pas seulement. Pour les medias, et pour le monde politique aussi. L’heure des comptes sonnera samedi. Sommes-nous collectivement lucides en anticipant un mouvement puissant comme les bonnets rouges ou les printemps arabe, ou à côté de la plaque en confondant facebook et la réalité ?